question autour du commerce
Mer 5 Mai 2010 - 15:23
Le livre des transactions tiré de Hidaayatur-Raaghib de Shaykh 'Uthmaan ibn ahmad an-Najdee[ m.1100 ]
Six conditions (Shuroot) pour la validité des transactions en Islam
[ au nom d'Allaah, le tout miséricordieux... ]
Les conditions suivantes doivent être accomplies lors d'une transaction afin de la valider selon les règles islamiques :
1 - À -Taraadhee (Accord Mutuel)
L'acheteur et le vendeur doivent volontairement être d'accord sur tous les détails de la transaction, conformément aux dires du prophete (sallaLAhou aleihi wa sallam) :
"les transactions ne sont validées que par l'accord mutuel." [1]
Ainsi, quelqu'un qui est obligé d'acheter ou de vendre un bien, invalide la
transaction, toutefois il y a une exception à ceci.Shaykh Saalih Al-Fawzaan etablit que , " si quelqu'un était forcé a juste titre dans une vente, alors cette transaction devient autorisée. Un exemple de ceci est quand un juge force quelqu'un à vendre son bien pour payer sa dette." [2]
2- Jawaaz Tasarruf al-'Aaqidayn (on permet aux deux participants d'engager des transactions)
L'acheteur et le vendeur doivent être légalement autorisés à s'engager dans des transactions.
Ils doivent tous les deux être libres (pas des esclaves), et adultes (pas des enfants qui n'ont pas atteint la puberté), sains d'esprit , et raisonnés.
Shaykh 'Uthmaan an-Najdee dit, "ainsi les achats et les ventes d'un enfant ou d'un fou, sans permission de son tuteur sont invalides. S'il donne sa permission, alors elle est valide, toutefois il n'est pas permis de donner sa
permission sans aucun avantage. Et leurs transactions impliquant de petites choses entrent en vigueur même sans permission." [3]
3 - Milk al-Ma'qood 'Alayhe ( la propriété du bien devant etre vendu)
Les deux parties dans la transaction doivent posséder la propriété qu'elles
proposent a la vente , conformément aux dires du prophète:
"ne vous vendez pas ce que vous n'avez pas." [4]
Cependant, une personne peut vendre quelque chose au nom d'une autre avec sa permission.
Dans ce cas, il est considéré comme propriétaire du bien par délégation.
Une personne ne peut pas vendre quelque chose qu'il ne possède pas en prenant l'argent au moment de la vente, puis en allant l'acheter et en la fournissant ultérieurement.
Shaykh Saalih al-Fawzaan rapporte qu'une telle transaction est invalide selon le consensus des oulemas. [5]
Cependant, une personne peut prendre l'argent de quelqu'un pour acheter un bien pour lui, car même s'il ne vend rien lui-même, il est dans ce cas simplement un représentant.
[les trois premières conditions concernent les participants à une vente.
Maintenant regardons les conditions concernant les échanges: ]
4 -Ibaahah al-Intifaa' bil-Mabee' (le statut des marchandises)
Ce qui est vendu doit être quelque chose de halal (permis) à la base.
