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ibnmoussa
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EXTRAIT DU LIVRE : PRÉCIS SUR LES FACTIONS ÉGARÉES DE FAWZAN Empty EXTRAIT DU LIVRE : PRÉCIS SUR LES FACTIONS ÉGARÉES DE FAWZAN

Mer 21 Oct 2009 - 14:11
La Qadariya

Leur origine et leur principale croyance

La première apparition de la Qadariya survint à la fin de l’époque des compagnons.
« La Qadariya » : sont ceux qui rejettent le destin et qui disent que tout ce qui se produit dans le monde n’est pas décidé ni décrété par Allah r
mais résulte des actes des serviteurs, sans qu’Allah l’ait prédestiné auparavant. Ils ont ainsi rejeté un des piliers de la foi
qui sont au total six : La foi en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses
Messagers, au Jour Dernier, et la foi dans le destin bien ou mauvais provenant d’Allah.
Ils ont été appelés « Qadariya » mais aussi les « zoroastriens » de cette communauté. Pourquoi ?
Parce qu’ils prétendent que chacun crée ses propres actes et que cela ne dépend pas d’un décret d’Allah ; de ce fait, ils ont affirmé qu’il y a deux
créateurs avec Allah, à l’instar des zoroastriens qui, eux, prétendent que
le monde a deux créateurs : la lumière et l’obscurité, la première ayant
créé le bien, et la seconde le mal. La Qadariya a surpassé les zoroastriens, vu qu’elle a attesté qu’il y avait deux créateurs semblables, en disant : chacun crée ses propres actes. C’est pour cette raison qu’on les a appelés les zoroastriens de cette communauté.

Le destin selon les jabriya

À leur antipode, il y a la secte Al-jabriya qui affirme que le serviteur est contraint dans ses faits et gestes, qu’il n’a aucun acte propre ni choix (ou libre arbitre), il est semblable à une plume qui se déplace au gré du vent, sans détermination. Ceux-là sont appelés Al-jabriya, ce sont les extrémistes de la Qadariya qui ont exagéré dans leur affirmation de l’existence d’un destin et ont, de ce fait, dépouillé le serviteur de toute volonté propre.
Le premier groupe est opposé à eux : ils attestent que l’homme a un libre
choix jusqu’à l’exagération, en disant qu’il crée ses propres actes
indépendamment d’Allah. Qu’Allah soit élevé au-dessus de tout ce qu’ils
profèrent. Ceux-là s’appellent la Qadariya contestatrice, et parmi eux se trouvent les Mu‘tazila et tout ceux qui leurs sont dévoués.

Les subdivisions de la Qadariya

Cette secte, la Qadariya, se divise en deux :

1- Les contestataires extrémistes


2- Les approbateurs extrémistes

Puis, la Qadariya s’est divisée en plusieurs sectes, il n’y qu’Allah qui les connaît, car l’homme, lorsqu’il délaisse la vérité, divague dans les ténèbres. Chaque groupe s’invente un nouveau courant, qui le sépare de celui qui le précède, telle est la condition des gens égarés. Constamment divisés et désunis, sans cesse surgissent (en leur sein) des idées et des conceptions dissidentes et contradictoires.
Quant aux gens qui se sont réunis sur la sunna, il n’émerge pas chez eux d’opposition ni de division, car ils restent attachés à la vérité émanant d’Allah, ils se préservent grâce au Livre d’Allah et à la sunna du Prophète r.
Il ne se produit donc pas chez eux de désunion ni de scission, car ils
cheminent sur une seule et même voie.

Al-khawârij

Leur origine

Il s’agit de ceux qui se sont révoltés contre les détenteurs de l’autorité à la
fin du règne de ‘Uthmân. Leur insurrection a entraîné la mort de ce dernier.
Puis, lors du califat de ‘Ali, leur mal s’est intensifié et ils se sont séparés de
lui et l’ont déclaré mécréant, lui et les compagnons (du Prophète r)
car il n’avait pas adhéré à leur courant ; et ils considèrent incroyants tous
ceux qui s’opposent à leur mouvement. Ils ont, du fait, rendu mécréant les plus nobles créatures que sont les compagnons du Prophète r.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont approuvé ni leur divagation ni leur mécréance.

