suis je salafi
Sam 1 Nov 2008 - 17:47
Suis-je salafi ?
La question est de taille et mérite que tout le monde se la pose : suis-je salafi ? Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Si le nombre de musulmans augmente, louange à Allah, si le nombre de ceux qui se disent salafis augmente, qu’en est-il dans les faits, au jour le jour ? Malheureusement, il semble qu’au quotidien, on soit bien loin des prétentions de la langue. Que chacun de nous se pose cette question : suis-je sincère ? Suis-je sincère dans ma foi en Allah ? Suis-je sincère dans mon suivi du Prophète ? Suis-je sincère dans mon suivi des pieux prédécesseurs ? Mes actes reflètent-ils ce que je prétends être ?
Le parcours de la foi n’est pas un chemin facile et « le Paradis est entouré de désagréments. » et cette foi est mise à l’épreuve de la vie d’ici bas : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.5). Après l’allégresse de la découverte, après l’espoir amené par le changement, après avoir endossé une nouvelle apparence, après la fougue des débuts, que reste-t-il ? Lorsque la foi est mise à l’épreuve de la vie, du temps, des difficultés, du quotidien, que reste-t-il ? En quoi suis-je semblable aux pieux prédécesseurs jour après jour ?
Allah dit à propos de gens qui connaissaient pourtant mieux que les gens de notre époque les sens de la langue arabe et les implications des deux attestations de foi : « Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi. » Dis : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne fera rien perdre de vos œuvres. » Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Les seuls vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager, et qui par la suite ne doutent point et luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. Dis : « Est-ce vous qui apprendrez à Allah votre religion, alors qu’Allah sait tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ? » Et Allah connaît toute chose. Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. Au contraire, c’est Allah qui vous a comblés d’une faveur en vous dirigeant vers la foi, si vous êtes véridiques. » Allah connaît les choses cachées dans les cieux et sur la terre et Allah sait parfaitement ce que vous faites. » Al-Hujurât,. Ces versets ne doivent-ils pas augmenter notre humilité et notre reconnaissance vis-à-vis d’Allah ? Ne doivent-ils pas accroître notre miséricorde envers ceux qui ne connaissent pas la vérité ? Une des principales raisons au tassement suite à l’entrain des débuts est que cette fougue n’est pas fondée, ancrée. Allah connaît les raisons profondes qui poussent chacun de nous à prétendre l’islam et le suivi de la voie des pieux prédécesseurs, et cela appartient à Allah Seul.
Seulement cette voie ne sort pas de nulle part, elle a ses fondements et ses règles qu’il faut chercher à connaître, et comme on dit :« Celui qui est privé des fondements ne parvient pas à l’objectif » L’islam repose sur des principes et l’approche des pieux prédécesseurs repose elle aussi sur des règles. C’est pourquoi nous aimerions
proposer à nos frères et sœurs une série de traductions d’un livre écrit par shaykh Al-‘Ubaylân et commenté par shaykh Fawzân : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh, et dans ce livre l’auteur a réuni un ensemble de règles qui fondent la voie des pieux prédécesseurs. C’est un ouvrage hors pair dans lequel l’auteur a excellé en réunissant de manière concise ce qui était éparpillé à travers des centaines d’ouvrages, surtout les écrits de Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et son élève Ibn Al-Qayyim. L’auteur expose des règles que l’on pense être connues mais auxquelles il intègre des propos très utiles, des règles méconnues de la plupart des gens, mais aussi des règles incomprises et mal appliquées sources de graves problèmes. Plus que de les apprendre et les mémoriser, il est important de les comprendre et de les intégrer à notre vie au quotidien, car c’est cela la science bénéfique, celle qui trouve un écho dans les actes du serviteur.
La question est de taille et mérite que tout le monde se la pose : suis-je salafi ? Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Si le nombre de musulmans augmente, louange à Allah, si le nombre de ceux qui se disent salafis augmente, qu’en est-il dans les faits, au jour le jour ? Malheureusement, il semble qu’au quotidien, on soit bien loin des prétentions de la langue. Que chacun de nous se pose cette question : suis-je sincère ? Suis-je sincère dans ma foi en Allah ? Suis-je sincère dans mon suivi du Prophète ? Suis-je sincère dans mon suivi des pieux prédécesseurs ? Mes actes reflètent-ils ce que je prétends être ?
