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Lun 10 Mar 2008 - 18:28
bismilah


LE MAWLID (GAMOU) INNOVÉ
Source


Qu'Allâh (tabâraka wa ta'âlâ) t'accorde une descendance obéissante et soumise au Seigneur de la création...

Voilà bien une innovation qui est largement répandue dans le monde musulman ! Cette innovation, consiste à fêter dans la "joie" la naissance du Prophète (sallâ-l-lâhu 'alayhi wa sallam).

Certes, il est un signe de foi que d'aimer le Messager d'Allâh (sas), de le respecter, le suivre... Mais certains musulmans croyant que cela ne suffit pas, de ce faite, ils croient qu'en fêtant cet évènement, c'est un moyen de se rapprocher d'avantage de lui et de lui vouer de l'amour...

Je dis : Al-hamdu lillâhi... car les arguments qui confirment que cette célébration est une innovation sans le moindre fondement dans la Religion sont en faveur des gens de la Sunnah et contre les adeptes de cette innovation... Je dis : Mon frère, ma soeur qui célèbre cette fête, as-tu une quelconque preuve sur ce que tu fais ou alors agis-tu par ignorance ? Sache que si tu agis par ignorance que :


1- Certaines personnes appellent cette fête :
"une bonne innovation/bid'atun hasanah" Je dis : La définition de la bid'ah (innovation) au niveau religieux, est tout acte, parole n'ayant aucun fondement dans le Livre, la Sunnah d'après la saine compréhension des Ancêtre vertueux. De là à dire, qu'il existe de bonne bid'ah/innovation cela n'est qu'égarement et la preuve, est les deux ahâdîth qu'on a cité précédemment :

D'après Âichah (ra) : "Le Messager d'Allâh (sas) a dit : "Celui qui innove dans notre Affaire (sous-entendu, "notre religion" : L'Islâm), ce qui ne lui appartient pas, [alors cela,] est rejeté."" (Al-Bukhârî et Muslim : "al-arba'în..." n°5).

Et d'après une version de Muslim : "Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, [alors cela,] est rejeté."" (Source : Idem).

Alors, tant qu'il n'y aura pas de textes religieux prouvant l'authenticité de cette fête, elle sera considérée comme ne faisant pas partie de l'Islâm. Et bien évidemment, il n'y a aucune preuve à ce sujet... Par contre, il est recommandé de faire revivre des sunnan abandonnées par les gens et les y appelés (car se sont des actes ayant un fondement dans la Sunnah).

L'Envoyé d'Allâh (sas) a dit: "Celui qui invite les gens à une voie droite (hudâ), aura une récompense équivalente à celle de tous ceux qui l'ont suivi sans toutefois que leurs propres récompenses n'en soient diminuées. Celui qui invite à un égarement (dalâlah), se verra inscrit à son actif un péché équivalent à ceux qui l'ont suivi sans toutefois que leur péché n'en soit diminué." (Rapporté par Muslim d'après Abû Hurayrah [radiya-l-lâhu 'anhu] : N°2674).
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Lun 10 Mar 2008 - 18:47


2- Ce n'est qu'au quatrième siècle de l'hégire que des gens ont institué cette innovation. Ce sont les Fatimides en Égypte qui virent les chrétiens fêter la naissance de 'Îsâ/Jésus (sas) et prendre ce jour en congé. C'est ainsi, qu'ils firent la même chose mais en fêtant la naissance de Muhammad (sas)

3- Les compagnons (cherchant par quel mois débuter le calendrier) s'opposèrent de le commencer par le jour de la naissance du Prophète (sas) afin de ne pas imiter les chrétiens.

4- Si cette célébration fait partie du parachèvement de la Religion, il est nécessaire qu'elle exista avant la mort du Prophète (sas) Si elle n'en fait pas partie, elle ne peut donc être considérée que comme une innovation. Et comme cela est authentifié dans la Sunnah, : "... toute innovation mène au Feu [de l'Enfer]."

5- Cette pratique, ni les califes bien-guidés, ni les compagnons, ni les musulmans loyaux des trois premiers siècles ou encore, ceux qui les suivirent dans la Guidée ne s'y adonnaient. De même, notre Prophète (sas) n'a jamais célébré son anniversaire. Celui qui dit le contraire qu'il amène sa preuve...
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Lun 10 Mar 2008 - 18:51



6- Si cette célébration fait partie de l'Islâm, qui serait plus en droit de la célébrer que nous ?
Eh bien, se sont les Compagnons vertueux qui sont meilleurs que moi et toi mon frère, ma soeur... car l'amour et la vénération qu'ils éprouvaient à l'égard du Prophète (sas) étaient en effet, bien plus intenses que nous et surtout, ils étaient sincères et scrupuleux quant à la pratique de la Sunnah et étaient durs envers les innovateurs... Celui qui dit, -allez soyons modestes...- QU'UN SEUL compagnon a fêté ce jour qu'il amène sa preuve...


7- On est tous d'accord pour affirmer que sa célébration survint plus tard après les compagnons... n'est-ce pas ?
Mais pourquoi Allâh azwj les aurait-Il privé de cette fête alors qu'ils sont meilleurs que nous dans tout ?


8- Il y a une divergence existante quant à sa date exacte. Cette pratique innovée, que les gens ont instaurée le 12 du mois de rabî'i-l-awwal n'a aucun fondement du point de vue historique car rien ne prouve qu'il est né le 12.
Les historiens ont divergé en sept dates différentes, à savoir : Le 02, 08, 09, 10 12, 17, 22. On en conclue que la date est inconnue et cela est un bienfait d'Allâh azwj .
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Lun 10 Mar 2008 - 18:59


9- Sa célébration, est une désobéissance au Prophète(sas) car il dit :

.... "Ne me vantez pas comme le firent les nasârâ/chrétiens à l'égard de 'Îsâ Ibnu Maryam/Jésus fils de Marie. Mais dites : Serviteur d'Allâh et Son Messager." ... (Rapporté par Al-Bukhârî en ces termes d'après Ibn 'Abbâs [radiya-l-lâhu 'anhu]. N°6830).

Dans une autre version : D'après Ibn 'Abbâs (ra) , il a entendu 'Umar (ra) alors qu'il se trouvait sur le minbar disant :
"J'ai entendu le Prophète (sas) dire : "Ne me vantez* pas comme le firent les nasârâ (chrétiens) à l'égard de 'Îsâ Ibnu Maryam. Quant à moi, je suis Son serviteur (esclave) (à Allâh). Dites, alors :] Le serviteur d'Allâh et Son Messager."" (Al-Bukhârî n°3445).

Autre traduction : "N'exagérer pas à me faire des éloges..." Également ce verset clair :

(Dis : "Je suis en fait un être humain comme vous. ...") [18/110].

Malheureusement -et cela existe déjà-, certains reconnaissent au Prophète (sas) des attributs divins ! D'autres, exagèrent dans ses éloges, au point de tomber dans le chirk/polythéisme !!! Certains, le prenne comme un tawassul/intermédiaire entre eux, et Allâh azwj !!! Même on voit certains ignorants s'accrochant au grillage de la chambre funéraire prophétique pour l'invoquer...

Mon frère, ma soeur, sache que le Messager d'Allâh (sas), est le bien-aimé d'Allâh azwj, le dernier des Prophètes et Messagers (as), il a été envoyé à l'Humanité toute entière. Après notre Créateur, nous l'aimons plus que nos personnes, nos proches et nos biens. Nous avons une énorme estime pour lui du fait de son combat pour appeler au tawhîd/l'unicité et combattre le chirk/polythéisme...

Nous invoquons le Seigneur afin qu'Il le récompense par la meilleure des récompenses. Nous nous attachons à sa Voie. Nous sommes persuader qu'il a accomplis parfaitement sa Mission et qu'il a tout transmis de sorte que la Religion est CLAIRE ET COMPLÈTE : Rien ne peut être rajouté et omis. Nous croyons également en la réalité de sa mort. Jamais, nous l'invoquerons pour qu'il exauce nos demandes, car cela lui est impossible où alors, qu'il soit un intermédiaire entre nous et Allâh azwj. Le seul tawassul permis, est de le prendre comme modèle dans la croyance, la pratique, le comportement... Voilà notre croyance.

Regardez le comportement des chrétiens à l'égard de 'Îsâ Ibnu Maryam : Ils sont allés jusqu'à le prendre comme une divinité ! Ils l'invoquent, le supplient... Allâh azwj dit :

((Rappelle-leur) le moment où Allâh dira : {Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d'Allâh ?"} Il dira : "Gloire et pureté à Toi ! Il ne m'appartient pas de déclarer ce que je n'ai pas le droit de dire ! Si je l'avais dit, Tu l'aurais su, certes. Tu sais ce qu'il y a en moi, et je ne sais pas ce qu'il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu.) [5/116].
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Lun 10 Mar 2008 - 19:08



10- Cette fête, est une imitation des impies alors que les deux sources sont claires à se sujet : Interdiction au musulman de les imiter. La preuve par le Coran :

(Ni les Juifs, ni les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu'à ce que tu suives leur religion. - Dis : "Certes, c'est la direction d'Allâh qui est la vraie direction." Mais si tu suis leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu n'auras contre Allâh ni protecteur ni secoureur.) [2/120]


La preuve par la Sunnah : D'après Ibnu Umar(ra) : "Le Prophète (sas) a dit : "man tachabbaha biqawmin fahuwa minhum/Celui qui imite un peuple (leur ressemble), il en fait partie."" (Abû Dâwûd et authentifié par Ibn Hibbân

Également il dit (sas) : "Faites le contraire de ce que font les polythéistes./khâlifû-l-muchrikîn." (Muslim : 1/222. N°259).

11- La plus part du temps la célébration de sa naissance (sas) est fêté dans le chirk/polythéisme ! En effet, certains croient que le Prophète (sas) assiste à la célébration. Alors, certains profèrent des propos tel que :

"Yâ nabiyya-l-lâh ! Yâ rasûla-l-lâh ! Yâ habîba-l-lâh ! As-salâmu 'alayka !
Ô Prophète d'Allâh ! Ô Messager d'Allâh ! Ô bien-aimé d'Allâh ! Paix soit sur toi ! ".

Vous rendez-vous compte de ces paroles ? Innâ lillâhu wa innâ ilayhi râdji'ûn ! Je me contente de citer un seul verset et hadîth :

(Dis : "Je n'invoque QUE mon Seigneur et ne Lui associe personne".) [72/20].