Shaykh Saalih al-Fawzaan dit : "ainsi il n'est pas permis de vendre ce qui est haram (interdit) tel que les stupéfiants , le porc, les instruments de
musique, maytah (la viande non abattue correctement), conformément aux dires du prophète:
" Allaah a interdit la vente du maytah, des stupéfiants, et des idoles." [6]
Ce hadeeth est authentifié (par Al-Bukhaaree et muslim), et dans un hadeeth rapporté par Aboo Daawood :
"il a interdit les stupefiants et leur vente, et il a interdit le maytah et sa vente, et il a interdit le porc et sa vente." [7]
Ainsi il n'est pas permis d'employer l'huile ou la graisse qui sont (à
l'origine) des najas (impurs, issue d'un porc ou d'un maytah) ou sont devenues impures (en les mélangeant à une najas),conformément à cette
parole :
"Quand Allaah interdit quelque chose, il interdit son prix." [8]
Et dans le hadeeth qui est authentifié (par Al-Bukhaaree et muslim) :
Le prophète a été questionné, "as tu vu que la graisse du maytah, fait un bon enduit pour les bateaux, qu'elle aide au tannage des peaux, et qu'elle est utilisée dans les lampes ? "
Il a répondu :
"non, ceci est haraam (interdit)." [9]
[
fin de citation de Shaykh Saalih al-Fawzaan ] [10]
5 -
Maqdoor 'alaa Tasleemihi - Disponibilité
Les marchandises doivent être des choses qui peuvent être remises au moment de la vente. Ainsi, il n'est pas permis de vendre un oiseau volant dans le ciel, même si on s'attend à ce qu'il revienne ( comme un aigle dressé), à moins qu'il ne soit dans une grande cage. De même, il n'est pas permis de vendre un poisson en mer, à moins qu'il ne soit dans un enclos duquel il ne peut pas s'échapper. Le point important est que l'acheteur doit être certain qu'il pourra remettre les marchandises au moment de la vente. Il n'est également pas permis de vendre un article perdu, ou quelque chose que le vendeur n'est pas certain d'avoir toujours en sa possession . Si l'acheteur n'est pas totalement capable de remettre les marchandises,
alors c'est un genre de gharar (?) que le prophète a interdit. [11]
6 - 'Adm al-Jahaalah (l'absence de l'anonymat)
Les marchandises et le prix doivent être clairement connus des deux participants à une vente.
La vente d'un article inconnu ou non spécifié, comme "un des moutons du troupeau," ou "un des vêtements sur le portant," sans indiquer l'article réel, est un genre de gharar prohibé comme mentionné précédemment. [11]
De même, il n'est pas permis de vendre un article pour "une liasse de billets," ou un "sac des pièces de monnaie," puisque, dans ce cas-ci, le prix n'est pas spécifié.
Ainsi ni les marchandises ni le prix ne peuvent être majhool (inconnu), de meme que les deux participants doivent clairement connaitre ce qu'ils
reçoivent et ce qu'ils donnent.
En s'appuyant sur cela, il n'est pas permis de vendre un bébé animal dans l'utérus de sa mère, puisque l'on est pas en mesure de savoir si le bébé sera fort et en bonne santé ou maladif, ni son sexe (ce qui influe sur le prix des animaux), ni même s'il survivra à la naissance.
En résumé
Une transaction valide en Islam est l'échange d'un bien (permis) connu ,
indiqué, halal, basée sur l'accord mutuel des deux parties libres, raisonnables, adultes et qui sont capables de remettre ce qu'elles
commercent.
Et Allah est le plus savant.
EXAMINEZ VOTRE COMPRÉHENSION
La vente est-elle valide si l'acheteur ou le vendeur est forcé de faire la vente ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Qu'elle est la preuve qu'une personne doit posséder ce qu'elle vend ?
Identifiez chacune des six conditions comme mentionné en sommaire.
[1] Saheeh Sunan Ibn Maajah (# 2185)
[2] Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-hee de 2 ]
(2/9)
[3] Hidaayatur-Raaghib (p.468)
[4] Il a été rapporté par
Aboo Daawood dans son Sunan (# 3503), et rendu saheeh par Al-Albaanee.
Il a été également rapporté par À -Tirmithee, an-Nasaa'ee, et Ibn
Maajah.
[5] Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-heede 5 ] (2/9)
[6] Saheeh Al-Bukhaaree (# 2236) et Saheeh muslim (# 4024)
[7] Sunan Abee Daawood (# 2485) ; saheeh selon Al-Albaanee-Albaanee
[8] Sous l'autorité d'Ibn 'Abbaas, le messager d'Allaah dit :
"Qu'ALLAH maudisse les juifs ! Vraiment Allaah leur avait interdit l'utilisation
d'huiles et de graisses ( du maytah), et eux ils les ont vendues et ont
mangé de leur bénéfice. Et quand Allaah interdit à un peuple la
consommation d'une chose, il (aussi) en interdit aussi son prix."
Compilé par Aboo Daawood dans son Sunan (# 3488), et Al-Albaanee l'a saheeh.