Le parcours de la foi n’est pas un chemin facile et « le Paradis est entouré de désagréments. » et cette foi est mise à l’épreuve de la vie d’ici bas : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.5). Après l’allégresse de la découverte, après l’espoir amené par le changement, après avoir endossé une nouvelle apparence, après la fougue des débuts, que reste-t-il ? Lorsque la foi est mise à l’épreuve de la vie, du temps, des difficultés, du quotidien, que reste-t-il ? En quoi suis-je semblable aux pieux prédécesseurs jour après jour ?
Allah dit à propos de gens qui connaissaient pourtant mieux que les gens de notre époque les sens de la langue arabe et les implications des deux attestations de foi : « Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi. » Dis : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne fera rien perdre de vos œuvres. » Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Les seuls vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager, et qui par la suite ne doutent point et luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. Dis : « Est-ce vous qui apprendrez à Allah votre religion, alors qu’Allah sait tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ? » Et Allah connaît toute chose. Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. Au contraire, c’est Allah qui vous a comblés d’une faveur en vous dirigeant vers la foi, si vous êtes véridiques. » Allah connaît les choses cachées dans les cieux et sur la terre et Allah sait parfaitement ce que vous faites. » Al-Hujurât,. Ces versets ne doivent-ils pas augmenter notre humilité et notre reconnaissance vis-à-vis d’Allah ? Ne doivent-ils pas accroître notre miséricorde envers ceux qui ne connaissent pas la vérité ? Une des principales raisons au tassement suite à l’entrain des débuts est que cette fougue n’est pas fondée, ancrée. Allah connaît les raisons profondes qui poussent chacun de nous à prétendre l’islam et le suivi de la voie des pieux prédécesseurs, et cela appartient à Allah Seul.
Seulement cette voie ne sort pas de nulle part, elle a ses fondements et ses règles qu’il faut chercher à connaître, et comme on dit :« Celui qui est privé des fondements ne parvient pas à l’objectif » L’islam repose sur des principes et l’approche des pieux prédécesseurs repose elle aussi sur des règles. C’est pourquoi nous aimerions
proposer à nos frères et sœurs une série de traductions d’un livre écrit par shaykh Al-‘Ubaylân et commenté par shaykh Fawzân : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh, et dans ce livre l’auteur a réuni un ensemble de règles qui fondent la voie des pieux prédécesseurs. C’est un ouvrage hors pair dans lequel l’auteur a excellé en réunissant de manière concise ce qui était éparpillé à travers des centaines d’ouvrages, surtout les écrits de Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et son élève Ibn Al-Qayyim. L’auteur expose des règles que l’on pense être connues mais auxquelles il intègre des propos très utiles, des règles méconnues de la plupart des gens, mais aussi des règles incomprises et mal appliquées sources de graves problèmes. Plus que de les apprendre et les mémoriser, il est important de les comprendre et de les intégrer à notre vie au quotidien, car c’est cela la science bénéfique, celle qui trouve un écho dans les actes du serviteur.