Cela constitue une forme d'excès à son égard alors que lui-même (sas) a dit : "Prenez garde à l'exagération (al-ghulûw) dans la religion car la cause de la perte de ceux qui vous ont précédés n'est autre que l'exagération." (Rapporté par An-NASA î : 5/268. Ce hadîth a été authentifié par Chaykh Al-Albânî dans les "Sunan An-Nasâ î" sous le numéro : 2863).

Eh bien malgré tout cela, certains notamment les soufis (comme les yassinites par exemple) célèbrent sa naissance en organisant des regroupements, des goûters et des chants.

Wa-l-lâhu-l-musta'ân...
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Jeu 13 Mar 2008 - 10:09
j'ajoutes aussi toujours par rapport à la bi'da qu'est la naissance du Prophète sws tiré du site Al-Haqq :

Le suivi du prophète (صلى الله عليه و سلم)

Le suivi, ne se concrétise que par six caractéristiques :
Arrow que l’adoration corresponde à la législation dans sa cause,
Arrow son genre,
Arrow sa quantité,
Arrow sa manière,
Arrow sa période
Arrow et son lieu.


Que l’adoration soit identique à la législation dans sa cause

Quiconque adore Allah par l’intermédiaire d’une adoration basée sur une cause que la législation n’a pas confirmé, cette adoration est alors rejetée car elle ne provient pas de l’ordre d’Allah et de son messager.

Et l’exemple de cela, la célébration de l’anniversaire du prophète ou encore de la nuit du 27 du Mois de Rajab, en prétendant que l’ascension du prophète se réalisa lors de cette nuit. Cette célébration n’est point en accord à la législation et est rejetée.


Premièrement :
car, du point de vue historique, il n’a pas été confirmé que l’ascension du messager se réalisa la nuit du 27 de rajab. Et dans les livres de hadith que l’on a entre nos mains, pas une seule lettre ne prouve que l’ascension du prophète s’est produite le 27 de rajab. Et il est connu que cette information fait partie des informations qui ne peuvent être confirmées que par des chaînes de rapporteurs authentiques.


Deuxièmement :
même si nous supposons que cela soit confirmé serait-il de notre droit qu’on insère à cette date une adoration ou une fête ? Jamais.

Et c’est pour cela que le prophète, lorsqu’il entra à Médine et vit les Ansares(habitants de médina) célébrant 2 jours dans lesquels ils s’amusaient, dit : « Certes Allah a changé pour vous ces deux là (les fêtes) par mieux qu’elles » et il leur évoqua la fête du Fitr et celle de l’Adha.

Et cela prouve la répugnance du prophète pour toute célébration introduite dans l’Islam à l’exception des fêtes islamiques, et elles sont au nombre de trois : Deux fêtes annuelles, aid el Fitr et aid el Adha, et une fête hebdomadaire qui est le vendredi.

Et donc, à supposer que l’ascension du prophète soit confirmée la nuit du 27 rajab (et cette confirmation est loin d’être fondée) il nous est impossible d’insérer à cet évènement quoique ce soit sans la permission du Législateur.

Et comme je vous l’ai dit : L’innovation est une chose qu’il ne faut pas prendre à la légère. Et les traces qu’elle laisse sur le cœur sont néfastes même si l’homme dans ces quelques instants éprouve une sensation de légèreté et de douceur.

La sensation sera après peu, tout à fait le contraire car la joie du cœur dans le faux ne dure point, plutôt elle est suivie par la douleur et le regret. Et toute innovation possède un danger, car elle implique un manquement vis-à-vis du message, car la déduction de cette innovation est que le messager n’a pas achevé la législation malgré qu’Allah ai dit :

Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et j'agrée l' Islam pour vous comme religion (sourate Al-Maidah verset 3)

Et ce qui est étrange, c’est que certains, éprouvés par cette innovation, persévèrent fermement dans son application alors qu’ils se laissent aller dans ce qui est plus bénéfique, authentique et sérieux.

C’est pour cela que nous disons que la célébration de la nuit du 27 rajab, si l’on considère que c’est la nuit lors de laquelle s’est réalisée l’ascension du prophète, est une innovation car elle est basée sur une raison que la législation n’a pas donné.


Que l’adoration corresponde à la législation dans son genre

Par exemple l’immolation d’un cheval. Si un homme venait à sacrifier un cheval, ceci serait opposé à la législation dans son genre.


Que l’adoration corresponde à la législation dans sa quantité Si quelqu’un venait a dire qu’il prie Le Dohr (prière du midi) six rakat (unités de prière), son adoration serait-elle en accord avec la législation ? Non, car elle ne correspond pas dans sa quantité.

Et si quelqu’un venait à dire « gloire à Allah et louange à Allah et Allah est le plus grand » 35 fois après chaque Salat (prière) prescrite, cela serait-il correct ?

La réponse : Nous disons que si tu as voulu prendre le nombre comme adoration tu es en erreur, et si tu as voulu l’ajout sur ce qu’a légiféré le messager tout en sachant que ce qui a été légiféré est 33 fois, alors l’ajout ici est sans mal, car tu les as séparés dans ton intention et tu n’a pas pris ce nombre comme adoration.


Que l’adoration corresponde à la législation dans sa manière


Si quelqu’un mettait en application une adoration correcte dans son genre, sa quantité et sa raison, toutefois elle est en opposition à la législation dans sa manière, cette adoration n’est point valable

Exemple de cela : un homme a perdu ses ablutions, il refait donc ses ablutions, mais il lave tout d’abord ses pieds puis essuie sa tête, puis lave ses avant bras puis enfin son visage. Ses ablutions sont-elles correctes ?
Non, car il s’est opposé à la législation dans la manière.

Que l’adoration corresponde à la législation dans sa période
Par exemple : un homme jeûne le mois de chaban ou chawel au lieu de jeûner le mois de Ramadan. Ou encore qu’il prie le dohr (prière du midi) avant le zénith ou après que l’ombre de toute chose devienne de la même taille que celle-ci.

Car s’il prie le dohr avant le zénith, il l’aura prié avant son temps. Et s’il prie après que l’ombre de toute chose ait atteint la même taille que celle-ci, alors il aura prié après son temps, donc sa prière ne sera pas valable.

Et de ce fait, nous disons que si l’homme a délaissé la prière volontairement jusqu’à ce qu’elle sorte de son temps, et cela sans excuse valable, sa prière ne sera pas acceptée, même s’il prie mille fois.

Et de là, on tire une règle importante dans ce chapitre qui est : “Toute adoration délimitée par une période, si l’homme la sort de son temps sans excuse valable, elle ne sera pas acceptée, au contraire elle sera rejetée et la preuve de ceci est le hadith rapporté par Aicha :« Tout acte non-conforme à nos enseignements est à rejeter. »


Que l’adoration corresponde à la législation dans son lieu

Si un homme venait à stationner le jour de Arafat (le 9 de Dhul hijja) a Muzdalifah, alors son stationnement ne serait pas valable, pour l’absence de correspondance dans le lieu entre l’adoration et la législation.

Et lorsque le prophète vit quelques-unes de ces femmes élevaient des tentes dans la mosquée, il ordonna de défaire leurs tentes et d’annuler leur retraite spirituelle, et il ne les orienta pas vers une retraire spirituelle dans leurs maisons, et cela prouve que la femme ne peut se retirer spirituellement dans sa maison car ceci est contraire à la législation dans le lieu.

Voilà donc les six critères, dont le regroupement est nécessaire pour que le suivi soit correct.
Et Allah est plus savant et que la prière et le salut soit sur Mohamed, sa famille, et ses compagnons.

Écrit par le grand savant Mouhammad ibn Sâlih al 'Outhaymîn
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Sam 15 Mar 2008 - 22:08
LES EQUIVOQUES SOULEVEES PAR CEUX QUI FETENT LA NAISSANCE DU PROPHETE.

Ceux qui sont préoccupés par cette hérésie ont tenté d’argumenter pour justifier cette pratique. Et ils n’ont fait que tisser une toile d’araignée : or la maison la plus fragile est celle de l’araignée, si seulement ils savaient 29/41.

Première équivoque :
Au sujet de la parole d'Allah : dis : de la grâce d’Allah et de sa miséricorde, voila de quoi ils devraient se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent 10/58.

Ils disent : on transmet de ibn Abbass –que la miséricorde d’Allah citée dans ce verset est le prophète et ils citent l’autre verset, mettant en relation le prophète et la miséricorde : nous ne t’avons envoyé qu’en tant que miséricorde pour l’univers 21/107.

En réalité, ils ont fait porter au texte, un sens qui n’est pas le sien. L’interprétation du verset est plutôt : qu’ils se réjouissent du Qur’an et de l’islam. C’est cette exégèse qui fut transmise par la totalité des anciens de la communauté. Et c’est ce qui est confirmé et authentifié de Ibn Abbass, (ra), quant à cette version qu’ils lui attribuent, sa chaîne de transmission reste un mystère, sans compter qu’elle est en opposition (en contradiction) avec ce qui est authentifié de Ibn Abbass. Le sens du verset est donc bien : "qu’ils se réjouissent pour la grâce du Qur’an et pour l’islam, pour avoir été élus pour être de ses adeptes." C’est ce qui est conforme à l’avis de la majorité.

Et parmi les subtilités d’Allah dans la perte (graduelle) des gens de la passion et de l’innovation. Que chaque fois qu’ils argumentent sur la base d’un verset ou d’un récit prophétique. Cet argument se retourne contre eux. Et c’est le constat fait ici, car en admettant que le sens de la miséricorde divine soit le prophète, cela constitue un argument en leur défaveur, car le sens deviendrait : "qu’ils se réjouissent pour avoir été mis au nombre des suiveurs du prophète." Et alors, soit cette joie serait due à son être, simplement ou plutôt, cette réjouissance surviendrait du fait de le suivre et d’appliquer ses enseignements. Et c’est cela la vérité, car celui qui contredit son ordre n’a pas de raison de se réjouir (et dans le récit, "celui qui me désobéit entre en enfer"),

et aussi, dans le récit de Abou Houreyra : "quand il questionna pour savoir. Lequel des gens est le plus susceptible de trouver le bonheur grâce à l’intercession du prophète ? Il lui répondit que nul autre que lui n’était plus en droit de poser cette question, à cause de ce qu’il avait constaté en Abou Houreyra d’avidité à connaître la tradition (prophétique). " Ainsi donc, le plus heureux des hommes, grâce au prophète est celui qui est le plus attaché à sa tradition. Et certes ces festivités organisées à l’occasion de l’anniversaire de Mouhammad, ne sont pas de sa guidée et de sa voie.