Leur courant

Leur courant :Ils ne sont pas attachés à la sunna et au groupe, et n’obéissent pas aux dirigeants, et estiment que s’insurger contre lui fait partie de la religion, et que la rébellion aussi. Tout le contraire de ce qu’a recommandé le Prophète r, dans le fait de s’attacher à l’obéissance[1],
mais également l’opposé de ce qu’Allah a ordonné par cette parole :


« Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre
vous qui détiennent le commandement. »
(Sourate an-Nissa’, V.59)


Allah a décrété que la subordination au gouverneur faisait partie de la religion, ainsi que le Prophète lorsqu’il déclara :
Je vous conseille de craindre Allah, et d’être obéissants (envers vos
gouverneurs), même si c’est un esclave éthiopien qui s’est imposé à vous comme chef. Celui d’entre vous qui vivra verra une grande discorde.[2]


Par conséquent, l’obéissance à l’émir musulman fait partie du culte. Les khawârij affirment le contraire et
disent : nous sommes libres. Tel est le chemin de la révolte de nos jours.

Que pensent-ils de celui qui commet un péché majeur ?
Les khawârij sont ceux qui veulent que la communauté soit divisée, ils rompent leur devoir d’obéissance, enfreignent les ordres d’Allah et de Son Prophète ,et sont d’avis que celui qui commet un péché majeur est mécréant. Ils estiment que sont incroyants, le fornicateur, le voleur, et le consommateur d’alcool, alors que les gens qui se sont réunis sur la sunna voient en eux des musulmans dont la foi est faible, et les qualifient de : pécheur qui reste cependant affilié à la communauté (fâsiq al-milalî).
Il est croyant de par sa foi et débauché du fait de son péché. Car on ne peut être excommunié de l’Islam qu’en cas de polythéisme ou de violation connue des règles de l’Islam. Quant aux infractions autres que le polythéisme, elles n’annulent pas la foi, même si elles sont majeures. Allah
a dit :


« Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelque associé.
À part cela, Il pardonne à qui Il veut… »
(Sourate an-Nissa’, V.48)


Les khawârij affirment que celui qui commet des péchés majeurs est mécréant, ne sera pas absout, et ira en enfer pour l’éternité. Ceci est en contradiction avec ce qui est mentionné dans le Livre d’Allah. La raison vient de leur manque de savoir. Soyez bien attentif à cela. Ils sont un groupe extrêmement attaché aux adorations, à la prière, au jeûne, et à la récitation du Coran. Ils ont énormément de dignité, mais aucune connaissance, et tout le mal vient de là.

Leurs caractéristiques provenant de la bouche même du Prophète
S’efforcer dans l’ascèse et les actes de dévotions, doit nécessairement être accompagné de compréhension religieuse et de savoir. C’est pour cela que le Prophète r les a décrits à ses compagnons en leur disant qu’ils allaient dénigrer leurs prières par rapport aux leurs, et leurs adorations en comparaison aux leurs, puis il ajouta :
Ils sortiront de la religion comme la flèche lancée d’un arc,[3]
en dépit de leurs adorations, de leur piété et de leurs veillées nocturnes en prières. Mais étant donné que leurs efforts ne sont pas fondés sur des bases saines et une science exacte, cela s’est transformé en égarement, et en fléau pour eux et pour la communauté.

Qui combattent-ils ?

Il n’a pas été porté à notre connaissance, que les khawârij aient combattu à une quelconque époque les mécréants ou les polythéistes ; en revanche, ils font la guerre aux musulmans, comme l’a dit (le Prophète r) :
Ils combattront les adeptes de l’Islam et épargneront les partisans du polythéisme[4].