Re: suis je salafi
Sam 1 Nov 2008 - 18:02
Règle 1 La religion est basée sur deux grands fondements : la sincérité et le suivi du Prophète Premièrement : la sincérité, en raison de la Parole d’Allah : « Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125.) « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5.) « Dis : « Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant un culte exclusif » (Az-Zumar, v.11) Et en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : «Les actions ne valent que par leurs intentions. » (Al-Bukhârî (1) et Muslim (1907)) Deuxièmement : le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), de sorte que l’œuvre soit en conformité avec sa législation, en raison de la Parole d’Allah : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2) Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « Les meilleures actions, c’est-à-dire les plus sincères et les plus conformes. » On demanda : « Que signifie les plus sincères et les plus conformes ? » Il dit : « Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. »(Tafsîr Al-Baghawî (8/176)) Allah dit : « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi donc Allah vous aimera alors » (Âl cImrân, v.31) Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » Et c’est là la formulation de Muslim. (Al-Bukhârî (2697) et Muslim (1718)) Les gens sont divisés en fonction de ces deux fondements en quatre groupes : Premier groupe : Les adeptes de la sincérité envers l’Être adoré et du suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Ils sont ceux qui disent «C’est Toi seul que nous adorons » en toute vérité. Toutes leurs œuvres sont pour Allah, leurs paroles sont pour Allah, leurs dons sont pour Allah, leurs privations sont pour Allah, leur amour est pour Allah, leur haine est pour Allah, et tous leurs agissements apparents et cachés sont voués à la Face d’Allah Seul. Ils ne veulent en cela aucune récompense des gens et aucun remerciement, ils ne cherchent pas à être honorés, loués ou atteindre un rang dans leur cœur, ni même à fuir leurs blâmes. Au contraire, ils considèrent les gens comme les morts, ils ne peuvent leur apporter ni tort ni profit, ni vie ni mort ni résurrection. Ainsi, œuvrer pour les gens, en cherchant l’honneur et le rang auprès d’eux, en espérant le tort et le profit d’eux, n’émane jamais des instruits parmi eux, mais plutôt de ceux qui ignorent leur situation et ne connaissent pas leur Seigneur. Celui qui connaît les hommes leur accorde leur rang, et celui qui connaît Allah Lui consacre en toute sincérité ses œuvres, ses paroles, ses dons, ses privations, son amour, sa haine ; et personne n’œuvre pour une créature si ce n’est par ignorance d’Allah et des créatures. Sinon, celui qui connaît Allah et connaît les hommes donne priorité à sa relation avec Allah plutôt qu’avec les hommes. De même, toutes leurs œuvres et leurs adorations sont en conformité avec l’ordre d’Allah, en ce qu’Il aime et agrée. Et l’œuvre qu’Allah n’accepte pas est celle qui est accomplie pour autre que Lui, alors qu’Il a éprouvé Ses serviteurs par la vie et la mort pour cela. Allah dit : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2) Il a fait de ce qui se trouve sur terre une parure afin de les éprouver et voir lequel d’entre eux accomplira les meilleures actions. Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « La meilleure œuvre est la plus sincère et la plus conforme. » Ils dirent : « Ô Abû cAlî ! Que signifie la plus sincère et la plus conforme ? » Il répondit : « Si l’œuvre est sincère mais n’est pas conforme, elle n’est pas acceptée ; si elle est conforme mais n’est pas sincère, elle n’est pas acceptée, et ce jusqu’à ce qu’elle soit sincère et conforme. Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. » Et c’est ce qui est mentionné dans la Parole d’Allah : « Que celui qui espère rencontrer son Seigneur fasse donc de bonnes actions et n’associe rien ni personne dans l’adoration de son Seigneur. » (Al-Kahf, v.110) « Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125) Ainsi, Allah n’accepte que l’œuvre qui est réalisée pour Son Seul Visage conformément à Son Ordre, et tout ce qui transgresse cela est rejeté à celui qui œuvre, on lui rejette ce dont il a le plus besoin comme de la poussière éparpillée. cÂ’ishah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Toute œuvre sur laquelle il n’y a pas notre ordre est rejetée. » Et toute œuvre qui n’est pas conforme à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) ne fait en réalité qu’éloigner d’Allah celui qui la pratique, car Allah ne doit être adoré que conformément à Son