de la douceur
Mer 29 Aoû 2007 - 14:32
De la douceur !
Shaikh Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaymin
Question :
Il y a certains jeunes qui s’accrochent à leurs avis (positions) et ils
reprochent aux autres de ne pas prendre les mêmes avis qu’eux, et cela
peut les amener se calomnier ou s’insulter, quel est votre avis sur la
question ?
Réponse :
Je vois que c’est une des ruses de Shaytan, afin de corrompre les liens
religieux de fraternité et d’amour qu’il y a entre les gens. Lorsque
Shaytan a vu la victoire (des musulmans) à l’époque du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
et la force de l’islam, il a désespéré d’être adoré dans la péninsule
arabique, mais il n’a pas désespéré de les amener à se quereller entre
eux, et c’est ce qui arrive. Nous voyons qu’il est obligatoire aux
jeunes, et aux moins jeunes, de craindre Allah, et d’entretenir de bons
rapports, comme Allah l’a ordonné : « Craignez Allah, maintenez de bonnes relations entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants. ». Que leurs préoccupations ne soient pas les « on dit » (al-qîl wal qâl)
et de poser beaucoup de questions. Au contraire, chaque personne doit
voir où est le bienfait pour sa religion et le mettre en application.
Quant au fait que les gens s’opposent, en se diffamant (s’insultant)
sans raison valable est une grave erreur. Et lorsqu’on a interrogé le
prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) au sujet de la calomnie (ghîba), il dit : « Dire de ton frère ce qu’il déteste », le compagnons dit : « et si ce que l’on dit est vrai ? », il dit : « Si tu dis vrai, tu l’as calomnié, et si c’est faux, tu as menti sur lui » (rapporté par Muslim).
Et
calomnier les savants et les gouverneurs est plus grave encore, car en
calomniant les savants on diminue la valeur du savant aux yeux des
gens, et s’il perd de sa valeur à leurs yeux, ils n’accepteront plus de
lui ce qu’il dit et ce qu’il montre de la législation d’Allah. En
calomniant le savant, on l’insulte et on empêche les gens de profiter
de ce qu’il peut enseigner de la législation d’Allah. Calomnier les
gouverneurs est aussi très grave, car si les gouverneurs perdent de
l’importance aux yeux des gens, ils ne leur obéiront plus, ils les
détesteront, leur désordre apparaîtra et la paix disparaîtra, c’est
pourquoi Allah dit : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. ».
Cela désigne les savants et les gouverneurs, et si on nous a ordonné de
leur obéir dans tout ce qui n’est pas une désobéissance à Allah, il
nous est obligatoire de les respecter et de respecter leur honneur. Si
nous connaissons une faute ou une erreur de l’un d’eux, il nous est
obligatoire de le conseiller jusqu’à ce que le problème disparaisse.
Les
jeunes ne doivent pas s’accrocher aux personnes, mais ils doivent
accepter la vérité de quiconque, et la divergence ne doit les amener à
se détester et à se calomnier, car cela n’est aucunement permis.
Liqa’at al-bab al-maftuh (n°1500)
Nous
voudrions ajouter à la parole du shaikh en donnant un exemple du rang
des savants et du comportement à adopter en cas de divergence.