[9] Saheeh Al-Bukhaaree(# 2236) Saheeh muslim (# 4024)
[10]Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-hee de 10 ] (2/9)
[11] Saheeh muslim(# 3787)
traduit
de l'anglais au français par le frere Abd-oul-Magid copié de
ahloul-hadith.fr
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn 'Outheymine
Six conditions (Shuroot) pour la validité des transactions en Islam
[ au nom d'Allaah, le tout miséricordieux... ]
Les conditions suivantes doivent être accomplies lors d'une transaction afin de la valider selon les règles islamiques :
1 - À -Taraadhee (Accord Mutuel)
L'acheteur et le vendeur doivent volontairement être d'accord sur tous les détails de la transaction, conformément aux dires du prophete (sallaLAhou aleihi wa sallam) :
"les transactions ne sont validées que par l'accord mutuel." [1]
Ainsi, quelqu'un qui est obligé d'acheter ou de vendre un bien, invalide la
transaction, toutefois il y a une exception à ceci.Shaykh Saalih Al-Fawzaan etablit que , " si quelqu'un était forcé a juste titre dans une vente, alors cette transaction devient autorisée. Un exemple de ceci est quand un juge force quelqu'un à vendre son bien pour payer sa dette." [2]
2- Jawaaz Tasarruf al-'Aaqidayn (on permet aux deux participants d'engager des transactions)
L'acheteur et le vendeur doivent être légalement autorisés à s'engager dans des transactions.
Ils doivent tous les deux être libres (pas des esclaves), et adultes (pas des enfants qui n'ont pas atteint la puberté), sains d'esprit , et raisonnés.
Shaykh 'Uthmaan an-Najdee dit, "ainsi les achats et les ventes d'un enfant ou d'un fou, sans permission de son tuteur sont invalides. S'il donne sa permission, alors elle est valide, toutefois il n'est pas permis de donner sa
permission sans aucun avantage. Et leurs transactions impliquant de petites choses entrent en vigueur même sans permission." [3]
3 - Milk al-Ma'qood 'Alayhe ( la propriété du bien devant etre vendu)
Les deux parties dans la transaction doivent posséder la propriété qu'elles
proposent a la vente , conformément aux dires du prophète:
"ne vous vendez pas ce que vous n'avez pas." [4]
Cependant, une personne peut vendre quelque chose au nom d'une autre avec sa permission.
Dans ce cas, il est considéré comme propriétaire du bien par délégation.
Une personne ne peut pas vendre quelque chose qu'il ne possède pas en prenant l'argent au moment de la vente, puis en allant l'acheter et en la fournissant ultérieurement.
Shaykh Saalih al-Fawzaan rapporte qu'une telle transaction est invalide selon le consensus des oulemas. [5]
Cependant, une personne peut prendre l'argent de quelqu'un pour acheter un bien pour lui, car même s'il ne vend rien lui-même, il est dans ce cas simplement un représentant.
[les trois premières conditions concernent les participants à une vente.
Maintenant regardons les conditions concernant les échanges: ]
4 -Ibaahah al-Intifaa' bil-Mabee' (le statut des marchandises)
Ce qui est vendu doit être quelque chose de halal (permis) à la base.
Shaykh Saalih al-Fawzaan dit : "ainsi il n'est pas permis de vendre ce qui est haram (interdit) tel que les stupéfiants , le porc, les instruments de
musique, maytah (la viande non abattue correctement), conformément aux dires du prophète:
" Allaah a interdit la vente du maytah, des stupéfiants, et des idoles." [6]
Ce hadeeth est authentifié (par Al-Bukhaaree et muslim), et dans un hadeeth rapporté par Aboo Daawood :
"il a interdit les stupefiants et leur vente, et il a interdit le maytah et sa vente, et il a interdit le porc et sa vente." [7]
Ainsi il n'est pas permis d'employer l'huile ou la graisse qui sont (à
l'origine) des najas (impurs, issue d'un porc ou d'un maytah) ou sont devenues impures (en les mélangeant à une najas),conformément à cette
parole :
"Quand Allaah interdit quelque chose, il interdit son prix." [8]
Et dans le hadeeth qui est authentifié (par Al-Bukhaaree et muslim) :
Le prophète a été questionné, "as tu vu que la graisse du maytah, fait un bon enduit pour les bateaux, qu'elle aide au tannage des peaux, et qu'elle est utilisée dans les lampes ? "
Il a répondu :
"non, ceci est haraam (interdit)." [9]
[
fin de citation de Shaykh Saalih al-Fawzaan ] [10]
5 -
Maqdoor 'alaa Tasleemihi - Disponibilité
Les marchandises doivent être des choses qui peuvent être remises au moment de la vente. Ainsi, il n'est pas permis de vendre un oiseau volant dans le ciel, même si on s'attend à ce qu'il revienne ( comme un aigle dressé), à moins qu'il ne soit dans une grande cage. De même, il n'est pas permis de vendre un poisson en mer, à moins qu'il ne soit dans un enclos duquel il ne peut pas s'échapper. Le point important est que l'acheteur doit être certain qu'il pourra remettre les marchandises au moment de la vente. Il n'est également pas permis de vendre un article perdu, ou quelque chose que le vendeur n'est pas certain d'avoir toujours en sa possession . Si l'acheteur n'est pas totalement capable de remettre les marchandises,
alors c'est un genre de gharar (?) que le prophète a interdit. [11]
6 - 'Adm al-Jahaalah (l'absence de l'anonymat)
Les marchandises et le prix doivent être clairement connus des deux participants à une vente.