Ordre, et non en fonction des avis et des passions. Deuxième groupe : Celui dont l’œuvre n’est ni sincère ni conforme. Ainsi, son acte n’est pas en conformité avec la Législation, et il n’est pas sincère envers l’Être adoré, comme les œuvres de ceux qui se parent pour les gens et cherchent à se faire voir d’eux par ce qu’Allah et Son Messager n’ont pas légiféré. Ils sont les pires des créatures et les plus détestés d’Allah, et ce sont eux qui méritent la plus grande part de la Parole d’Allah : « Ne pense point que ceux qui se réjouissent de ce qu’ils ont fait, et qui aiment être complimentés pour ce qu’ils n’ont pas fait, ne pense point donc, qu’ils trouveront une échappatoire au châtiment : ils auront certes un châtiment douloureux ! » (Âl cImrân, v.188) Ils se réjouissent de ce qu’ils pratiquent comme innovation, égarement et polythéisme, et ils aiment être loués par l’attachement à la Sunna et a sincérité. Ce type de personne est répandu parmi ceux qui se réclament de la science, de la pauvreté et de l’adoration mais se sont écartés de la voie droite. Ils commettent des innovations, des égarements, tombent dans l’ostentation et la recherche de renommée, aiment être loués pour ce qu’ils ne pratiquent pas comme conformité,sincérité et science. Ils réunissent ainsi la Colère [d’Allah] et l’égarement. Troisième groupe : Celui qui est sincère dans ses œuvres mais sans conformité, comme les adorateurs ignorants, ceux qui se réclament de la voie de l’ascétisme et de la pauvreté, et tous ceux qui adorent Allah sans se conformer à Son Ordre en pensant que cet acte d’adoration les rapproche d’Allah. Il en est ainsi de celui qui pense que l’écoute des sifflets et applaudissements rapproche d’Allah, que le fait de s’isoler en délaissant la prière du vendredi et la prière en congrégation rapproche d’Allah, que de jeûner le jour de la rupture du jeûne pour les gens rapproche d’Allah, et d’autres exemples de ce genre. Quatrième groupe : Celui dont les œuvres sont conformes mais vouées à d’autres qu’Allah, comme les actes des ostentateurs, comme celui qui combat par ostentation, bravoure et courage, ou celui qui accomplit le pèlerinage ou lit le Coran afin de faire parler de lui. En apparence, leurs œuvres sont pieuses et légiférées mais elles ne sont pas pieuses, et ainsi elles ne sont pas acceptées : « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5) Il n’a été ordonné à tout un chacun que d’adorer Allah conformément à ce qu’Il a ordonné, en toute sincérité pour Lui dans l’œuvre. Et ceux qui agissent ainsi, sont les adeptes de « C’est Toi Seul que nous adorons et de Toi Seul dont nous implorons l’aide. » (Madârij As-Sâlikîn de Ibn Al-Qayyim (1/83)) |
Re: suis je salafi
Sam 1 Nov 2008 - 18:07
Shaykh Fawzân dit :
Louange à Allah Seigneur de l’univers. Qu’Allah couvre d’éloges et salue notre Prophète Muhammad, ainsi que sa famille et ses Compagnons. Ceci dit : La divergence existe depuis longtemps entre les gens, les voies divergent, comme Allah dit : « Les gens formaient (à l’origine) une seule communauté. Puis, Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs, et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour juger les divergences entre les gens. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il est parvenu qui divergèrent à son sujet, après que les preuves leur soient venues ! » (Al-Baqarah, v.213)
« Les gens ne formaient (à l’origine) qu’une seule communauté. Puis, ils divergèrent. » (Yûnus, v.19)
La divergence est donc ancienne parmi les hommes, mais par Sa miséricorde, Allah envoya les Messagers et révéla les Livres afin de juger des divergences entre les gens. Ainsi, la voie menant à Allah et la voie droite est unique et ne comporte aucune divergence : « Et voilà mon chemin, dans toute sa rectitude ; suivez-le donc et ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient de Sa voie. » (Al-Ancâm,v.153)
Quant aux écoles, aux avis et aux voies, ils sont très nombreux – c’est-à-dire ceux inventés par les hommes – et sont innombrables car chaque individu et chaque groupe invente une voie et une école qu’il suit. Mais la voie menant à Allah est unique, elle est la voie des prophètes du premier au dernier, le chemin de : « Ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)
Allah dit : « Guide-nous sur la voie droite. » (Al-Fâtihah, v.6)
Cette voie et ce chemin demandent à être exposés, afin que les voies, les chemins, les écoles, les propos et les avis ne les trompent pas. Il est donc nécessaire d’exposer la voie droite et le chemin rectiligne, afin que puisse y cheminer celui pour qui Allah a voulu la guidée.