Tout cela nous indique que l’innovation est toujours soutenue par un argument faussement supposé comme tel. Et aussi, que ce n’est pas une condition de l’innovation, qu’elle ne trouve pas ses marques et ses indications dans un texte sommaire. Mais ces significations sommaires, ne sont valables et prises en considération qu’après avoir été précisées et élucidées (il faut donc faire la jonction entre tous les textes, car certains viennent spécifier ce qui est d’une portée générale).

Par exemple (et cet exemple a une relation plus ou moins directe avec les festivités organisées pour la célébration de l’anniversaire). La parole d'Allah : ô vous qui croyez, rappelez vous abondamment d’Allah,

et le fait que le prophète ait louangé les assises durant lesquelles on se rappelle d’Allah, ces indications sont dites « sommaires » et elles ne peuvent servir d’argument justifiant la validité du rappel d’Allah en groupe et à voix haute. Cela car le premier concerné par l’interprétation d’Allah (dans ce verset), c’est le prophète et sa tradition ne nous enseigne pas qu’il se rappelait d’Allah avec ses compagnons, réunis à cette occasion et à haute voix. On trouve plutôt dans la tradition, comment il évoquait Allah après les prières, en sortant et en entrant chez lui, en entrant et en sortant des toilettes, en mangeant, en revêtissant les habits… ainsi, il se rappelait d’Allah en toutes circonstances, réalisant la parole d'Allah : ô vous qui croyez, rappelez vous abondamment d’Allah,

et certes, la tradition est venue pour expliquer le livre. Allah dit : et vers toi, nous avons fait descendre le rappel, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre vers eux et afin qu’ils réfléchissent 16/44.

Quant au fait d’inventer une méthode et une manière de se rappeler d’Allah, contraire à la méthode prophétique, cela est une hérésie. De la même façon en admettant que le sens voulu par la miséricorde dans le verset, soit le prophète, alors, la manière de s’en réjouir n’est pas de fêter son anniversaire, mais plutôt de le suivre et de lui obéir. Et malgré tout, nous répétons que cette interprétation de la miséricorde par le prophète est infondée.


Dernière édition par makhou313 le Sam 15 Mar 2008 - 22:10, édité 1 fois
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Sam 15 Mar 2008 - 22:08
Deuxième équivoque :

Ce qui est cité par Ibnoul Jazrî dans son ouvrage (ourfou tarif bil maolidisharif), il dit : Abou Lahab fut aperçu dans les rêves, après sa mort on lui dit alors : quelle est donc ta situation ? Il dit : « (je suis) en enfer ! si ce n’est que le châtiment m’est allégé du fait que j’ai affranchi Thouweyba, au moment où elle me fit bonne annonce de la naissance du prophète et du fait qu’elle l’allaitait ».

Et si cet infidèle, Abou Lahab, blâmé par le texte qoranique, tire profit de sa réjouissance, la nuit de la naissance du prophète, que penser donc du monothéiste de la communauté de Mouhammad qui se réjouit de sa naissance ?

Al Hafiz Ibnou Nasirouddine Ad Dimashqî dit dans son livre (maoridous sadi fî maolîdil hadî) : "il est certes authentifié que Abou Lahab voit son supplice allégé, le jour du lundi, du fait de son affranchissement de Thouweyba, sous l’effet de la joie, pour (avoir appris) la naissance du prophète."

Et la réplique consiste seulement à dire que ce récit est infondé, il est de la catégorie du récit faible, nommé Moursal, comme l’a démontré Al Hafiz dans son livre (c’est-à-dire que le narrateur de la deuxième génération l’a attribué au prophète, alors qu’il ne l’a pas entendu directement de lui, et il a omis la mention de cet intermédiaire entre lui et le prophète). Et en admettant (dans le cadre d’un débat constructif) que le récit ait été confirmé, il n’est qu’un rêve, un rêve qui n’est en aucune façon, une source d’argumentation, permettant d’instituer des règles et des pratiques religieuses.
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Sam 15 Mar 2008 - 22:09
Troisième équivoque :

Ce qu’a dit Al Hafiz Ibn Hajar (ra) (alors qu’il fut questionné sur le bien fondé de cette célébration) : "l’origine de cette célébration de la naissance, est une hérésie qui n’a été transmise d’aucun des anciens vertueux, des trois générations (préférées), mais malgré cela, elle recouvre de bons (aspects) et leurs contraires, ainsi donc, celui qui recherche dans sa pratique, les bons aspects et s’écarte de leurs contraires, alors elle (devient) une bonne innovation, et qui ne le fait pas, alors non." Puis il dit : "il m’est d’ailleurs apparu la possibilité de son explication selon une source confirmée. Et c’est ce qui est confirmé dans les deux recueils authentiques, que lorsque le prophète arriva à la Médine, il trouva les juifs qui jeûnaient le jour de Achoura. Et en les questionnant (à ce sujet), ils dirent : c’est le jour où Allah a noyé Pharaon et a sauvé Moise, alors nous le jeûnons en guise de remerciement à Allah ." Ainsi, ce récit indique l’action de remerciement pour Allah, à cause de ce qu’il accorda (de grâces) en un jour bien déterminé, qu’il ait porté assistance et comblé les croyants de faveurs ou qu’il ait repoussé d’eux une calamité et dissipé un mal. Et cette action de grâce se reproduit chaque année, en ce jour. (Ainsi, il compare cet acte à la célébration de l’anniversaire du prophète).

Réplique : qui de dire, il faut savoir que Ibn Hadjar a dit cela au cours de son exposé, adoptant l’attitude du chercheur qui essaye de comprendre la position de qui pratique cette hérésie, non pas qu’il ait agréé ce point de vue. C’est comme s’il se mettait à la place de ceux qui autorisent une telle pratique. Sans quoi, il a clairement dit, au début de sa recherche que la célébration de la naissance était une hérésie qui n’avait été transmise d’aucun des pieux prédécesseurs.
Mais cette réplique parait peu convaincante.

Ajoutons donc que si ce sens était vrai, il n’aurait pas échappé à la compréhension des compagnons et de leurs élèves et ils étaient certes les plus savants et les plus perspicaces de cette communauté et cette démonstration (proposée par Ibnou Hajar) n’est pas l’extraction (de règles) de la tradition. Mais cette attitude revient plutôt à s’extraire de la tradition (et à délaisser la voie des anciens). Et la règle établie dit que tout texte de la loi, qui n’a pas été exploité par les anciens, dans une situation particulière, alors il n’est pas un argument pour ceux qui s’imaginent pouvoir l’exploiter par la suite dans cette même situation, car s’il avait constitué un argument véritable, il n’aurait pas échappé à la compréhension des anciens tous réunis, alors qu’il serait compris par les retardataires tous divisés.

Enfin, quel rapprochement envisageable entre le jeune du jour de Achoura, lequel fut ordonné par le prophète, et ces festivités qui n’ont jamais été ordonnées ni méme pratiquées par le prophète (sas) ?
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Sam 15 Mar 2008 - 22:39
Quatrième équivoque :

Ce que dit As Souyoutî, qu’Allah lui accorde son pardon et sa miséricorde : "il m’est apparut une autre justification (c'est-à-dire de la célébration de la naissance du prophète), sur une autre base, et c’est ce qui est rapporté par Al Bayhaqî de Anas, que le prophète a sacrifié une bête (pour son propre baptême), et ce après la prophétie, alors que son grand père Abdoul Mouttalib avait déjà sacrifié pour lui, au septième jour de la naissance. Et un baptême n’est pas répété une seconde fois, ainsi, on doit comprendre à travers ce geste du prophète, qu’il laissait apparaître ses remerciements à l’endroit d’Allah qui l’a fait exister en tant que miséricorde pour l’univers. Et c’était dans le même temps, une manière de légiférer pour sa communauté, tout comme il avait coutume de prier sur lui-même (c’est-à-dire enseignant par là à sa communauté, le comment de la prière sur le prophète). C’est pourquoi, il nous est aussi recommandé de nous montrer reconnaissants par des rassemblements, des distributions de nourriture et d’autres formes de rapprochements (au Seigneur)."

La "splendeur de la religion", As-souyoutî est, malgré sa majesté, de ceux qui soutiennent cette hérésie. Et c’est là un de ses multiples dérapages sur le plan de la doctrine. Et il suffit en guise de réplique de dire que cette démonstration est comparable à une demeure délabrée, placée sur un terrain accidenté. Une demeure délabrée puisqu’à cette démonstration s’applique ce qui a précédé dans la réplique à Ibn Hajar. Et ajoutons y qu’elle est construite sur un terrain mouvant, puisque ce récit est, selon l’accord unanime des spécialistes de la tradition, un récit faible (il n’est pas confirmé que le prophète ait agit de la sorte).


Ajoutons que les deux imams sont venus très tardivement (Al Hàfiz Ibn Hajar est mort en l’an 852 de l’hégire et As Souyouti en l’an 911) et malgré tout le respect qui leur est du, et malgré notre reconnaissance de la qualité de leurs œuvres, nous croyons qu’ils ne sont pas infaillibles et que leurs propos et leurs démonstrations n’ont de poids que si ils sont en conformité avec les indications de la loi révélée… Le probléme est que beaucoup aujourd’hui ne prennent pas la peine d’étudier les textes et ils se contentent de dire
(Nous avons trouvé nos ancétres agissant ainsi) 26-74

Pourtant, aucun érudit digne de ce nom n’appelle à sa suivie aveugle… Ibn Abbass dit un jour :
"يوشك أن ينزل عليكم حجارة من السماء أقول لكم قال رسول الله و تقولون قال أبوبكر و عمر"« Il s’en faut peu qu’une pierre descende sur vous depuis les cieux (allusion faite au chatiment divin) ; je vous dis « le messager d’Allah a dit » et vous dites « Aboubakr et Oumar ont dit » ?-! ».


Et si les propos tenus par les meilleurs des hommes n’ont pas de valeur vis-à-vis de la parole du prophète, que dire de la parole d’érudits venus tardivement et qui ne sont pas concernés par ces éloges prophétiques :"خير الناس قرني ثم الذين يلونهم ثم الذين يلونهم" « Les meilleurs des gens sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent


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Dim 16 Mar 2008 - 20:24
Cinquième équivoque :


Leur prétention que cet événement permet de donner au prophète (sas) toutes les estimes qu’il mérite, de manifester l’amour qu’on lui voue.