Ils ont tué ‘Uthmân, ‘Ali ibn abi Tâlib, Zubayr ibn al-‘awâm, et les meilleurs
parmi les compagnons. Et ils n’ont eu de cesse d’assassiner les musulmans.
Cela est dû à leur ignorance de la religion d’Allah, malgré leur piété, leur
dévotion, et leur zèle. Car tant que ceci n’est pas basé sur une science
exacte, il a des conséquences à leur encontre qui sont néfastes. C’est pour
cette raison que l’éminent savant Ibn al-Qayyim a dit : Ils ont des textes,
mais une compréhension déficiente. Ils ont donc hérité d’un savoir incomplet.[5]


Leur manque de science probant

Ils prennent comme argument des textes qu’ils ne comprennent pas, ils étayent leurs opinions par des passages du Coran et de la sunna se rapportant aux menaces qui pèsent sur le pécheur, alors qu’ils n’en pénètrent pas le sens, et ne font pas état des autres textes qui eux présagent le pardon, et l’absolution pour ceux dont le péché est différent du polythéisme. Ils ont pris une partie et en ont délaissé une autre. Voilà leur ignorance.
Le sens de l’honneur et la ferveur religieuse ne suffisent pas à elles seules,
celles-ci doivent être nécessairement accompagnées de connaissance et de
compréhension religieuse[6] : promulguer avec science et en lui assignant le contexte qui lui est propre. Le sens de l’honneur et la ferveur religieuse sont de bonnes choses, mais ils doivent être encadrés par le Livre et la sunna.
Nul ne ressent de dignité pour sa religion, et n’est meilleur conseiller que les
compagnons, mais en dépit de cela ils ont été tués par les khawârij, car (ces derniers) sont dangereux et malsains.

'Ali Ibn Abi Taleb les a combattus
‘Ali ibn abi Tâlib les a combattus et leur a livré une guerre sans merci en les massacrant à l’époque d’an-Nahrawân. Au travers de cela, sa prophétie r
fut confirmée ; en effet le Prophète a annoncé le bien et le paradis à celui qui les tuera. Ce fut ‘Ali ibn abi Tâlib qui la réalisa, il remporta de ce fait l’annonce professée par le Messager r[7]. Il les tua afin de repousser leur mal des musulmans.

Conseiller et exhorter leurs partisans

Il incombe donc au musulman à chaque époque, s’il s’avère que cette tendance malsaine existe parmi eux, d’y remédier– en premier lieu – par l’exhortation en enjoignant les gens à patienter. S’ils n’obéissent pas, il faudra alors les combattre afin de repousser leur mal.
‘Ali ibn abi Tâlib t'avait envoyé auprès d’eux son cousin ‘Abdullah ibn ‘Abass, le docteur de la loi de cette communauté et l’interprète du Coran, qui débattit avec eux. Six milles revinrent, et il en resta un grand nombre qui persista. À la suite de cela, l’émir des croyants ‘Ali ibn abi Tâlib et les compagnons, les combattirent, dans le but de repousser leur mal des musulmans.
Voilà (la description) de la secte des khawârij et de leur courant.

Les chiites

Sens du mot « chiite »
Ils sont les partisans de la famille du Prophète (ahlu al-bayt). Le chiisme veut dire littéralement : suivre et porter secours. [Le même terme est utilisé dans le verset suivant]

« Du nombre de ses coreligionnaires, certes, fut Abraham. » (Sourate as-Sâfât, V.83)

C'est-à-dire qu’Abraham était de ceux qui ont suivi Noé et qui ont secouru sa religion, car lorsqu’Allah a mentionné l’histoire de Noé, Il a dit :

« Du nombre de ses coreligionnaires,certes, fut Abraham. »
Donc l’origine du mot « chiisme », signifie : suivre et secourir. Puis, il fut utilisé pour nommer cette secte qui se targue d’être attachée à la famille du Prophète ,qui est représentée par ‘Ali ibn abi Tâlib et sa progéniture.

Leur courant à l'égard des compagnons

Ils prétendent que ‘Ali fut l’héritier du califat après le Messager et que Abu Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân et les compagnons l’opprimèrent et lui usurpèrent le califat. Tels sont leurs propos.
Ils ont assurément menti sur ce sujet, car les compagnons furent unanimes pour faire allégeance à Abu Bakr, et parmi eux ‘Ali, puisqu’il prêta serment à Abu Bakr, ‘Umar, et ‘Uthmân. Ce qui signifie qu’ils ont dupé ‘Ali.
Ils ont en effet déclaré mécréants les compagnons, sauf une infime partie, et se sont mis à maudire Abu Bakr, et ‘Umar, et les ont appelés : les deux
idoles de Quraych. Leur courant est constitué de fanatisme à l’égard des Imams (descendants) de la famille du Prophète , jusqu’à leur accorder un droit de décret et d’abrogation des lois.