De tout temps, les gens ont eu besoin qu’on leur expose cette voie menant à Allah, ce sentier, ce chemin divin dont les fondements et règles sont au nombre de deux : la sincérité envers Allah, et le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Celui qui adopte ces deux caractéristiques en étant sincère envers Allah dans ses adorations, ses paroles, ses actes, son intention et ses objectifs, tout en suivant le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) dans son comportement, sa voie, ses adorations, aura emprunté cette voie droite. Cela est montré par de nombreux versets et hadiths. Parmi
les versets, la Parole d’Allah : « Au contraire, quiconque se soumet à Allah Seul tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Al-Baqarah, v.112)
Sa Parole « Au contraire » est une réfutation des juifs et chrétiens qui ont dit : «N’entreront au Paradis que les juifs ou les chrétiens. » (Al-Baqarah, v.111)
Ils ont nié que d’autres en dehors des juifs ou chrétiens puissent entrer au Paradis, et Allah les réfuta en disant : « Au contraire » et c’est là une réponse à leur limitation et négation ; y entrera celui qui se soumet à Allah tout en faisant le bien, voilà celui qui
entrera au Paradis. Quant à celui qui est sur autre que cela, il n’entrera pas au Paradis, même s’il prétend qu’il y entrera, ou prétend que seul lui y entrera. Quant à la Parole d’Allah : « se soumet à Allah » [litt : soumet son visage] elle signifie : celui qui est sincère envers Allah, car le sens du visage ici est la sincérité envers Allah
et le sens de visage est qu’il n’a visé et cherché qu’Allah. Il a soumis son visage, c’est-à-dire que son objectif, son intention et sa visée étaient tournés vers Allah, et c’est là la première condition.
La deuxième condition est « tout en faisant le bien » c’est-à-dire en suivant le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car aucune œuvre n’est acceptée, même si elle est sincère, tant qu’elle n’est pas conforme à la Sunna du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). [Si ce n’est pas le cas], elle est n’as acceptée auprès d’Allah, il faut donc se conformer à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) en cela.
[Le verset] « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5) comporte également les deux conditions. Ainsi Sa Parole « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah » est une preuve que la religion repose sur le Commandement et la Législation, et non sur les avis inventés par les gens ou créés par eux-mêmes. Au contraire, la religion repose sur le Commandement qui est l’Ordre d’Allah et l’ordre de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Ainsi, toute adoration qui n’a pas été ordonnée par Allah est vaine car c’est une innovation, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Toute innovation est un égarement. »
Quant à Sa Parole : « en Lui vouant un culte exclusif » c’est la deuxième condition qu’est la sincérité, afin que dans son intention, son objectif et son orientation il ne vise personne en dehors d’Allah. Au contraire, son objectif doit être tourné exclusivement vers Allah, et s’il y a quoi que ce soit pour autre qu’Allah, alors son œuvre est rejetée, même si elle est conforme à la Sunna, même si dans son œuvre il suit ce qui a été rapporté dans la Législation. Par exemple, si il prie, nul doute que la prière fait
partie de la nature profonde de la religion, mais s’il prie par ostentation ou recherche de renommée, ou encore qu’il fasse l’aumône en cherchant à être loué et que les gens fassent ses éloges, ou qu’il combat pour qu’on loue sa bravoure ; toutes ces choses sont légiférées et inscrites dans la Législation, mais puisque son but en cela est
d’associer à Allah, son œuvre est vaine, et il est parmi les habitants de l’Enfer.
La première règle sur laquelle il est obligatoire de cheminer est la sincérité envers Allah et le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun [ne sera rétribué] que selon ce qu'il a voulu. » Ce qui compte n’est donc pas l’apparence de l’acte, mais le but de celui qui l’accomplit. Si son objectif est voué en toute sincérité à Allah, et que l’acte est correct et conforme à la Sunna, c’est là l’œuvre pieuse. Mais s’il vise autre qu’Allah, alors son œuvre ne sera ni pieuse ni acceptée, c’est pourquoi il dit : « Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée pour Allah et Son Messager »
C’est-à-dire celui dont l’émigration – qui compte parmi les meilleures des œuvres et consiste à quitter une terre de mécréance pour une terre d’islam, ainsi les gens quittent des terres de mécréance pour des terres d’islam mais leur objectifs diffèrent – consiste à fuir avec sa religion et à ne viser que la Face d’Allah, alors son émigration est valide et acceptée auprès d’Allah. Quant à celui qui émigre pour ce bas monde, afin d’obtenir des richesses et des biens, alors même si en apparence il a émigré pour Allah et Son Messager, son émigration ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré : pour commercer ou pour épouser une femme. Son émigration lui sera comptée vers ce quoi il a émigré, même s’il s’est déplacé avec les Muhâjirîn, mais puisque son intention était pour autre qu’Allah, elle ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré. Il ne sera donc pas considéré comme ayant émigré pour Allah et Son Messager, mais vers ce quoi il a visé, même s’il prétend le contraire et montre en apparence qu’il a émigré pour Allah et Son Messager. Ceci, car Allah connaît les desseins et les intentions, et Il est Celui qui rétribue les œuvres et donne à chacun selon ce qu’Il sait de ce que contient son cœur comme sincérité ou polythéisme.