La réponse consiste à dire que la glorification du prophète et sa haute considération ne sont concrétisées que par l’application de ses ordres et l’évitement de tout ce qu’il a interdit, non pas en lui désobéissant et en inventant des pratiques religieuses qu’il n’a pas enseignées.
La preuve concrète de l’amour sincère vouée à un être, c’est son obéissance comme le dit le poète :

"tu désobéis à la divinité et tu t’imagines l’aimer ?
Cela est impossible et contraire à la règle appliquée…
Si ton amour était sincère tu lui aurais obéi.
Car l’amant obéi toujours à celle dont il est épris !"


Et admettons qu’un jeune homme déclare ouvertement l’amour qu’il porte pour son père, puis quand celui-ci lui demande un service, il lui désobéit. S’il lui demande de l’accompagner à tel endroit, il s’y refuse, s’il lui demande de ne pas tenir compagnie à telle et telle personne, il la prend au contraire pour ami intime, et si le père lui demande de rendre souvent visite à telle et telle personne, il lui désobéit et ne s’y rend pas… puis il se tient dans les assises et répète sans cesse, qu’il aime son père ! Au contraire, l’attitude de ce jeune homme vient démentir sa prétention à aimer son père. De même, l’attitude de l’innovateur est la preuve évidente de sa mésestime à l’égard du prophète (sas) .

Ibnoul Qayyim dit : "tout amour et glorification de (l’être) humain ne sont autorisés que si ils découlent et suivent l’amour d’Allah et sa glorification. A l’exemple de l’amour et de l’importance donnée au messager d’Allah. Elle n’est qu’une finalisation de l’amour de son commissionnaire (Allah qui l’a envoyé), et une complétude (et un parachèvement) de sa glorification. Sa communauté l’aime donc pour l’amour qu’Allah lui a accordé et ils l’aiment hautement et le respectent en raison de l’estime qu’Allah lui donne. Cet amour est donc une des nécessités de l’amour (voué) à Allah. Et le but est ici (de rappeler) qu’Allah a mis sur le prophète l’amour et la majesté. C’est pourquoi, aucun homme n’est plus aimé d’un autre, plus estimé, plus respectable à ses yeux, que ne l’est Mouhammad dans la poitrine de ses compagnons."

Et cela ressort clairement à travers l’attitude et les propos des compagnons de Mouhammad.
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Dim 16 Mar 2008 - 20:30
Amroun Ibnoul’Ass dit, après sa conversion (à l’islam) : "il n’y avait pas une personne plus détestée de moi que lui (c'est-à-dire : le prophète) alors que quant il s’est repenti et s’est soumis à Allah, il n’y a pas une personne plus aimée et plus vénérée que lui : il dit : "si on me demandait de vous le décrire, j’en serai incapable, car je ne le dévorai pas du regard, par estime et vénération pour lui." (Je ne portais pas mon regard sur lui, de manière soutenue, par respect et estime pour lui)."

Ourwatou Ibnou Mass’oud dit à Qoureysh : "ô mon peuple, par Allah ! J’ai eu à me rendre chez Kissra (roi des perses) et César (roi des romains) et tous les rois. Mais je n’ai pas vu un roi glorifié et estimé par ses compagnons comme l’est Mouhammad. Par Allah, ils n’intensifient pas le regard vers lui (ils n’insistent pas à l’observer), par estime pour lui. Et il ne crache pas sans que l’un d’entre eux ne ramasse la morve dans le creux de sa main et s’en frotte le visage et la poitrine. Et s’il se purifie (effectuant l’ablution), il s’en faut peu qu’ils ne s’entretuent pour récupérer l’eau de ses ablutions"

(étant donné son caractère béni et profitable, notons que c’est là une des spécificités du prophète qui ne s’applique pas à un autre quelle que soit sa piété).
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Dim 16 Mar 2008 - 20:39
L’amour du prophète était profondément ancré dans les cœurs de ses compagnons, de sorte qu’ils finissent par apprécier et grandement considérer ses enseignements et à s’y conformer. Les effets de cet amour ne tardèrent pas à apparaître au travers de leurs paroles, de leurs gestes et de leurs attitudes, qu’Allah soit satisfait d’eux tous.
Rabi’atou al aslami rapprocha du prophète de quoi accomplir ses ablutions et il lui dit : « demande moi donc, o rabi’atou ! » Il dit : « Je te de demande ta compagnie dans le paradis » Il dit : « Ou toute autre chose ? » Il dit : « Non, c’est bien cela » Il dit : « O Rabi’atou, aide moi sur ta personne par une multitude de prosternations »… vois donc, qu’Allah te soit clément, comment le prophète a orienté ce compagnon vers la multiplication d’œuvres pieuses afin que les effets de l’amour véridique du prophète se concrétisent.

Un homme de parmi les compagnons vint au prophète et lui dit : « O messager d’Allah ! Toutes les fois que je me rappelle de toi, alors mon âme ne trouve pas la tranquillité jusqu’à ce que je sorte de ma maison pour te regarder ; cependant j’ai pensé à ce qui sera après ma mort et même si j’entre au Paradis, toi tu seras dans les plus hauts degrés (Al ‘illiyoune), comment pourrais-je donc arriver jusqu’à toi ? Alors Allah révéla :

4/69(Quiconque obéit à Allah et au messager…Ceux là seront avec ceux qu’Allah a comblés de ses bienfaits : Les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Et quels bons compagnons que ceux là !) »

Ainsi le Très Haut pose l’obéissance pour condition de l’accompagnement des prophètes dans l’au-delà.

Y a-t-il donc plus respectueux à l’égard du prophète que ses compagnons ?
L’avons-nous aimé plus que ses compagnons ?
Eux qui ont abandonné leurs biens et leurs demeures pour le suivre à la Médine, qui ont abandonné leurs épouses et leurs enfants pour le suivre dans ses expéditions ?

L’un d’entre eux s’interposait entre le prophète et les flèches décochées par les infidèles par amour pour lui ! Et pourtant, les compagnons n’ont pas jugé bon de fêter l’anniversaire de sa naissance. Ils avaient compris que cet amour d’Allah et de son messager, n’est prouvé et concrétisé que par une suivie stricte de ses enseignements. Allah dit :
(قل إن كنتم تحبون الله فاتبعوني يحببكم الله و يغفر لكم ذنوبكم)


[Dites, si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi donc, Allah vous aimera et vous pardonnera vos fautes].

Les compagnons avaient véritablement témoigné que « Mouhammad est le messager d’Allah », témoignage qui implique de reconnaître toutes les informations qu’il a délivré comme étant la stricte vérité, d’executer ses ordres, de s’écarter de ses interdits et de n’adorer Allah qu’au seul moyen de ce qu’il a légiferé.
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Dim 16 Mar 2008 - 20:52
Et certains innovateurs prétextent être bien intentionnés dans l’accomplissement d’un tel rite. Malheureusement (pour eux), la religion n’est pas seulement une affaire de bonne ou de mauvaise intention, la religion est bâtie sur deux piliers qui sont la pureté de l’intention (al ikhlàs) et le conformité de l’œuvre aux enseignements prophétiques (al moutàba’a). Comme Allah le dit :

قل إنما أنا بشر مثلكم يوحى إلي أنما إلهكم إله واحد فمن كان يرجو لقاء ربه فليعمل عملا صالحا ولا يشرك بعبادة ربه أحدا


quiconque donc espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration, aucun autre à son Seigneur 18/110.

Et il dit aussi, Pureté et Gloire à lui :

بلى من أسلم وجهه لله وهو محسن فله أجره عند ربه ولا خوف عليهم ولا هم يحزنون


Non, mais quiconque soumet à Allah son visage, tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son seigneur. Pour eux, nulle crainte et ils ne seront pas attristés 2-112.

La "soumission de la face pour Allah" est ici une allusion à la pureté de l’intention et la "bienfaisance" indique la suivie stricte du prophète.

أنه ليس من شروط البدعة أن يتصف فاعلها بسوء القصد و فساد النية, بل كثير ما يكون المبتدع مريدا للخير لكنه لم يأت الخير من أبوابه- قال ابن مسعود: "و كم من مريد للخير لن يصيبه"


Et c’est pourquoi, nous pouvons ici extraire une règle à propos de l’hérésie. "Ce n’est pas une condition de l’innovation, que son auteur soit mal intentionné, au contraire, l’innovateur est très souvent animé d’une bonne intention. Cependant, il n’a pas pénétré la demeure du bien, se buttant contre le mur et délaissant la porte d’entrée.

Ibn Mass’oud dit :
« et ô combien (nombreux) sont ceux qui recherchent le bien et ne l’atteignent (jamais). »
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Dim 16 Mar 2008 - 21:04
Sixième équivoque :


Ils prétextent que cet événement est fêté par beaucoup de monde, dans beaucoup de pays, et même des pays arabes.

Et la réplique se fait en un mot : la vérité et le bien fondé d’un acte est-il appuyé par le grand nombre de ceux qui l’accomplissent ? Si tel était le cas, il nous faudrait nous convertir au christianisme, car les chrétiens sont aujourd’hui plus nombreux que les serviteurs d’Allah.

وإن تطع أكثر من في الأرض يضلوك عن سبيل الله إن يتبعون إلا الظن وإن هم إلا يخرصون


Et si tu obéis à la majorité de ceux qui peuplent la terre, ils t’égareront du sentier d’Allah 6/116.
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Dim 16 Mar 2008 - 21:29
Septième équivoque :


Ils prétendent que cette fête permet de faire revivre le nom du prophète en l’évoquant beaucoup.


Et nous disons que la prononciation du nom de Mouhammad et la prière sur lui, sont la préoccupation du croyant, au quotidien. Non pas qu’il faille attendre une fois l’an pour se souvenir de lui. Et ce rappel au quotidien n’est possible que par l’application stricte de la tradition du messager.
Le croyant se rappelle de lui chaque fois qu’il entend l’appel à la prière, ou au moment d’établir la prière, ou en écoutant les sermons du vendredi ou les prêches. Chaque fois qu’il prononce les deux témoignages de foi après la purification, et dans la prière… autant d’occasions de se rappeler de lui.

Et toutes les fois que le croyant fait une œuvre pieuse, au caractère obligatoire ou surérogatoire. Il se rappelle que tout cela est enseigné par Mouhammad. Et au prophète revient la récompense de tous ceux qui appliquent sa tradition après lui, comme il le dit : "celui qui indique le bien est tout comme celui qui le fait". Il n’y a pas lieu d’ajouter quoique ce soit à la religion d’Allah pour multiplier l’évocation du prophète (sas). Et le Très Haut dit :

ورفعنا لك ذكرك
[Nous avons élevé ton renom].