Leur courant à l'égard du Coran et de leurs imams

Ils prétendent que le Coran fut falsifié et dépouillé (d’une partie), les choses se sont poursuivies jusqu’à diviniser les imams en dehors d’Allah. Ils ont édifié des mausolées à leur effigie, et ont dressé au dessus d’eux des coupoles ; puis, ils se sont mis à tourner autour (yatûfûn), à y faire des sacrifices d’animaux et des vœux (yandhurun).

Les subdivisions du chiisme

Les chiites se sont ensuite divisés en plusieurs factions, certaines étant moins graves que les autres, ou pires.
Parmi elles il y a : la zaydiya (zaïdisme),les chiites duodécimains[8],
la isma‘iliya (l'ismaélisme), la fatimiya, la qarâmita, etc.

Leur nombre est considérable, et leurs factions indénombrables. Il en est ainsi de tous ceux qui délaissent la vérité, ils ne cessent de se diviser. Allah
a dit :


« Alors, s'ils croient à cela même à quoi vous croyez, ils
seront certainement sur la bonne voie. Et s'ils s'en détournent, ils serontcertes dans le schisme ! Alors, Allah te suffira contre eux. Il est
l'Audient, l'Omniscient. »
(Sourate al-Baqara, V.137)


Par conséquent, celui qui délaisse la vérité sera éprouvé par la fausseté, la
déviance, et la désunion, et cela n’aboutira à aucun avantage, mais à la
perdition ; qu’Allah nous en préserve.
Les chiites se sont divisés en un nombre
considérable de sectes. Il en est de même de la qadariya. Les khawârij se
sont aussi beaucoup émiettés (parmi elles) : la azâriqa (azraqisme), la haruriya, la safariya, et la ibâdiya (ibadisme). Certains ont
exagéré et d’autres non.

La jahmiya

Son origine
La jahmiya, et qui te donnera une idée de ce qu’est la jahmiya ? La jahmiya fait référence à al-Jahm Ibn Safwân qui fut l’élève de al-Ja‘d Ibn Dirham,
qui lui-même fut celui de Tâlût qui fut l’élève de Labîd Ibn al’A‘sam le juif. Ils sont donc les disciples des juifs.

Leur courant à l'égard des Noms et Attributs d'Allah

Quel est le courant de la jahmiya ? Il ne concède à Allah ni nom ni attribut, ils disent qu’Il est une entité dépourvue de noms et d’attributs, car attester qu’Allah a des noms et attributs implique l’association et la multiplicité des divinités ; c’est ce qu’ils prétendent, et telle est leur maudite ambiguïté.
On se demande ce qu’ils disent de leur propre personne ? Puisque l’un d’entre eux peut être qualifié de savant, de riche, d’artisan, et de commerçant. Un individu peut posséder plusieurs attributs, cela induit-il qu’ils sont plusieurs personnes ??!!
Ceci est un refus de l’évidence, la multitude des noms et attributs n’implique pas celle des divinités. C’est pour cela que lorsque les polythéistes ont entendu le Prophète dire :

« Ô Clément, Ô Miséricordieux »,

ils dirent : celui-là prétend n’adorer qu’une seule divinité, alors qu’il en implore plusieurs. Puis, Allah révéla Sa Parole :


« Dis : « Invoquez Allah, ou invoquez le Tout
Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous L'appelez, Il a les plus beaux noms. » »
(Sourate al-’Isrâ’, V.110)

Les noms d’Allah sont nombreux, et cela témoigne de son caractère parfait et immense, et n’indique pas une multitude de divinités comme ils affirment. Quant à une entité dépourvue de tout attribut, c’est comme si elle n’existait pas, il est impossible qu’une chose qui ne possède aucun attribut puisse exister, même si elle ne détient que celui de l’existence.

Leurs ambiguïtés

Parmi leurs ambiguïtés : accorder des attributs implique une ressemblance, car ces qualités existent également chez les créatures. Ce propos est sans effet, parce que les attributs du Créateur Lui sont propres, et ceux des créatures leur sont propres. Il n’y donc pas de similitude.