Source : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh
Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Louange à Allah Seigneur de l’univers. Qu’Allah couvre d’éloges et salue notre Prophète Muhammad, ainsi que sa famille et ses Compagnons. Ceci dit : La divergence existe depuis longtemps entre les gens, les voies divergent, comme Allah dit : « Les gens formaient (à l’origine) une seule communauté. Puis, Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs, et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour juger les divergences entre les gens. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il est parvenu qui divergèrent à son sujet, après que les preuves leur soient venues ! » (Al-Baqarah, v.213)
« Les gens ne formaient (à l’origine) qu’une seule communauté. Puis, ils divergèrent. » (Yûnus, v.19)
La divergence est donc ancienne parmi les hommes, mais par Sa miséricorde, Allah envoya les Messagers et révéla les Livres afin de juger des divergences entre les gens. Ainsi, la voie menant à Allah et la voie droite est unique et ne comporte aucune divergence : « Et voilà mon chemin, dans toute sa rectitude ; suivez-le donc et ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient de Sa voie. » (Al-Ancâm,v.153)
Quant aux écoles, aux avis et aux voies, ils sont très nombreux – c’est-à-dire ceux inventés par les hommes – et sont innombrables car chaque individu et chaque groupe invente une voie et une école qu’il suit. Mais la voie menant à Allah est unique, elle est la voie des prophètes du premier au dernier, le chemin de : « Ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)
Allah dit : « Guide-nous sur la voie droite. » (Al-Fâtihah, v.6)
Cette voie et ce chemin demandent à être exposés, afin que les voies, les chemins, les écoles, les propos et les avis ne les trompent pas. Il est donc nécessaire d’exposer la voie droite et le chemin rectiligne, afin que puisse y cheminer celui pour qui Allah a voulu la guidée.
De tout temps, les gens ont eu besoin qu’on leur expose cette voie menant à Allah, ce sentier, ce chemin divin dont les fondements et règles sont au nombre de deux : la sincérité envers Allah, et le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Celui qui adopte ces deux caractéristiques en étant sincère envers Allah dans ses adorations, ses paroles, ses actes, son intention et ses objectifs, tout en suivant le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) dans son comportement, sa voie, ses adorations, aura emprunté cette voie droite. Cela est montré par de nombreux versets et hadiths. Parmi
les versets, la Parole d’Allah : « Au contraire, quiconque se soumet à Allah Seul tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Al-Baqarah, v.112)
Sa Parole « Au contraire » est une réfutation des juifs et chrétiens qui ont dit : «N’entreront au Paradis que les juifs ou les chrétiens. » (Al-Baqarah, v.111)
Ils ont nié que d’autres en dehors des juifs ou chrétiens puissent entrer au Paradis, et Allah les réfuta en disant : « Au contraire » et c’est là une réponse à leur limitation et négation ; y entrera celui qui se soumet à Allah tout en faisant le bien, voilà celui qui
entrera au Paradis. Quant à celui qui est sur autre que cela, il n’entrera pas au Paradis, même s’il prétend qu’il y entrera, ou prétend que seul lui y entrera. Quant à la Parole d’Allah : « se soumet à Allah » [litt : soumet son visage] elle signifie : celui qui est sincère envers Allah, car le sens du visage ici est la sincérité envers Allah
et le sens de visage est qu’il n’a visé et cherché qu’Allah. Il a soumis son visage, c’est-à-dire que son objectif, son intention et sa visée étaient tournés vers Allah, et c’est là la première condition.
La deuxième condition est « tout en faisant le bien » c’est-à-dire en suivant le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car aucune œuvre n’est acceptée, même si elle est sincère, tant qu’elle n’est pas conforme à la Sunna du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). [Si ce n’est pas le cas], elle est n’as acceptée auprès d’Allah, il faut donc se conformer à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) en cela.