Celui
qui lit les livres des savants verra qu’à toutes les époques il y a eu
des oppositions entre les savants, qu’ils ont été en désaccord et se
sont critiqués pour Allah. A notre époque, une des oppositions les plus
marquées est sans doute celle qui a opposé deux montagnes de science :
shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani et shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Ces
deux savants n’ont cessé de se répondre, par livre interposé, sur des
questions sur lesquelles ils étaient en divergence. Les propos sont
parfois très durs, mais toujours appuyés de preuves et de paroles des
salafs. Shaikh Falah Ibn Isma’il, qui a connu ces deux savants, nous
raconte quelles étaient leurs relations :
Ecouter le shaikh
« Vous savez que shaikh Al-Albani, sur de nombreuses questions, a des avis (spécifiques), sur lesquels beaucoup de savants du Najd
et d’Arabie saoudite sont en désaccords. Et peut être que certains
étudiants en science ont lu les répliques entre shaikh Al-Abani et
shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Lorsque nous avons commencé l’étude de la
science, nous lisions (ces répliques), des paroles très dures, et nous
pensions, comme c’est le cas aujourd’hui, qu’il est certain que si
shaikh Al-Albani venait de ce côté, shaikh At-Tuwayri s’en irait en de
l’autre, d’après ce que nous lisions. Nous habitions à Médine, mais
tous les ans nous restions un certain temps à Ryadh. Nous étions donc à
Ryadh, et nous avons rendu visite, chez lui, à shaikh Hamud
At-Tuwayjiri, car nous avions plusieurs questions à lui poser. Nous
étions avec son fils ‘Abdallah et nous sommes restés longtemps avec le
shaikh, nous priions (à la mosquée) et nous revenions, jusqu’après la
prière du ‘isha. Sûrement que la plupart d’entre vous ne le connaissent
pas, il avait une grande prestance, ce qui est rare parmi les gens, et
lorsque nous lui parlions, nous pesions nos mots, au contraire shaikh
‘Abdel ‘Aziz (Al-Shaikh) est doux, il plaisante avec toi. Alors que
shaikh Hamud ne riait pas, parlait peu, bougeait peu. A la fin du
cours, dans la nuit, le shaikh nous dit : « vous serez encore à Ryadh
demain ? » Nous répondîmes : oui, il dit : « Si c’est le cas venez
déjeuner avec nous demain » (Nous étions très content) déjeuner avec le
shaikh, c’est un grand bienfait ! Il nous dit : « Venez déjeuner demain
car nous avons un invité : shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani »
nous étions encore plus heureux d’entendre le nom du shaikh que de
manger le lendemain avec lui ! Mais nous étions étonné ! Al-Albani et
Hamud At-Tuwayjiri, et oui c’était vrai, Al-Albani était invité à
manger chez shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Le lendemain nous sommes arrivés
avant la prière du Dhohr pour voir comment serait la rencontre entre
les deux shaikh. Après la prière nous nous sommes assis dans le bureau
du shaikh, quand un des enfants du shaikh vint avertir que shaikh
(Al-Albani) était arrivé. Shaikh (Hamud) s’est levé et tout le monde
l’a suivi jusque dans la rue pour accueillir shaikh Al-Albani. Ils se
sont embrassés longuement, puis (shaikh Hamud) a fait entrer (shaikh
Al-Albani) et il n’est entré qu’après lui et en lui disant : « tu es
chez toi ». Shaikh Al-Albani s’est assis à côté de shaikh Hamud et peu
de temps après est arrivé le café, 3 thermos dont un près de shaikh
Hamud. Dès que le thermos est arrivé, shaikh Hamud s’est levé et l’a
pris des mains de son enfant et tout le monde dans la pièce s’est précipité pour ne
pas que le shaikh serve. Il dit : « Par Allah, personne ne servira
shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani si ce n’est Hamud At-Tuwayjiri ! ».
Il servait le café et shaikh Al-Albani lui disait « assied-toi
shaikh ! » car chez nous il faut être debout devant l’invité pour
servir le café, jusqu’à ce qu’il soit repu, il ne faut pas s’asseoir.
Et il répétait : «Par Allah, personne ne servira shaikh Muhammad Nasir
Din Al-Albani si ce n’est Hamud At-Tuwayjiri ! ». Il servait et shaikh
Al-albani disait : « cela suffit », shaikh disait : « non, bois
encore », jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Cela nous a beaucoup
étonné et beaucoup appris dans le comportement. Voilà le comportement
des savants, ils sont en divergence, mais sur la science, ils ne se
détestent pas, ne se tournent pas le dos, ne rompent pas les liens, ne
s’insultent pas. Nous avons trouvé un tel amour entre les deux shaikh !
Nous lisions leur propos et nous disions : c’est dur, mais c’est vrai !