Leur courant à l'égard du destin et du Coran

Les gens de la jahmiya ont ajouté à leur égarement dans les noms et attributs, la contrainte dans la prédestinée, car ils prétendent que le serviteur n’a aucune volonté propre, ni détermination, mais qu’il accomplit ses actes sous la contrainte. Ce qui signifie que s’il est châtié pour un péché, ce serait une injustice, car ce n’est pas un acte délibéré, mais il a été contraint de le faire, c’est ce qu’ils disent. Qu’Allah soit élevé au-dessus de tout ça.
Ils ont donc réuni la contrainte dans la prédestinée, avec le reniement des noms et attributs, et ont ajouté à cela le irja[9], et ils ont greffé à tout cela le propos qui dit que le Coran a été créé. Ténèbres, les unes au dessus des autres.

Les quatre "j" réunis

Ibn al-Qayyim a mentionné : Un « j », puis un « j », et ajoutes-y un autre « j ». Avec d’autres lettres comme modèles. Jabr et IrJa et le « j » de jahmiya. Médite sur la somme (de ces lettres) dans la balance. Et juge les auspices de celui qui en est atteint. Par son exclusion du cercle de la foi. C'est-à-dire : ils ont réuni jabr, jahmiya, et irja, trois « j », et le quatrième « j » est celui de jahanama (l’enfer).

Les autres sectes qui lui sont liées

Le résultat est que ce courant, la jahmiya, et la propagation de leur rejet des noms et attributs d’Allah, a donné naissance à la tendance:

1- Des Mutazila (Mutazilisme)

2- Des achâira (Acharisme)

3- Des mâturidiya (Maturidisme)

Origine des Mutazilites


Ils ont été appelé Mu‘tazila, car leur imam était Wâsil Ibn ‘Ata, qui était un élève de Hassan al-Basri (r.a), l’éminent savant, le successeur des compagnons. Lorsqu’on demanda à Hassan al-Basri : qu’en est-il de celui qui accomplit un péché majeur ? Il répondit par les propos que soutiennent les gens qui se sont réunis sur la sunna : c’est un croyant dont la foi est faible, croyant par sa foi, et pécheur par sa grande transgression. Wâsil Ibn ‘Ata, ne fut pas satisfait de la réponse de son chaykh, et fit donc scission (’i‘tazala), et déclara : non, moi je pense qu’il n’est ni croyant, ni mécréant, mais il se situe entre les deux. Il se sépara ainsi de son chaykh, al-Hassan, et s’installa dans un coin de la mosquée, et des individus parmi le rebut de la société acceptèrent sa parole.
Tels sont les prêcheurs de l’égarement ; à chaque époque, il y a toujours de nombreuses personnes qui se rangent à leur côté, ceci fait partie de la sagessed’Allah.
Ils ont délaissé l’assemblée d’al-Hassan, le chaykh des gens de la sunna. Son assemblée est une assemblée de bien et de science, et ils se rallièrent au cercle des mu‘tazila et de Wâsil Ibn ‘Ata, l’égaré, l’imposteur.
Des gens qui leur ressemblent existent à notre époque, délaissant eux aussi les savants de la sunna, et se ralliant aux pensées déviantes.

Le courant des Mutazilites

Depuis ce jour on les nomme al-mu‘tazila (les mutazilites), car ils ont fait scission (’i‘tazal) d’avec les gens qui se sont réunis sur la sunna. Et ils se
mirent à rejeter les attributs d’Allah, et Lui ont octroyé des noms dépourvus
(de qualificatif). Ils sont d’accord avec les khawârij sur le statut de celui qui commet des péchés majeurs (qu’il ira en enfer pour l’éternité), mais ils ont divergé sur leur condition dans ce monde, en disant qu’il se situe entre les deux, ni croyant ni mécréant.
Alors que les khawârij affirment qu’il est mécréant. Gloire à Allah, est-il raisonnable de croire qu’un homme puisse être ni croyant ni mécréant ? Quand Allah dit :


« C'est Lui qui vous a créés. Parmi vous [il y a] mécréant et croyant. » (Sourate at-Taghâbun, V.2)


Il n’a pas dit que certains se situaient entre les deux. Mais ces gens-là,
comprennent-ils ?
Puis s’est scindée des mu‘tazila la secte des achâ‘ira.