Allah, puissant et majestueux, invite ses serviteurs croyants à la prière sur son prophète et ce à de nombreuses occasions ; pour certaines il s’agit d’une obligation et à d’autres occasions il s’agit d’œuvres surérogatoires ; ainsi le musulman évoque le nom de Muhammad trente huit fois dans les cinq prières quotidiennes et ce, dans les deux témoignages de foi (at tashahoud), quinze fois à l’occasion de la convocation à la prière et l’annonce de son établissement immédiat (Al Azane wal iquama), dix fois dans l’invocation qui suit l’appel à la prière, dix fois dans l’invocation qui accompagne l’entrée et la sortie de la mosquée, cinq fois suite à l’ablution, quarante huit fois dans les prières surérogatoires qui suivent les prières prescrites (Ar rawatib), douze fois dans la prière impaire de clôture des dévotions nocturnes, trente six fois dans les formules de rappel du matin et du soir, voici donc quelques instants durant lesquels la mention du nom de Muhammad est prescrite… Au total donc, cent soixante quatorze fois.

Et en sachant que les membres de la communauté de l’Islam sont plus d’un milliard et deux cent cinquante millions d’individus, cela signifie que le nom de Muhammad est répété plus de cent soixante quatorze milliards de fois par jour !?! Sans compter qu’Allah nous exhorte à beaucoup prier sur son prophète durant le jour de vendredi… Peut on donc trouver dans le monde, un roi ou un dirigeant dont le nom soit autant mentionné dans une seule journée, plus encore dans une année ou même pour le temps d’une vie !?! C’est de cette façon qu’Allah a élevé le nom de Muhammad (sas)
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Dim 16 Mar 2008 - 21:36
Huitième équivoque :


De prétendre que la commémoration de sa naissance soit une bonne innovation.


Cette subdivision de l’innovation, en bonne et mauvaise innovation, est nulle et à rejeter, cela car les textes blâmant et interdisant l’innovation sont d’une portée générale. Et la règle dit : le texte de portée générale ne peut être spécifié qu’avec un argument à l’appui.

Et dans ce cas en particulier, il n’y a pas d’arguments, de simples équivoques dissipées par la démonstration suivante.

Y A-T-IL DE BONNES INNOVATIONS ?


Celui qui a subdivisé l’hérésie en bonne et en mauvaise, est certes dans l’erreur et il a contredit la parole du prophète : "toute innovation est un égarement."
Il est clair que le prophète a généralisé la sentence, alors que celui-ci dit : "non, ce n’est pas toute innovation qui est égarement mais il y a plutôt de bonnes innovations."
Qui croire et qui suivre ? Celui qui ne parle pas sous l’effet de la passion (ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée) 53/4 ou celui qui a fait de sa passion sa divinité ?

Ibn Rajab disait : "toute innovation est égarement" est une parole concise qui a une portée incommensurable. Et c’est un fondement, des fondements de la religion. Et cela ressemble à sa parole : "celui qui innove dans notre affaire-ci, ce qui n’en fait pas partie, se voit rejetée." Donc quiconque invente quelque chose et l’attribut à la religion, alors qu’elle n’a pas de racines dans la religion auxquelles se référer, cela est un égarement et la religion le désavoue et peu importe que ce soit dans le domaine du dogme, ou des œuvres, ou des dires apparents ou cachés.(fin de citation)

Ceux qui prétendent que l’innovation peut être appréciable, n’ont pour argument que ce qui va suivre et pour chacun de leurs arguments, une réplique adéquate.
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Dim 16 Mar 2008 - 23:07
La première équivoque :

la parole de Oumar : "quelle bonne innovation que celle-ci !"


Oumar réunit les fidèles derrière un seul récitateur et il s’agit de Oumeyya Ibn Ka’b. Afin d’accomplir les prières surérogatoires des nuits de Ramadan. Et ce après avoir constaté qu’ils priaient en groupes éparpillés. Voyant comment les dévots étaient attentifs à la récitation de Oumeyya, et observant les rangs bien formés, il apprécia le spectacle et s’écria : "quelle bonne innovation que celle-ci." (Cité par Al Boukhari (2015), la prière de Tarawih).

La prière nocturne de Ramadan est une pratique prophétique. En effet, il a prié et les gens étaient derrière lui, comme l’indique le récit d’Abou Zar qui dit : "nous avons jeûné le ramadan avec le messager d’Allah et il n’a pas prié avec nous durant ce mois (c'est-à-dire : les prières nocturnes) jusqu’à ce qu’il ne reste que sept jours à accomplir, il pria avec nous jusqu’à ce que s’écoule le tiers de la nuit. La sixième nuit, il ne s’est pas tenu débout en notre compagnie, la cinquième nuit, il a dirigé notre prière surérogatoire, jusqu’à ce que s’en aille la moitié de la nuit. Nous lui dîmes : ô messager d’Allah ! Si tu priais avec nous durant toute cette nuit, il dit alors : « si l‘homme prie derrière l’imam jusqu’à ce qu’il achève la prière et s’en aille, alors on lui inscrit la prière d’une nuit compléte » (c'est-à-dire, on lui inscrit la récompense d’une nuit de dévotion)."

Abou Zar d’ajouter : "la quatrième nuit donc il ne pria pas avec nous et la troisième nuit, il rassembla ses proches, ses épouses et tous les gens et il se dressa en prière jusqu’à ce que nous craignions de manquer la félicité. Je dis : qu’est-ce que la félicité ? Il répondit : as Souhour (ce repas que l’on prend à l’aube avant d’entamer le jeûne). Ensuite, il ne pria pas avec nous le restant du mois." Ce récit rapporté par Abou Daoud et At Tirmizi (qui le jugea bon) exprime clairement que le prophète a dirigé la prière pour tous durant certaines nuits de Ramadan.

Mais lorsqu’il craint que cela sois rendu obligatoire pour la communauté, il évita de persister dans son accomplissement (il évita de prier continuellement).

Dans le recueil authentique de Aisha : "que le messager d’Allah pria dans la mosquée une nuit et les gens priaient avec lui, puis il pria la nuit suivante et les gens se firent plus nombreux encore. Puis, la troisième ou la quatrième nuit, ils se réunirent donc, attendant le messager pour pouvoir prier derrière lui. Le messager ne sortit pas vers eux. Au petit matin, il dit : "j’ai bien vu ce que vous avez fait (c'est-à-dire, j’ai constaté que vous étiez réunis dans la mosquée). Et rien ne m’a empêché de sortir, si ce n’est la crainte que cela soit rendu obligatoire pour vous durant le ramadan." (Rapporté également par Malik dans le mouwatta).

C’est donc la peur que cela soit prescrit comme une œuvre obligatoire qui a retenu le messager et l’a freiné dans son accomplissement.

لقد جاءكم رسول من أنفسكم عزيز عليه ما عنتم حريص عليكم بالمؤمنين رؤوف رحيم

Un messager issu de vous-mêmes vous est certes venu, auquel pésent lourd les difficultés que vous subissez, plein de sollicitude pour vous, compatissant et miséricordieux envers les croyants 9/128.
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Dim 16 Mar 2008 - 23:16
Et le récit confirme qu’il s’agit bien d’une tradition prophétique, il eut à prier dans la mosquée, en groupe, avec ses compagnons. Et seule la crainte de l’obligation l’a retenue et cela n’indique nullement un empêchement stricte (une interdiction catégorique) de la prière surérogatoire dite At Tarawih puisque l’époque du prophète, c’est la période de la révélation et de l’établissement des lois. Et lorsque le motif de legifération disparut avec la mort du messager, l’affaire est retournée à son origine. Et son caractère licite était déjà confirmé et (cette sentence) n’a pas été abrogée.


Et Aboubakr quant à lui ne l’a pas fait, trop occupé avec les apostats ou toute autre affaire plus importante que la prière surrerogatoire ,ou encore, parcequ’il considérait que la prière faite individuellement en fin de nuit était meilleure que de se regrouper au début de la nuit derrière un seul imam.


Et lorsque l’islam devint puissant, au temps de Oumar et qu’il vit dans la mosquée des groupes éparpillés (comme cela est précisé dans le récit). Il dit : "si je regroupais les gens derrière un seul récitateur, cela serait plus parfait." Puis une fois que cela fut réalisé, il prononça cette parole qui causa la confusion dans l’esprit des ignorants : "quelle bonne innovation que celle-ci !" Et Oumar ne manqua pas de leur rappeler que la prière individuelle en fin de nuit est toutefois meilleure, par la suite, las anciens se sont accordés sur une telle pratique. Il faut aussi noter que l’époque de Oumar est marquée par les conquêtes, il y avait donc un grand nombre de soldats qui passaient par la Médine, alors qu’ils n’étaient pas originaires de la ville. Les soldats qui formaient le gros de l’armée d’Allah avaient à séjourner, de manière momentanée, dans la ville sainte, et ils dormaient (entre autre) dans la mosquée. Ils y priaient en groupes éparpillés, puisque étant d’horizons divers et de tribus différentes…

Oumar a donc jugé bon de les rassembler derrière un même imam, comme l’avait fait le prophète avant lui.

En conclusion, nous voyons bien que la parole de Oumar : "quelle bonne innovation que celle-ci" a le sens de l’innovation dans la langue arabe. C'est-à-dire :

الشيء المخترع على غير مثال سابق La chose inventée, fabriquée sans modèle précedent. Comme dans la parole du très haut:

(بديع السموات و الأرض) (Initiateur « badi’ » des cieux et de la terre), c'est-à-dire qu’Allah a formé les cieux et la terre à partir du néant, sans modèle précedent ; et son dire:
(قل ما كنت بدعا من الرسل) (Dis : Je ne suis pas une innovation « bid’an » parmi les messagers et je ne sais pas ce que l’on fera de moi, ni de vous) C'est-à-dire que des messagers semblables à moi sont déjà venus par le passé. Non pas l’innovation au sens juridique : Ce qui est nouvellement introduit à la religion, sans argument considérable.ما أحدث في الدين من غير دليل معتبر On comprend donc que la portée linguistique du terme est plus vaste que sa portée juridique et la règle dit : « Toute innovation dans la religion est aussi une innovation dans la langue et le contraire n’est pas évident ».