C’est cela le comportement des savants. A la fin de l’assise, nous
avons demandé au fils du shaikh, ‘Abdallah : « Comment cela se
fait-il ? ». Il nous dit : « Tous les ans, lorsque shaikh Al-Albani
vient à Ryadh, obligatoirement il vient déjeuner ou dîner chez mon
père ». Voilà le comportement dont nous avons besoin, il faut qu’il y
ait de la miséricorde, de l’amour, de l’union entre nous. Le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Aucun d’entre vous ne sera (véritablement) croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ».
Si nos frères se trompent sur le chemin, nous les haïssons ? Par Allah,
non ! Nous sommes miséricordieux avec eux et nous les conseillons
jusqu’à ce qu’ils reviennent à la vérité, et nous n’arrêtons que
lorsque que nous voyons qu’ils sont revenus à la vérité. Il faut que
nous ayons un bon comportement avec eux. Et il y a une autre histoire
avec shaikh Hamud, une fois un étudiant dans une assise du shaikh, lui
lisait un livre et il a fait allusion à shaikh Al-Albani en disant :
« et certains disent », il n’a pas dit : « Shaikh Al-Albani a dit ».
Shaikh Hamud lui dit : « Arrête ! Qui a dit ça ! Qui sont
« certains » ? Tu veux dire shaikh Al-Albani. Crains Allah ! C’est un
imam des imams de la sunna, Allah a secouru par lui la sunna et a brisé
l’innovation ! » Puis il ordonna qu’on fasse sortir cet étudiant de
chez lui, alors qu’il y a entre eux des répliques. Mais si ces
répliques sont scientifiques, elles ne divisent pas les musulmans. Mais
ceux-là (ceux qui divisent et critiquent les savants), les pauvres,
n’ont aucune science. Nos enseignants à Médine écrivent des répliques
scientifiques et cela énerve (ces gens). Pourquoi ? Car ils ne lisent
pas les livres de science, mais ils s’accrochent à un groupe et disent
« Hassan Al-Banna a dit cela… », Hassan Al-Banna n’est pas préservé de
l’erreur ! Avant cela nous avons rappelé que dans le Qur’an, Allah fait
des reproches à Nuh, ainsi qu’à Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam)
de la meilleure manière. Et toi, tu veux faire de tel ou tel prêcheur
quelqu’un de préservé de l’erreur et qu’il ne faut pas parler de ses
erreurs, non mes frères, la religion d’Allah est plus en droit qu’on
s’accroche à elle que les hommes. Regardez ‘Abdullah Ibn ‘Abbas, à
cette époque, il est apparu que certains compagnons s’accrochaient aux
avis de Abu Bakr et ‘Umar. Qui ? Abu Bakr, le meilleur des hommes après
les prophètes ! Les compagnons s’y accrochaient, à chaque fois que
‘Abdullah Ibn ‘Abbas leur disait quelque chose, ils lui disaient :
« oui mais Abu Bakr a dit ceci, ‘Umar a dit cela… ». Ils n’ont pas
dit : As-Shafi’i a dit, Ahmad, Abu Hanifa, Sayed Qutb, non ! Abu Bakr
et ‘Umar ! Qu’a fait ‘Abdullah Ibn ‘Abbas ? Il s’est énervé : « Par
Allah, il s’en faut de peu que des pierres ne tombent du ciel sur
vous ! Je vous dit le messager d’Allah a dit et vous me dites Abu Bakr
et ‘Umar ont dit ! » Mes frères, cela était pour Abu Bakr et ‘Umar,
alors qu’en est-il pour ceux qui sont moindres qu’eux. Montrer les
erreurs est la voie de base, la voie du Qur’an et de la sunna, mais les
gens sont loin du Qur’an, de la sunna, de la vie des compagnons, de la
vie des pieux prédécesseurs. Les compagnons répliquaient l’un sur
l’autre, mais avec amour, affection, union. Il faut que nous fassions
la différence entre l’insulte, l’injure et le fait de montrer les
erreurs. Montrer les erreurs avec un bon comportement est un acte
d’adoration par laquelle nous adorons Allah. Nous demandons à Allah
qu’il nous accorde, ainsi qu’à vous, le succès. »
Traduit par les salafis de l’Est
Shaikh Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaymin
Question :
Il y a certains jeunes qui s’accrochent à leurs avis (positions) et ils
reprochent aux autres de ne pas prendre les mêmes avis qu’eux, et cela
peut les amener se calomnier ou s’insulter, quel est votre avis sur la
question ?