L'origine de l'Acharisme et son courant

Al-achâ‘ira fait référence à Abu Hassan al-ach‘ari, qui était d’abord un mutazilite, puis Allah l’a privilégié et il a compris la fausseté de cette secte. Il s’est ensuite levé dans la mosquée un vendredi, et a proclamé son désaveu du courant mutazilite, en enlevant un de ses habits et en déclarant : je me retire de la tendance des mu‘tazila, comme je retire cet habit.
Mais, il a par la suite adhéré au courant des kulâbiya qui suivent Abdullah Ibn Sa‘id Ibn Kulâb. Ce dernier a approuvé sept attributs et a rejeté tous les autres. Il a dit : car la raison n’admet que sept qualités uniquement. La science (al-‘ilm) ; La puissance (al-qudra) ; La volonté (al-’irâda) ; La vie (al-hayât) ; L’ouïe (as-sam‘) ; La vue (al-basar) ; La parole (al-kalâm). Ils
ajoutent : celles-ci sont confirmées par la raison, et ce qui n’est pas
prouvé par l’intellect (pour lui) n’est pas valide.


Le repentir d'Abu Hassan Al-Ach'ari

Puis Allah privilégia (une nouvelle fois)Abu Hassan al-ach‘ari, et il délaissa la secte des kulâbya, et adhéra au courant de l’imam Ahmad Ibn Hanbal, et déclara : je dis ce qu’atteste l’imam des gens qui se sont réunis sur la sunna, Ahmad Ibn Hanbal : qu’Allah est au-dessus de Son Trône (istawâ), qu’Il a des mains, et un visage.
Il cita ceci dans son livre intitulé al-’ibâna ‘an ‘usûl ad-diyâna, puis
dans son deuxième recueil : maqalât al-islâmyyn wa i’khtilâf al-musalîn, où il dit suivre le courant de Ahmad Ibn Hanbal. Il subsista tout de même chez lui quelques erreurs.
Quant à ses élèves, ils restèrent sur la voie des kulâbya, la grande majorité ne cessa d’être sur le mouvement initial, qui fut celui d’al-ach‘ari, c’est pour cette raison qu’on les nomme al-’ach‘arya.

Acharisme ou Kullabisme ?

Mais une fois qu’il eu rejoint les gens qui se sont réunis sur la sunna, affilier
cette tendance (à son nom) est une injustice, il est plus juste de dire le
mouvement de la kulâbiya, non pas celui de Abu Hassan al-ach‘ari (r.a), car il s’est repenti de tout ça, et a écrit cela dans son livre : al-’ibâna ‘an ’usûl ad-diyâna. Il y cite clairement son retour, et son adhésion à la voie des gens qui se sont réunis sur la sunna, et en particulier à celle de l’imam Ahmad Ibn Hanbal, même s’il subsiste chez lui quelques erreurs, par exemple son propos sur « la parole (l’attribut d’Allah) » : a pour sens l’esprit au
sein de l’être, et le Coran est une allégorie de la parole d’Allah, mais ce
n’est pas la parole d’Allah. »

Tel est le courant des acha‘ira, qui s’est scindé des mu‘tazila qui, lui,
s’est séparé des jahmiya. Plusieurs tendances se sont ensuite ramifiées, toutes ont pour origines la jahmiya.

La source de toutes les sectes

Ceci est, à peu de choses près, l’origine des sectes. Dans l’ordre ;


  • La qadariya
  • Les chiites.
  • Les khawârij
  • La jahmiya.

Ensuite se sont ramifiés de nombreuses sectes, il n’y qu’Allah qui peut les dénombrer.

Les livres écrits à ce sujet

Plusieurs livres ont été écrits à ce sujet, parmi eux :-
Al-farq bayna al-firaq de al-Baghdâdi.
Al-milal wa an-nihal de MuhammadAbdulkarîm Achahrasstânî.
- Al-fisal fî al-milal wa an-nihalde Ibn Hazm.
Maqâlât al-islâmyyn wa i’khtilâf al-musalîn de Abul-Hassan al-ach‘ari.