Ibn Rajab disait : « Ce que l’on trouve dans les paroles des anciens, d’appréciation de ceratines innovations, ne signifie que les innovations au sens linguistique et non pas juridique, à l’exemple de la parole de ‘Oumar « Quelle bonne innovation que celle-ci ! » .


Dernière édition par makhou313 le Lun 17 Mar 2008 - 9:34, édité 1 fois
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Dim 16 Mar 2008 - 23:28
C’est une innovation, si on considère la situation (on observe le contexte), puisqu’elle n’était pas pratiquée au temps de Aboubakr. Donc elle n’a pas de modèle précédent. Durant la période qui précédait directement celle de Oumar, cette pratique n’existait pas. Ou encore, du fait que le messager d’Allah n’ait pas persisté dans sa réalisation. De cette façon seulement, elle est une innovation (dans son sens linguistique, non pas juridique) car elle est en réalité, un enseignement prophétique légal et justifié. Le premier argument des défenseurs de l’hérésie se voit donc abolit.

Avant d’aborder la seconde équivoque, il nous faut faire une parenthése pour parler des « œuvres d’interet commun » et de la difference qui existe entre elles et l’hétérodoxie.

Dans la términologie, le terme arabe- Al maslaha al moursala- ou – Al maslaha al moutlaqa, signifie : l’interet général, libre et indeterminé. C'est-à-dire sur lequel le Législateur ne se prononce pas et dont aucun texte n’indique s’il doit ou non étre pris en compte.

Certaines personnes confondent l’hérésie et l’œuvre d’interet commun ;et la source de confusion est due au fait que l’œuvre d’interet commun ne bénéficie pas d’un témoignage juridique particulier ;son sens est plutot la considération de ce qui est bienfesant et semble approprié, sans qu’il ne soit appuyé par une référence specifique. Ainsi l’oeuvre d’interet commun ressemble à l’hérésie puisque toutes deux sont dépourvues d’un argument juridique particulier. Cependant, il faut faire la distinction entre les deux… En résumé, nous disons :

L’hétérodoxie n’est pas concernée par la portée de l’œuvre d’interet commun ; pour cette dernière on considére les rapports et les motifs intelligibles, compris par la réflexion et agréés par la raison. L’œuvre d’interet commun n’empiéte pas sur le terrain des œuvres cultuelles ou ce qui s’y rapporte d’œuvres légiférées pour se rapprocher d’Allah ;car ici, le sens exact et la raison d’étre ne sont pas toujours compris par l’intelligence humaine. L’œuvre d’interet commun a en réalité pour objectif de préserver une affaire évidente de la religion, de permettre d’atteindre un objectif majeur fixé par la loi…


Et de là, tu comprends que les hérésies sont quasiment aux antipodes de l’œuvre d’interet commun, cela car les hérésies surgissent dans le domaine des œuvres cultuelles (les adorations), caractérisées par le fait q’elles ne soient généralement pas intelligibles (leur pourquoi échappe à l’entendement), contrairement aux œuvres d’interet commun dont le sens est toujours compris.
Et il y a un autre moyen de les départager, c’est que les hérésies surviennent dans les objectifs (de la loi révélée) ;alors que les œuvres d’interet commun se situent au niveau des moyens et des voies permettant d’atteindre ces objectifs. C’est pourquoi certains érudits les rattachent à la règle disant : « Ce par quoi seulement l’obligatoire peut étre accompli, devient aussi obligatoire ». Et en méditant sur les exemples donnés d’oevres d’interet commun, tu découvriras qu’ils tournent autour de la problématique de la conservation des objectifs généraux de la loi. Et ils sont au nombre de cinq (comme cités par les juristes) : La préservation de la religion, de la vie, des biens, de la filiation parentale et de la raison.


Deux points fondamentaux differencient donc les deux :

Premierement : Que les œuvres d’interet commun sont du registre des voies et des moyens, alors que les hérésies surviennent dans les objectifs et les buts.

Deuxiement : Que les hérésies surgissent dans les actes cultuels et ce type d’œuvre est généralement irrationnel (c'est-à-dire que le pourquoi et le comment de leur réalisation dépasse l’entendement), alors que les œuvres d’interet commun sont toujours comprises, leur sens est perçu.

Comment donc après cela, confondre les deux ? Comment prendre pour référence certaines œuvres d’interet commun réalisées par les compagnons pour justifier et autoriser l’innovation dans la religion ?
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Lun 17 Mar 2008 - 10:05
La deuxième équivoque :

c’est l’appel à la prière ajouté par Outhmane,
comme nous allons le détailler. Certains dirent : "je peux donner un autre exemple, démontrant qu’il est autorisé d’inventer dans le domaine religieux, car au temps du prophète, il n’y avait pas d’appel à la prière effectué à Zarwa (une localité, proche du marché, et avant la maison de Outhmane), mais ils appelaient plutôt à la porte de la mosquée, le jour du vendredi. Il en fût ainsi jusqu’au temps de Outhmane qui y ajouta un appel effectué à l’endroit dit Az Zarwa. Et c’est une innovation, une œuvre qui n’existait pas, et les compagnons l’ont approuvé en cela." Comment pouvez-vous donc blâmer toute innovation ?


La réponse est que cet appel ajouté par Outhmane n’allait pas à l’encontre des visées, des objectifs voulus par le législateur (Allah le Très Haut). Puisque l’azane, n’est rien d’autre que la convocation à la prière, lançée avec une formule spécifique, sans ajout, ni retrait (envisageable). Celui donc qui appelle à la prière avec une formule nouvelle, qui n’a pas été enseignée par le prophète, ou qui effectue l’appel dans un espace lieu et un espace temps qui ne sont pas propices et qui remettraient en cause le but pour lequel l’appel est prescrit, (c'est-à-dire l’annonce de l’entrée de l’heure de la prière, et de son établissement imminent) alors celui-là est un innovateur à l’exemple de la pratique shiite, les shiites qui modifient la formule propre à l’appel à la prière et y ajoutent que « Ali est l’allié de Dieu », ou encore « accourez à la meilleure des œuvres ?? »

Quant à celui qui préserve l’appel avec ses formules initiales et qui ne sort pas du cadre de l’annonce publique, celui-là n’est pas blâmable, qu’il l’effectue sur un toit ou un balcon ou un minaret ou tout autre endroit. Et au temps du prophète, il n’y avait qu’un seul appel le jour du vendredi qui s’effectuait à l’instant ou l’imam montait sur son estrade. Et de la même façon, au temps de Aboubakr et Oumar.

Au temps de Outhmane, le besoin se fit sentir d’ajouter un appel, du fait qu’ils (les dévots) ne se rendaient pas très tôt à la mosquée, comme cela se pratiquait auparavant et que leurs demeures étaient de plus en plus éloignées de la Mosquée. Il donna donc l’ordre de les appeler à la prière du vendredi depuis l’endroit nomAz Zarwa. Tout en laissant tel quel l’appel à la mosquée au moment où l’imam s’assoit sus l’estrade pour ne pas dénaturer l’adoration. (Comme cela est rapporté par l’imam Al Boukhari, Abou Daoud, An Nassai, d’après as-Sâibi Ibnou Yazîd).

As Sàibi Ibn Yazid dit : "certes, l’appel du jour de vendredi, sa faisait premièrement, au temps du messager d’Allah, de Aboubakr et de Oumar, à l’instant où l’imam s’assoie sur l’estrade. Sous le règne de Outhmane, alors qu’ils se firent plus nombreux, Outhmane donna l’ordre d’un troisième appel. Et il fut lançé depuis Az Zarwa. Cette affaire ci fut confirmée (et établie) et les gens ne le critiquèrent pas en cela. Alors qu’ils l’avaient critiqué pour son parachèvement de la prière à Mina." (Authentique voir Al Boukhari 916, Abou Daoud 1087, At Tirmizi 516, Annassai 3/101, Ibn Maja 1135).


Nous voyons donc que cet ajout effectué par Outhmane, est la réponse à un besoin précis. Il savait pertinemment que d’effectuer l’appel à cet endroit n’était pas interdit en lui-même, ne modifiant pas sa formule, n’y ajoutant rien. Et jamais il n’a été confirmé que l’appel doit se faire dans un endroit précis, dans le cadre de l’adoration. Mais le choix est plutôt du ressort des érudits capables de faire un effort de compréhension (ijtihad).
Outhmane considérait cet appel comme une œuvre d’interet commun (al maslaha al moursala). C'est-à-dire sur lequel, le législateur ne se prononce pas et dont aucun texte n’indique s’il doit ou non être pris en compte. C’est bien au nom de l’intérêt général que les compagnons bâtirent des prisons, frappèrent de la monnaie, laissèrent les terres conquises aux mains des paysans qui les cultivaient en les soumettant à l’impôt foncier (kharaj) et toutes les nouveautés qui répondaient à divers besoins des musulmans, et à propos desquelles la religion ne s’était pas prononcée. Ainsi donc, le deuxième appel à la prière institué par Outhmane suivrait cette logique. Toutefois nous ajoutons.

Ce n’est pas tout compagnon qui apprécia cette décision d’ajouter un second appel, il est authentifié dans ce que rapporte Ibnou Abi Shaybba 2/48, que Ibnou Oumar reprochait à Outhmane l’instauration de cet appel. Il disait : "Bilal faisait l’appel, si le prophète montait sur l’estrade. Et s’il terminait son sermon, il annonçait l’établissement imminent de la prière (iqama) et le premier appel est une innovation !"


Dans tous les cas, (nous disons) si la cause impliquant la considération de l’appel (de Outhmane) existe. Alors on placera ce premier appel compte tenu de son besoin et de son intérêt. Et sinon (si la cause est inexistante), alors nous n’ajouterons rien à la tradition du prophète et de ses deux successeurs. Et Allah est plus savant.

L’imam Al Albani dit dans les « réponses profitables » (p.28) : "il y a deux profits à tirer de ce récit. Le premier, que l’appel du jour de vendredi se fait au moment où l’imam s’assoit sur la chaire. Le deuxième, que la sounna est un unique appel à l’instant où l’imam s’assoit. Quant à l’acte de Outhmane, il n’est pas appréciable de l’imiter à notre époque. Cela car il n’a ajouté ce premier appel que pour une cause logique. C’est le grand nombre des gens et la grande distance séparant leurs maisons de la mosquée du prophète, il a donc voulu les informer de l’entrée de l’heure de la prière, par comparaison avec les autres prières. Il a joint la prière du vendredi aux autres (dans le fait qu’on les annonce dés l’entrée de l’heure) tout en lui gardant sa particularité, qui est l’appel avant le sermon (devant l’imam assis). Celui donc qui méconnaît cette cause et s’attache à l’appel de Outhmane, sans la prendre en considération, il n’aura pas été de ceux qui suivent strictement le prophète mais plutôt de ceux qui contrarient sa voie. Car sans ces motifs, Outhmane n’aurait jamais rien ajouté à la tradition du prophète et de ses deux successeurs bien guidés."