Réponse :
Je vois que c’est une des ruses de Shaytan, afin de corrompre les liens
religieux de fraternité et d’amour qu’il y a entre les gens. Lorsque
Shaytan a vu la victoire (des musulmans) à l’époque du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)
et la force de l’islam, il a désespéré d’être adoré dans la péninsule
arabique, mais il n’a pas désespéré de les amener à se quereller entre
eux, et c’est ce qui arrive. Nous voyons qu’il est obligatoire aux
jeunes, et aux moins jeunes, de craindre Allah, et d’entretenir de bons
rapports, comme Allah l’a ordonné : « Craignez Allah, maintenez de bonnes relations entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants. ». Que leurs préoccupations ne soient pas les « on dit » (al-qîl wal qâl)
et de poser beaucoup de questions. Au contraire, chaque personne doit
voir où est le bienfait pour sa religion et le mettre en application.
Quant au fait que les gens s’opposent, en se diffamant (s’insultant)
sans raison valable est une grave erreur. Et lorsqu’on a interrogé le
prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) au sujet de la calomnie (ghîba), il dit : « Dire de ton frère ce qu’il déteste », le compagnons dit : « et si ce que l’on dit est vrai ? », il dit : « Si tu dis vrai, tu l’as calomnié, et si c’est faux, tu as menti sur lui » (rapporté par Muslim).
Et
calomnier les savants et les gouverneurs est plus grave encore, car en
calomniant les savants on diminue la valeur du savant aux yeux des
gens, et s’il perd de sa valeur à leurs yeux, ils n’accepteront plus de
lui ce qu’il dit et ce qu’il montre de la législation d’Allah. En
calomniant le savant, on l’insulte et on empêche les gens de profiter
de ce qu’il peut enseigner de la législation d’Allah. Calomnier les
gouverneurs est aussi très grave, car si les gouverneurs perdent de
l’importance aux yeux des gens, ils ne leur obéiront plus, ils les
détesteront, leur désordre apparaîtra et la paix disparaîtra, c’est
pourquoi Allah dit : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. ».
Cela désigne les savants et les gouverneurs, et si on nous a ordonné de
leur obéir dans tout ce qui n’est pas une désobéissance à Allah, il
nous est obligatoire de les respecter et de respecter leur honneur. Si
nous connaissons une faute ou une erreur de l’un d’eux, il nous est
obligatoire de le conseiller jusqu’à ce que le problème disparaisse.
Les
jeunes ne doivent pas s’accrocher aux personnes, mais ils doivent
accepter la vérité de quiconque, et la divergence ne doit les amener à
se détester et à se calomnier, car cela n’est aucunement permis.
Liqa’at al-bab al-maftuh (n°1500)
Nous
voudrions ajouter à la parole du shaikh en donnant un exemple du rang
des savants et du comportement à adopter en cas de divergence.