Tous ces ouvrages expliquent ce que sont les sectes, leur diversité, leur
recensement, leur différence, et leur évolution.Elles n’ont cessé de se
développer et de se multiplier jusqu’à nos jours. Elles ont donné naissance à
de nouvelles tendances qui se sont scindées en de nouvelles idéologies
s’inspirant (toutes) de l’origine de leur pensée.

Ce qui distingue les gens de la sunna des sectes dissidentes

Les gens de la vérité existent toujours

Il ne reste plus que les gens qui se sont réunis sur la sunna qui possède la
vérité, à chaque époque et en tous lieux et ce, jusqu’à ce que l’heure arrive. Comme l’a dit le Prophète :
Il ne cessera d’exister dans ma communauté, un groupe flagrant de vérité, ceux qui les trahissent ne seraient leur causer du tort, et il en sera ainsi d’eux, jusqu’à ce que l’ordre d’Allah arrive.[10]

Les différences entre les gens de la sunna et les qadariya

Les gens qui se sont réunis sur la sunna, par la grâce d’Allah, diffèrent de la qadariya contestatrice. Ils croient au destin, qu’il fait partie des six piliers de la foi, et que tout ce qui se produit dans cet univers n’arrive que par Son décret, et Sa décision. Car Il est le Créateur, le Seigneur, le Maître absolu, le Régisseur.

« Allah est le Créateur de toute chose, et de toute chose Il est Garant. Il détient les clefs des cieux et de la terre... » (Sourate az-Zumar, V.62-63)

Nul n’a d’effet sur ce monde si ce n’est par Sa volonté, Sa décision, Sa puissance, et Son aval. Allah sait ce qui est passé, et ce qui est à venir jusqu’à l’éternité. Ensuite, Il l’a inscrit sur les tablettes gardées (lawhi al-mahfûd). Puis Il l’a voulu, l’a préparé, puis l’a créé.

Les différences entre les gens de la sunna et les jabriya

Et le serviteur possède un libre arbitre, des acquis, et une détermination. Il
n’est pas privé de volonté propre, contraint dans ses actes, comme le
prétendent les extrémistes de la jabriya. (Les gens qui se sont réunis sur la sunna) sont en désaccord avec eux.

Les différences entre les gens de la sunna et les chiites

Leur croyance à l’égard des compagnons du Messager d’Allah r :
ils se rallient à eux, qu’il soit membre de sa maison (de sa famille), ou qu’il
ne le soit pas, ils les aiment tous, les Muhâjirîn, les Ansâr, et ceux qui leur ont succédé de la meilleure façon. Ils appliquent en cela la parole d’Allah :


« Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux
en disant : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu'à nos frères qui nous
ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux ». »
(Sourate al-Hachr, V.10)


Ils se distinguent des chiites, car (ces derniers) font des différences entre les compagnons du Messager d’Allah ; ils en affectionnent quelques-uns et en détestent d’autres. Quant aux gens de
la sunna, ils se rallient à eux tous et les aiment tous. Les compagnons se
surpassent dans le mérite. Les meilleurs sont les califes bien guidés, puis les
autres parmi les dix[11], puis les Muhâjirin sont supérieurs
aux Ansâr, ceux qui ontparticipé à la bataille de Badr ont leur mérite, ceux qui ont fait le sermentde la satisfaction également. Ils sont tous valeureux.

Les différences entre les gens de la sunna et les khawârij

L’exécution des ordres après les avoir entendus (as-sam‘ wa ta‘a) fait partie de leur foi. À la différence des khawârij, ils admettent qu’il faut obéir aux dirigeants musulmans, et ne sont pas d’avis à s’insurger contre le
gouverneur musulman, même s’il fait des erreurs, tant que ce n’est pas de la mécréance ou du polythéisme. Étant donné que le Prophète r
a interdit de se rebeller contre eux quand il s’agit simplement de fautes, et
il a dit :
Seulement
si c’est une mécréance flagrante pour laquelle vous possédez une preuve
d’Allah.[12]