Et d’aucun d’ignorer que cette information (de l’entrée de l’heure) parvient, aujourd’hui, sans la nécessité de l’ajout d’un appel. Et l’individu n’a pas fait quelques pas sans entendre l’appel du vendredi, lancé du haut des minarets avec des hauts parleurs, avec (en plus de cela) la grande diffusion des montres précisant l’heure.


Et l’argument qui passe avant toutes ces explications détaillées, c’est de dire que Outhmane (ra) est un des quatre successeurs bien guidés. Et certes, le prophète nous a ordonné de suivre leur tradition, disant : "je vous recommande ma tradition et saisissez également la tradition de mes successeurs bien guidés."

Cette parole prophétique est un argument suffisant pour l’acceptation de ce qui fut décidé par Outhmane Ibnou ‘Affan. Le fait d’ajouter un appel à la prière, le jour du vendredi. Et Allah est le véritable connaisseur.
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Lun 17 Mar 2008 - 10:13
La troisième équivoque :


soulevée par ceux qui soutiennent qu’il y a de bonnes innovations. C’est que les compagnons ont rassemblé le texte révélé, au temps de Aboubakr et ils l’ont écrit dans un seul volume, sous une même couverture, à l’époque de Outhmane et cela n’a pas été fait par le messager d’Allah (sas) .

Nous repoussons cette équivoque en disant que le rassemblement du texte révélé, s’inscrit dans le cadre des "intérêts communs" profitant à la communauté et la cause d’abandon d’un tel acte par le prophète, c’est que son temps était celui de la révélation et de la descente (progressive) de la loi, et les versets étaient révélés en fonction des événements, non pas selon l’ordre fixé et établi de sa présentation finale. Il n’était donc pas possible, à l’époque, de l’écrire entièrement, de manière ordonnée. Puisque étant incomplet et ne sachant pas à l’avance quel sera son arrangement et son agencement.
Lorsque la révélation fut achevée et que le temps fut venu pour le messager de quitter ce bas monde. Il ordonna alors sa transcription, et il confia la tâche de regrouper le livre à ses compagnons. Et la finalité est de conserver et de préserver intacte la parole d’Allah, et de la faire parvenir à toute la communauté selon la meilleure des méthodes, et de la faire se répandre dans tous les foyers de la communauté croyante est d’ailleurs l’une des obligations les plus appuyées. Quant aux moyens menant à sa conservation et aux méthodes dans sa diffusion, cela relève du domaine de "l’effort personnel de compréhension" (al ijtihad) laissé aux soins des érudits.

Les compagnons ont donc jugé que la meilleure manière de préserver le Qur’an et d’éviter les divergences à son sujet, c’est de regrouper le texte révélé dans une seule reliure, afin qu’il ne disparaisse pas avec la mort des récitateurs. Et que chacun s’y réfère pour ne pas diverger et disputer comme l’avaient fait les juifs et les chrétiens à propos de leurs livres. Allah a informé qu’il s’est lui-même chargé de la garde du livre. Cependant, il a laissé le soin aux hommes, de choisir la meilleure façon de préserver le livre et de le transmettre à la communauté.

Et Allah dit : [certes, c’est nous qui avons fait descendre le rappel et nous en sommes les gardiens]

le rassemblement du texte coranique s’inscrit donc dans le cadre de ce que l’on appelle "les intérêts généraux indéterminés. "

Et le même commentaire peut être fait pour le regroupement des enseignements prophétiques, et toute autre science utile à la religion. Et tout cela entre sous l’application de la grande règle juridique : "ce par quoi seulement, l’obligatoire peut être accompli, devient aussi obligatoire."
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Lun 17 Mar 2008 - 10:30
La quatrième équivoque :

c’est le récit authentique rapporté par l’imam Al Boukhari (et rapporté avec une variante dans les termes par Muslim et An Nassaî) que le prophète a dit : "celui qui établie une bonne voie (tradition) a sa récompense et obtient (aussi) la récompense de ceux qui la pratiquent après lui, sans que rien de leur récompense ne soit diminuée. Quant à celui qui instaure une mauvaise méthode (une mauvaise voie), il portera son péché et (aussi) la faute de tous ceux le suivront en cela, sans rien diminuer de leur faute."


Le problème qui ressort de ce récit, c’est qu’on y accorde le droit de légiférer à tout homme responsable (moukallaf), et si le sens voulu était : "l’instauration d’une méthode confirmée et fixée par la loi", il n’aurait pas fait usage de ces termes : "celui qui établie une méthode", mais il aurait plutôt dit : "celui qui fait revivre une tradition" ou "celui qui pratique une tradition" ? Cette équivoque est d’ailleurs appuyé par une autre parole du prophète qui dit : "il n’est pas une âme qui soit tuée injustement sans que le fils d’Adam ne prenne à sa charge le sang versé, puisqu’il est le premier à avoir édicté le crime."

Le verbe trilitère sanna traduit par « édicter, légiférer » a ici le sens de créer, établir, tout comme dans le premier récit. Des versets appuient le contenu de ces traditions, comme cette sublime parole :
[Qu’ils portent donc au jour de la résurrection, tous les fardeaux de leurs propres œuvres ainsi qu’une partie de ceux qu’ils égarent sans savoir. Combien est mauvais (les fardeau qu’ils portent !)] 16/25.

At Tirmizi rapporte quant à lui le récit suivant : "celui qui innove une innovation qui relève de l’égarement, qui ne satisfait pas Allah et son messager, celui là portera le fardeau de tous ceux qui le suivront en cela, sans que rien des péchés des gens ne soit diminué pour autant." Et ce récit est jugé bon (par l’imam At-Tirmizi).

Voilà donc, trois récits problématiques qui pourraient, dans une certaine mesure, permettre d’appuyer qu’il y a effectivement de bonnes innovations et de mauvaises innovations. Son dire : "une innovation qui relève de l’égarement" sous entend que si l’innovation n’est pas un égarement, alors elle n’est pas blâmable et son auteur se voit récompensé. Comment donc généraliser le blâme de l’innovation ?


La réplique à cette équivoque est faite par l’imam Ashâtibi qui a avancé deux arguments :

1. il faut se pencher sur la cause de ce récit : "celui qui établit une bonne voie, celui-là a sa récompense et la récompense de ceux qui pratiquent après lui, sans que rien de leur récompense ne soit diminué. Et celui qui instaure une mauvaise méthode, il portera son péché et la faute de tous ceux qui le suivront en cela, sans ne rien diminuer de leur faute."


De Jabir Ibn Abdillah, qu’il dit : "nous étions au beau milieu de la journée, chez le messager d’Allah quand vinrent à lui des gens n’ayant pour vêtements qu’une couverture de laine ayant un trou par où passer leur tête, ils portaient des sabres en bandoulière et la plupart d’entre eux, ou plutôt la totalité étaient de la tribu de Moudar, (l’une des plus nobles tribus arabes et à laquelle appartenait le prophète). Le mécontentement parut alors sur le visage du messager d’Allah, du fait de leur pauvreté extrême. Il entra chez lui puis en ressortit et dit à Bilal de faire les deux appels de la prière. Il pria avec les gens, puis leur adressa ce sermon :
[ô gens ! Craignez Allah (votre Seigneur) qui vous a créés à partir d’un seul être. Il lui en créa sa propre épouse… jusqu’à la fin du verset… car Allah vous observe en permanence] 4/1.
Puis il récita le verset qui se trouve (à la fin du chapitre du) rassemblement : [ô vous qui avez cru ! Craignez Allah et que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain] 59/18.
Que l’un de vous fasse aumône de son dinar, de son dirham, de ses vêtements, de sa poignée de blé, de sa poignée de dattes jusqu’à ce qu’il dise : même d’un morceau de dattes. Un homme des Ansars (habitants de la Médine) apporta une bourse qui faillit remplir la main (du prophète), ou qui la remplit de fait, puis les gens défilèrent avec leurs aumônes si bien que je vis deux tas d’aliments et de vêtements. Je vis le visage du messager d’Allah resplendir de joie et il dit : "celui qui institue en islam une bonne coutume…" le récit."فرجع هذا إلى معنى الحديث

La cause de ce récit donc est en relation avec l’aumône et l’encouragement des gens à dépenser de leurs biens dans le sentier d’Allah. En effet, le prophète a appelé les gens à dépenser de leurs bien et un compagnon s’est alors levé présentant (au prophète) tout ce qu’il possède d’argent, et les autres voyant l’attitude de ce compagnon, se sont mis à leur tour à avancer vers le messager et à déposer à ses (nobles) pieds, ce qu’ils possèdent de biens. Suite à quoi, il a tenu ces propos. Et l’aumône est une œuvre prescrite, à l’unanimité. Cela indique donc que le sens voulu ici est : "celui qui fait revivre une tradition (prophétique), et non pas celui qui invente, qui innove une œuvre (sans fondement)." La cause de la prononciation du récit l’indique clairement. C’est donc du même ordre d’idée que le récit : "celui qui fait revivre une tradition qui a été délaissée après moi, il aura en guise de récompense, comme tous ceux qui l’ont pratiqué sans que rien de leur récompense ne soit diminué." Et ici le prophète a dit : "une tradition délaissée, oubliée ; négligée après son départ."


2. sa parole : "celui qui institue une bonne tradition (…) celui qui établit une mauvaise tradition", on ne peut comprendre par la « inventer, créer une voie », puisque le fait qu’une chose soit bonne ou mauvaise est dicté par la révélation. La raison n’a pas de rôle à jouer en cela, c’est la révélation qui nous indique si une œuvre est bonne ou au contraire si on doit la considérer comme mauvaise et nuisible et donc à éviter. (En d’autres termes, c’est la révélation seule qui peut juger de la beauté ou de la laideur d’une œuvre.) Ainsi, une méthode est bonne d’après le texte et de la même façon, une autre méthode est méprisable et à rejeter d’après les indications du texte révélé.