La vente d'un article inconnu ou non spécifié, comme "un des moutons du troupeau," ou "un des vêtements sur le portant," sans indiquer l'article réel, est un genre de gharar prohibé comme mentionné précédemment. [11]
De même, il n'est pas permis de vendre un article pour "une liasse de billets," ou un "sac des pièces de monnaie," puisque, dans ce cas-ci, le prix n'est pas spécifié.
Ainsi ni les marchandises ni le prix ne peuvent être majhool (inconnu), de meme que les deux participants doivent clairement connaitre ce qu'ils
reçoivent et ce qu'ils donnent.
En s'appuyant sur cela, il n'est pas permis de vendre un bébé animal dans l'utérus de sa mère, puisque l'on est pas en mesure de savoir si le bébé sera fort et en bonne santé ou maladif, ni son sexe (ce qui influe sur le prix des animaux), ni même s'il survivra à la naissance.
En résumé
Une transaction valide en Islam est l'échange d'un bien (permis) connu ,
indiqué, halal, basée sur l'accord mutuel des deux parties libres, raisonnables, adultes et qui sont capables de remettre ce qu'elles
commercent.
Et Allah est le plus savant.
EXAMINEZ VOTRE COMPRÉHENSION
La vente est-elle valide si l'acheteur ou le vendeur est forcé de faire la vente ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Qu'elle est la preuve qu'une personne doit posséder ce qu'elle vend ?
Identifiez chacune des six conditions comme mentionné en sommaire.
[1] Saheeh Sunan Ibn Maajah (# 2185)
[2] Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-hee de 2 ]
(2/9)
[3] Hidaayatur-Raaghib (p.468)
[4] Il a été rapporté par
Aboo Daawood dans son Sunan (# 3503), et rendu saheeh par Al-Albaanee.
Il a été également rapporté par À -Tirmithee, an-Nasaa'ee, et Ibn
Maajah.
[5] Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-heede 5 ] (2/9)
[6] Saheeh Al-Bukhaaree (# 2236) et Saheeh muslim (# 4024)
[7] Sunan Abee Daawood (# 2485) ; saheeh selon Al-Albaanee-Albaanee
[8] Sous l'autorité d'Ibn 'Abbaas, le messager d'Allaah dit :
"Qu'ALLAH maudisse les juifs ! Vraiment Allaah leur avait interdit l'utilisation
d'huiles et de graisses ( du maytah), et eux ils les ont vendues et ont
mangé de leur bénéfice. Et quand Allaah interdit à un peuple la
consommation d'une chose, il (aussi) en interdit aussi son prix."
Compilé par Aboo Daawood dans son Sunan (# 3488), et Al-Albaanee l'a saheeh.