Les différences entre les gens de la sunna et les jahmiya

Il se distingue également des jahmiya et de leur dérive, à propos des noms et attributs d’Allah. Ils croient en ce qu’Allah S’est Lui-même qualifié, et Son Prophète .Ils ne suivent pour cela que le Livre et la sunna sans aucun anthropomorphisme, ni de falsification ou négation (des attributs d’Allah), en se limitant à la Parole d’ Allah :

« Il n'y a rien qui Lui ressemble ; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant. » (Sourate ‘Achûrâ, V.11)

La complétude et la perfection de la croyance des gens de la sunna

La tendance des gens qui se sont réunis sur la sunna, par la grâce d’Allah, est rassemblée sur la vérité complète dans tous les domaines, et sur tous les thèmes, et sont en désaccord avec toutes les factions égarées et les sectes dévoyées.

Les différences entre les gens de la sunna et les soufis

Celui qui veut donc être sauvé, voici le courant des gens qui se sont réunis sur la sunna. Les gens qui se sont réunis sur la sunna dans les adorations : ils adorent Allah en se référant à ce qui a été rapporté par la charia, à la
différence des soufis, des innovateurs et autres affabulateurs : ceux qui
ne se fondent pas sur le Livre et la sunna dans leurs actes d’adorations, mais suivent dans cela, ceux que les chaykhs des tendances (soufies) et les imams de l’égarement ont élaborés.

Supplications

Nous implorons Allah, par Sa faveur et Sa générosité, de nous mettre parmi les gens qui se sont réunis sur la sunna, et de nous montrer la vérité comme étant vraie et de nous permettre de la suivre, et de nous indiquer la fausseté comme étant fausse, et de nous permettre de nous en détacher. Il est certainement Celui qui entend et répond.
Qu’Allah couvre d’éloges et salut notre Prophète Muhammad ainsi que sa famille et ses compagnons.

Traduction : Asli Rachid Abou Mariam
Révision et mise en page : Équipe
Ryadussalihin et Islamhouse


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Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)

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[1]
Voir note 9 p.10
[2]
Ibid.
[3]
C’est une partie d’un très long hadith rapporté par Ahmad, al-Bukhârî, Muslim,an-Nassa’î et Abu Dâwûd.

[4]
C’est une partie d’un long hadith rapporté par Ahmad, al-Bukhârî, Muslim,
an-Nassâ’î et Abu Dâwûd.
[5]
Nûnya d’ibn Al-Qayyim, dont le titre
est : Al-Kâfya achâfya fi al-intisâr
lilfirqa an-nâjya.
[6] NDT :
Religion d’Allah dans le text

[7]
Rapporté par al-Bukhârî, Muslim et Ahmad
[8] NDT : En référence à leurs douze
imams infaillibles, comme ils le prétendent, qui ont un droit de décret et
d’abrogation en plus du Coran

[9] NDT : Très succinctement, c’est une
croyance qui affirme que les péchés n’ont aucun impact sur la foi, et que la foi
n’augmente pas, ni ne diminue. Voir à cet effet al-‘aqida at-Tahawyya

[10]
Rapporté par Muslim, Abu Dâwud et Ahmad.

[11] NDT : à qui Allah a annoncé le
Paradis : Abu Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân, ‘Ali, AbduRahmân Ibn ‘Awf, Sa‘d Ibn
Abi Waqqâss, Talha Ibn ‘Ubaydillâh, Zubayr Ibn al-‘awwâm, Sa‘id Ibn Zayd, Abu
‘Ubayda Ibn al-Jarrâh

[12]
Rapporté par al-Bukhârî et Muslim.
adilsalafi
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Lun 26 Oct 2009 - 18:29
salam alaykoum

MacheAllah , barakallahfik pour cette extrait.
Il y a un livre du scheikh aussi qui s'apel "asila al manahij al jadida " les nouvelles questions sur le minhaj .

Hayakoum Allah

adil abou Sami
ibnmoussa
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EXTRAIT DU LIVRE : PRÉCIS SUR LES FACTIONS ÉGARÉES DE FAWZAN Empty Re: EXTRAIT DU LIVRE : PRÉCIS SUR LES FACTIONS ÉGARÉES DE FAWZAN

Mar 27 Oct 2009 - 9:21
walaykum salam
fikum barakal Allah
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