Celui
qui lit les livres des savants verra qu’à toutes les époques il y a eu
des oppositions entre les savants, qu’ils ont été en désaccord et se
sont critiqués pour Allah. A notre époque, une des oppositions les plus
marquées est sans doute celle qui a opposé deux montagnes de science :
shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani et shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Ces
deux savants n’ont cessé de se répondre, par livre interposé, sur des
questions sur lesquelles ils étaient en divergence. Les propos sont
parfois très durs, mais toujours appuyés de preuves et de paroles des
salafs. Shaikh Falah Ibn Isma’il, qui a connu ces deux savants, nous
raconte quelles étaient leurs relations :
Ecouter le shaikh
« Vous savez que shaikh Al-Albani, sur de nombreuses questions, a des avis (spécifiques), sur lesquels beaucoup de savants du Najd
et d’Arabie saoudite sont en désaccords. Et peut être que certains
étudiants en science ont lu les répliques entre shaikh Al-Abani et
shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Lorsque nous avons commencé l’étude de la
science, nous lisions (ces répliques), des paroles très dures, et nous
pensions, comme c’est le cas aujourd’hui, qu’il est certain que si
shaikh Al-Albani venait de ce côté, shaikh At-Tuwayri s’en irait en de
l’autre, d’après ce que nous lisions. Nous habitions à Médine, mais
tous les ans nous restions un certain temps à Ryadh. Nous étions donc à
Ryadh, et nous avons rendu visite, chez lui, à shaikh Hamud
At-Tuwayjiri, car nous avions plusieurs questions à lui poser. Nous
étions avec son fils ‘Abdallah et nous sommes restés longtemps avec le
shaikh, nous priions (à la mosquée) et nous revenions, jusqu’après la
prière du ‘isha. Sûrement que la plupart d’entre vous ne le connaissent
pas, il avait une grande prestance, ce qui est rare parmi les gens, et
lorsque nous lui parlions, nous pesions nos mots, au contraire shaikh
‘Abdel ‘Aziz (Al-Shaikh) est doux, il plaisante avec toi. Alors que
shaikh Hamud ne riait pas, parlait peu, bougeait peu. A la fin du
cours, dans la nuit, le shaikh nous dit : « vous serez encore à Ryadh
demain ? » Nous répondîmes : oui, il dit : « Si c’est le cas venez
déjeuner avec nous demain » (Nous étions très content) déjeuner avec le
shaikh, c’est un grand bienfait ! Il nous dit : « Venez déjeuner demain
car nous avons un invité : shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani »
nous étions encore plus heureux d’entendre le nom du shaikh que de
manger le lendemain avec lui ! Mais nous étions étonné ! Al-Albani et
Hamud At-Tuwayjiri, et oui c’était vrai, Al-Albani était invité à
manger chez shaikh Hamud At-Tuwayjiri. Le lendemain nous sommes arrivés
avant la prière du Dhohr pour voir comment serait la rencontre entre
les deux shaikh. Après la prière nous nous sommes assis dans le bureau
du shaikh, quand un des enfants du shaikh vint avertir que shaikh
(Al-Albani) était arrivé. Shaikh (Hamud) s’est levé et tout le monde
l’a suivi jusque dans la rue pour accueillir shaikh Al-Albani. Ils se
sont embrassés longuement, puis (shaikh Hamud) a fait entrer (shaikh
Al-Albani) et il n’est entré qu’après lui et en lui disant : « tu es
chez toi ». Shaikh Al-Albani s’est assis à côté de shaikh Hamud et peu
de temps après est arrivé le café, 3 thermos dont un près de shaikh
Hamud. Dès que le thermos est arrivé, shaikh Hamud s’est levé et l’a
pris des mains de son enfant et tout le monde dans la pièce s’est précipité pour ne
pas que le shaikh serve. Il dit : « Par Allah, personne ne servira
shaikh Muhammad Nasir Din Al-Albani si ce n’est Hamud At-Tuwayjiri ! ».
Il servait le café et shaikh Al-Albani lui disait « assied-toi
shaikh ! » car chez nous il faut être debout devant l’invité pour
servir le café, jusqu’à ce qu’il soit repu, il ne faut pas s’asseoir.
Et il répétait : «Par Allah, personne ne servira shaikh Muhammad Nasir
Din Al-Albani si ce n’est Hamud At-Tuwayjiri ! ». Il servait et shaikh
Al-albani disait : « cela suffit », shaikh disait : « non, bois
encore », jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Cela nous a beaucoup
étonné et beaucoup appris dans le comportement. Voilà le comportement
des savants, ils sont en divergence, mais sur la science, ils ne se
détestent pas, ne se tournent pas le dos, ne rompent pas les liens, ne
s’insultent pas. Nous avons trouvé un tel amour entre les deux shaikh !
Nous lisions leur propos et nous disions : c’est dur, mais c’est vrai !