(je cite ici, l’imam Ash-Shatibi ; cependant, cette seconde réplique n’est pas solide et il s’accorde ici avec l’avis de l’école asharite. Et l’avis prépondérant chez les spécialistes des gens de la tradition, tels que Ibn Tamiyya, c’est que la raison humaine est capable d’apprécier la beauté ou la laideur d’un acte ou d’une parole, toutefois l’homme ne peut pas, en raisonnant, deviner ce qui résultera de l’accomplissement de ces actes en guise de récompense ou de châtiment. Ici la raison fait halte, elle ne peut concevoir l’invisible et ce qui attrait à l’au-delà. Contrairement à la prétention des moutazilites). Quant à la mauvaise tradition, elle s’applique aux péchés, aux désobéissances, qui ne sont définis que par la loi (divine), comme le meurtre dans le récit qui fait mention du fils d’Adam, où il est dit : "puisque c’est lui le premier à avoir édicté le meurtre (l’assassinat)" et cette mauvaise voie s’applique aussi à l’innovation, puisque les textes l’ont blâmés et interdit de manière claire. donc ce récit est plutôt un argument contre les innovateurs et non pas en leur faveur, parceque la « mauvaise tradition » s’applique à l’innovation et que la « bonne tradition » ne sort pas du cadre des enseignements prophétiques.

C’est pourquoi l’imam Ash Shàffi’i dit : L’innovation est de deux genres- une innovation louangeable et une autre détestable- ce qui est conforme à la tradition du prophète est louangeable et ce qui s’oppose à la tradition du prophète est détestable. »
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Lun 17 Mar 2008 - 10:46
La cinquième équivoque :

la dernière des équivoques c’est le récit attribué au prophète : "ce que les musulmans voient comme étant un bien, alors c’est quelque chose de bien auprès d’Allah et ce que les musulmans voient comme étant un mal, alors il est (effectivement) détestable auprès d’Allah." Donc ce qu’ils voient, ce qu’ils estiment être comme tel suite à leurs réflexions, on comprend ici que les serviteurs d’Allah sont eux aussi légifèrateurs. Ils ont le pouvoir d’établir des lois. Cela indique qu’il y a donc de bonnes et de mauvaises innovations. D’après la compréhension de ces gens (qui ont un penchant pour l’égarement), ce que les serviteurs d’Allah voient comme étant une bonne innovation, alors c’est considéré comme tel par Allah le Très Haut ??


La réplique est la suivante.

Premièrement, sachez que ce récit n’est pas attribué directement au prophète, sa chaîne de transmission s’arrêtant à Ibn Massoud, le compagnon, qu’Allah soit satisfait de lui. Ce n’est donc pas un argument fort. Et en admettant qu’il constitue un argument fondé, on ne peut comprendre ici par les musulmans : « Tous les musulmans, quels qu’ils soient, savants ou pas », cela pour deux raison :

Arrow cette interprétation contredit la parole du prophète : "ma communauté se divisera (fractionnera) en soixante treize sectes, toutes entreront en enfer, excepté une." Il y aurait donc une contradiction puisque le premier récit affirme que le musulman ne fait pas d’erreur, tout ce qu’il voit comme bon est effectivement à considérer, il ne peut donc être dans le feu, puisque étant toujours dans la vérité. Quant au deuxième récit, il indique tout au contraire que la grande majorité entrera au feu pour subir le châtiment, et qu’une seule fraction sera sauvée.

Arrow La deuxième raison, c’est qu’il impliquerait qu’une même œuvre puisse être bonne pour certains et appliquée comme moyen de se rapprocher d’Allah, et elle serait mauvaise pour d’autres, d’un emploi illicite et inefficace pour se rapprocher d’Allah ? Nous savons pertinemment qu’il y a de nombreux sujets sur lesquels les serviteurs d’Allah ont divergé, ils ne sont donc pas unanimes, chacun appuyant son point de vue. Et la vérité est unique, on ne peut donc pas accepter cette interprétation. Le sens de musulmans, dans ce récit, ne s’applique pas à l’ensemble des membres de la communauté, mais il s’applique plutôt à l’ensemble des érudits capables de fournir un effort personnel de compréhension, al mujtahidounes. C’est donc une allusion au consensus al jima. Et plus précisément le consensus des compagnons comme le laisse entendre le début du récit. Voici la totalité des propos tenus par Ibn Massoud :
"Allah a examiné les cœurs de ses serviteurs et a choisi Mouhammad, puis il l’a envoyé avec son message. Ensuite il a observé les cœurs des serviteurs et lui a choisi des compagnons. Il en fait les secoureurs de sa religion et ses ministres", puis il ajoute : "alors ce que les musulmans voient comme étant un bien…" on comprend clairement que musulmans s’applique ici aux compagnons de manière spécifique et non pas à l’ensemble de la communauté (à tout un chacun, l’ignorant et le savant, le juge et le couturier ?). Toute innovation est donc un égarement, selon le consensus des compagnons, et tout égarement est destiné au feu (de l’enfer) et toute innovation est interdite et quiconque soutient le contraire après avoir entendu cet exposé est certainement membre d’une de ces 72 sectes, qui goûteront au châtiment.

إذا رأتهم من مكان بعيد سمعوا لها تغيظا وزفيرا
[Lorsque de loin, elle les voit, ils entendront sa fureur et ses pétillements] 25/12,


كلا إنها لظى (15) نزاعة للشوى (16) تدعوا من أدبر وتولى
[Mais rien (ne le sauvera). (L’enfer) est un brasier arrachant brutalement la peau du crâne. Il appellera celui qui tournait le dos et s’en allait] 70/15,


إذا ألقوا فيها سمعوا لها شهيقا وهي تفور
[Quant ils y seront jetés, ils lui entendront un gémissement, tandis que qu’il bouillonne. Peu s’en faut que de rage, il n’éclate] 67/7,


يوم نقول لجهنم هل امتلأت وتقول هل من مزيد
[Le jour où nous dirons à l’enfer "es-tu rempli ?" Il dira : "Y en a-t-il encore ?"] 50/30,


إنها ترمي بشرر كالقصر (32) كأنه جمالة صفر
[Car (le feu) jette des étincelles volumineuses comme les châteaux, et qu’on prendrait pour des châmeaux jaunes] 77/32.
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Lun 17 Mar 2008 - 11:44
Et une telle affirmation, que l’innovation puisse être bonne, a des implications graves : Que le messager ait failli à sa mission et qu’il ait trahi sa communauté. Et cette mission ne consiste qu’à transmettre le message dicté par Allah le Très Haut :

[Et il n’incombe au messager que de transmettre explicitement (son message)].

فإن تولوا فإنما عليك البلاغ المبين
[Et s’ils se détournent… il ne t’incombe que la communication claire] 16/82.

وأطيعوا الله وأطيعوا الرسول فإن توليتم فإنما على رسولنا البلاغ المبين
[Obéissez à Allah et obéissez au messager et si vous détournez… il n’incombe à notre messager que de transmettre en clair (son message)] 64/12.

Ainsi l’innovateur exprime de manière consciente ou inconsciente que le messager n’a pas transmis tout ce qui a été descendu de la part de son messager. Allah dit :

[Ô messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur, si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué son message].

Ainsi, il y aurait des œuvres restées cachées ou ignorées par le prophète et ses compagnons et des œuvres qui permettent pourtant d’acquérir l’agrément d’Allah ? N’est-ce pas là le démenti de la parole du très Haut :

اليوم أكملت لكم دينكم وأتممت عليكم نعمتي ورضيت لكم الإسلام دينا
[Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion et accomplis sur vous mon bienfait et j’agrée pour vous l’islam comme religion] et ce jour est bien connu.

Dans le récit rapporté par Ahmad : qu’un homme de parmi les juifs vint à Oumar Ibnoul Khattab et dit : "ô prince des croyants, vous lisez un verset dans votre livre, qui s’il avait été descendu sur nous, nous l’aurions pris pour jour de fête ! Il dit : "Et quel verset ?" Il récita [aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion…],

Oumar dit : par Allah ! Je connais avec exactitude le jour et l’heure durant lesquels il a été descendu sur le messager d’Allah. Dans la soirée du jour de Arafat, correspond à un vendredi (c'est-à-dire durant le pèlerinage d’adieu).

Et dans le récit authentique : de Abou Zar, qu’il dit : "le messager d’Allah nous a laissé et il n’y avait pas, dans le ciel, un seul oiseau qui bat de l’aile sans qu’il nous en ai rappelé une science." Il dit : "le messager d’Allah a dit : il ne reste rien qui puisse rapprocher du paradis ou éloigner de l’enfer sans qu’il ne vous ait été exposé."

L’innovateur dément tout cela et il s’imagine être plus instruit et mieux guidé que le prophète, comme le disait Ibnou Massoud à certains hérétiques :
"par celui qui détient mon âme dans sa main, vous êtes une communauté, mieux guidée que la communauté de Mouhammad, ou (plutôt), vous avez ouvert la porte de l’égarement." Soit l’innovateur s’imagine que le prophète le savait et avait délibérément dissimulé une portion du savoir, ce qui est plus grave encore !

alors qu’Allah dit :

إن الذين يكتمون ما أنزل الله من الكتاب ويشترون به ثمنا قليلا أولئك ما يأكلون في بطونهم إلا النار ولا يكلمهم الله يوم القيامة ولا يزكيهم ولهم عذاب أليم
[Ceux qui cachent ce qu’Allah a fait descendre du livre et le vendent à vil prix, ceux-là ne s’emplissent le ventre que de feu. Allah ne leur adressera pas la parole au jour de la résurrection, et ne les purifiera pas. Et il y aura pour eux un douloureux châtiment. Ceux-là ont échangé la bonne direction contre l’égarement et le pardon contre le châtiment. Qu’est ce qui leur fera supporter le feu ?] 2/174.


Et le récit de Abou Houreyra, chez Abou Daoud et At Tirmizi, que le prophète a dit : "celui qui est interrogé à propos d’un savoir et qui le cache, sera muselé, avec un harnais de feu, au jour de la résurrection."

Voici donc quelques une des implications de cette parole : "il y a de bonnes innovations !" Et elles sont toutes en contradiction avec les principes de base de l’islam. Cependant nous ne taxons personne d’infidélité avant de lui avoir clairement établi les preuves de son égarement et constaté son entétement ; et nous reconnaissons que les hérésies ne sont pas toutes d’un méme degré de gravité et aussi, que la situation des bergers « herétiques » n’est pas la méme que celle des brebis qui les suivent.
Et voyons à présent, quelle sentence s’applique à la célébration de la naissance du prophète en particulier.
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