[9] Saheeh Al-Bukhaaree(# 2236) Saheeh muslim (# 4024)
[10]Al-Mulakh-khas Al-Fiqh-hee de 10 ] (2/9)
[11] Saheeh muslim(# 3787)
traduit
de l'anglais au français par le frere Abd-oul-Magid copié de
ahloul-hadith.fr
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn 'Outheymine
Re: question autour du commerce
Mer 5 Mai 2010 - 15:24
Question :
Quel est le statut juridique de l'inscription suivante:
« Toute marchandise vendue ne sera ni échangée, ni remboursée » qu'impriment certains commerçants sur les factures de leurs marchandises ?
Cette clause est-elle valable d'un point de vue religieux ?
Réponse :
Après étude de la question par le Comité, celle-ci a répondu que la vente de marchandises en stipulant comme clause qu'elle ne peut être ni rendue, ni remboursée, n'est pas permise et cette clause est nulle et non avenue, car elle entraîne des préjudices et introduit dans la vente des éléments aléatoires.
Le but de cette clause est de contraindre les clients à garder les marchandises acquises même s'il s'avère qu'elle comporte des défauts.
Cette mention ne dégage pas de l'obligation, en cas de vice dans le produit,
d'échanger la marchandise contre une marchandise exemptes de défaut, ou d'offrir aux clients une compensation pour ce défaut.
En effet, la valeur totale de la marchandise ne peut être payée que contre
une marchandise exempte de défaut, et exiger la valeur totale pour une marchandise alors qu'elle comporte un défaut revient à prendre injustement l'argent.
Ceci est une raison de plus pour interdire cette clause.
Une autre raison pour laquelle cette mention n'est pas permise est le fait que la religion considère les clauses tacites, que chacun comprend sans qu'elles soient exprimées et qui font partie des pratiques usuelles de vente, au même titre que des clauses exprimées.
La clause tacite [dans les pratiques de vente], veut que les marchandises exposées pour être vendues sont intactes et exemptes de défauts ; par conséquent, si un défaut apparaît, cela implique que l'on peut rendre la marchandise, en vertu de cette clause tacite de vente qui a valeur de clause exprimée.
Et c'est Allah Qui accorde le succès à toute chose, et la prière et le salut sont sur notre prophète Muhammad, ses proches et ses Compagnons.
Fatwa de comité permanent
Fatwa n°3577, datée du 17/08/1415 H
copié de fatawaislam.com
Comité permanent [des savants] de l'Ifta
Quel est le statut juridique de l'inscription suivante:
« Toute marchandise vendue ne sera ni échangée, ni remboursée » qu'impriment certains commerçants sur les factures de leurs marchandises ?
Cette clause est-elle valable d'un point de vue religieux ?
Réponse :
Après étude de la question par le Comité, celle-ci a répondu que la vente de marchandises en stipulant comme clause qu'elle ne peut être ni rendue, ni remboursée, n'est pas permise et cette clause est nulle et non avenue, car elle entraîne des préjudices et introduit dans la vente des éléments aléatoires.
Le but de cette clause est de contraindre les clients à garder les marchandises acquises même s'il s'avère qu'elle comporte des défauts.
Cette mention ne dégage pas de l'obligation, en cas de vice dans le produit,
d'échanger la marchandise contre une marchandise exemptes de défaut, ou d'offrir aux clients une compensation pour ce défaut.
En effet, la valeur totale de la marchandise ne peut être payée que contre
une marchandise exempte de défaut, et exiger la valeur totale pour une marchandise alors qu'elle comporte un défaut revient à prendre injustement l'argent.
Ceci est une raison de plus pour interdire cette clause.
Une autre raison pour laquelle cette mention n'est pas permise est le fait que la religion considère les clauses tacites, que chacun comprend sans qu'elles soient exprimées et qui font partie des pratiques usuelles de vente, au même titre que des clauses exprimées.
La clause tacite [dans les pratiques de vente], veut que les marchandises exposées pour être vendues sont intactes et exemptes de défauts ; par conséquent, si un défaut apparaît, cela implique que l'on peut rendre la marchandise, en vertu de cette clause tacite de vente qui a valeur de clause exprimée.
Et c'est Allah Qui accorde le succès à toute chose, et la prière et le salut sont sur notre prophète Muhammad, ses proches et ses Compagnons.
Fatwa de comité permanent
Fatwa n°3577, datée du 17/08/1415 H
copié de fatawaislam.com
Comité permanent [des savants] de l'Ifta
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