C’est cela le comportement des savants. A la fin de l’assise, nous
avons demandé au fils du shaikh, ‘Abdallah : « Comment cela se
fait-il ? ». Il nous dit : « Tous les ans, lorsque shaikh Al-Albani
vient à Ryadh, obligatoirement il vient déjeuner ou dîner chez mon
père ». Voilà le comportement dont nous avons besoin, il faut qu’il y
ait de la miséricorde, de l’amour, de l’union entre nous. Le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Aucun d’entre vous ne sera (véritablement) croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ».
Si nos frères se trompent sur le chemin, nous les haïssons ? Par Allah,
non ! Nous sommes miséricordieux avec eux et nous les conseillons
jusqu’à ce qu’ils reviennent à la vérité, et nous n’arrêtons que
lorsque que nous voyons qu’ils sont revenus à la vérité. Il faut que
nous ayons un bon comportement avec eux. Et il y a une autre histoire
avec shaikh Hamud, une fois un étudiant dans une assise du shaikh, lui
lisait un livre et il a fait allusion à shaikh Al-Albani en disant :
« et certains disent », il n’a pas dit : « Shaikh Al-Albani a dit ».
Shaikh Hamud lui dit : « Arrête ! Qui a dit ça ! Qui sont
« certains » ? Tu veux dire shaikh Al-Albani. Crains Allah ! C’est un
imam des imams de la sunna, Allah a secouru par lui la sunna et a brisé
l’innovation ! » Puis il ordonna qu’on fasse sortir cet étudiant de
chez lui, alors qu’il y a entre eux des répliques. Mais si ces
répliques sont scientifiques, elles ne divisent pas les musulmans. Mais
ceux-là (ceux qui divisent et critiquent les savants), les pauvres,
n’ont aucune science. Nos enseignants à Médine écrivent des répliques
scientifiques et cela énerve (ces gens). Pourquoi ? Car ils ne lisent
pas les livres de science, mais ils s’accrochent à un groupe et disent
« Hassan Al-Banna a dit cela… », Hassan Al-Banna n’est pas préservé de
l’erreur ! Avant cela nous avons rappelé que dans le Qur’an, Allah fait
des reproches à Nuh, ainsi qu’à Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam)
de la meilleure manière. Et toi, tu veux faire de tel ou tel prêcheur
quelqu’un de préservé de l’erreur et qu’il ne faut pas parler de ses
erreurs, non mes frères, la religion d’Allah est plus en droit qu’on
s’accroche à elle que les hommes. Regardez ‘Abdullah Ibn ‘Abbas, à
cette époque, il est apparu que certains compagnons s’accrochaient aux
avis de Abu Bakr et ‘Umar. Qui ? Abu Bakr, le meilleur des hommes après
les prophètes ! Les compagnons s’y accrochaient, à chaque fois que
‘Abdullah Ibn ‘Abbas leur disait quelque chose, ils lui disaient :
« oui mais Abu Bakr a dit ceci, ‘Umar a dit cela… ». Ils n’ont pas
dit : As-Shafi’i a dit, Ahmad, Abu Hanifa, Sayed Qutb, non ! Abu Bakr
et ‘Umar ! Qu’a fait ‘Abdullah Ibn ‘Abbas ? Il s’est énervé : « Par
Allah, il s’en faut de peu que des pierres ne tombent du ciel sur
vous ! Je vous dit le messager d’Allah a dit et vous me dites Abu Bakr
et ‘Umar ont dit ! » Mes frères, cela était pour Abu Bakr et ‘Umar,
alors qu’en est-il pour ceux qui sont moindres qu’eux. Montrer les
erreurs est la voie de base, la voie du Qur’an et de la sunna, mais les
gens sont loin du Qur’an, de la sunna, de la vie des compagnons, de la
vie des pieux prédécesseurs. Les compagnons répliquaient l’un sur
l’autre, mais avec amour, affection, union. Il faut que nous fassions
la différence entre l’insulte, l’injure et le fait de montrer les
erreurs. Montrer les erreurs avec un bon comportement est un acte
d’adoration par laquelle nous adorons Allah. Nous demandons à Allah
qu’il nous accorde, ainsi qu’à vous, le succès. »
Traduit par les salafis de l’Est
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