[Le verset] « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5) comporte également les deux conditions. Ainsi Sa Parole « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah » est une preuve que la religion repose sur le Commandement et la Législation, et non sur les avis inventés par les gens ou créés par eux-mêmes. Au contraire, la religion repose sur le Commandement qui est l’Ordre d’Allah et l’ordre de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Ainsi, toute adoration qui n’a pas été ordonnée par Allah est vaine car c’est une innovation, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Toute innovation est un égarement. »
Quant à Sa Parole : « en Lui vouant un culte exclusif » c’est la deuxième condition qu’est la sincérité, afin que dans son intention, son objectif et son orientation il ne vise personne en dehors d’Allah. Au contraire, son objectif doit être tourné exclusivement vers Allah, et s’il y a quoi que ce soit pour autre qu’Allah, alors son œuvre est rejetée, même si elle est conforme à la Sunna, même si dans son œuvre il suit ce qui a été rapporté dans la Législation. Par exemple, si il prie, nul doute que la prière fait
partie de la nature profonde de la religion, mais s’il prie par ostentation ou recherche de renommée, ou encore qu’il fasse l’aumône en cherchant à être loué et que les gens fassent ses éloges, ou qu’il combat pour qu’on loue sa bravoure ; toutes ces choses sont légiférées et inscrites dans la Législation, mais puisque son but en cela est
d’associer à Allah, son œuvre est vaine, et il est parmi les habitants de l’Enfer.
La première règle sur laquelle il est obligatoire de cheminer est la sincérité envers Allah et le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun [ne sera rétribué] que selon ce qu'il a voulu. » Ce qui compte n’est donc pas l’apparence de l’acte, mais le but de celui qui l’accomplit. Si son objectif est voué en toute sincérité à Allah, et que l’acte est correct et conforme à la Sunna, c’est là l’œuvre pieuse. Mais s’il vise autre qu’Allah, alors son œuvre ne sera ni pieuse ni acceptée, c’est pourquoi il dit : « Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée pour Allah et Son Messager »
C’est-à-dire celui dont l’émigration – qui compte parmi les meilleures des œuvres et consiste à quitter une terre de mécréance pour une terre d’islam, ainsi les gens quittent des terres de mécréance pour des terres d’islam mais leur objectifs diffèrent – consiste à fuir avec sa religion et à ne viser que la Face d’Allah, alors son émigration est valide et acceptée auprès d’Allah. Quant à celui qui émigre pour ce bas monde, afin d’obtenir des richesses et des biens, alors même si en apparence il a émigré pour Allah et Son Messager, son émigration ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré : pour commercer ou pour épouser une femme. Son émigration lui sera comptée vers ce quoi il a émigré, même s’il s’est déplacé avec les Muhâjirîn, mais puisque son intention était pour autre qu’Allah, elle ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré. Il ne sera donc pas considéré comme ayant émigré pour Allah et Son Messager, mais vers ce quoi il a visé, même s’il prétend le contraire et montre en apparence qu’il a émigré pour Allah et Son Messager. Ceci, car Allah connaît les desseins et les intentions, et Il est Celui qui rétribue les œuvres et donne à chacun selon ce qu’Il sait de ce que contient son cœur comme sincérité ou polythéisme.
Source : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh
Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Re: suis je salafi
Dim 2 Nov 2008 - 9:24
Règle 2
La source de la législation, du prêche et de l’adoration est le Coran et la Sunna authentique
Ceci en raison de la Parole d’Allah :
« Suivez ce qui vous a été révélé venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. » (Al-A'râf, v.3.)
« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! » (Âl 'Imrân, v.132)
« Cramponne-toi à ce qui t’a été révélé car tu es sur la voie droite.» (Az-Zukhrûf, v.43)
« Ô vous les croyants ! Ne devancez pas Allah et Son messager. » (Al-Hujurât, v.1)
« Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur, car tous seront interrogés. » (Al-Isrâ’, v.36)
« Par l’étoile lorsqu’elle disparaît ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été trompé, et il ne prononce rien sous l’effet de la passion » (An-Najm, v.1-3)
Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Je
vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous égarerez jamais
[tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » [As-Sahîhah (1761)]
Shaykh Fawzân a dit :
Cela complète ce qui a précédé et en donne les preuves. Ainsi, l’œuvre n’est acceptée par Allah que si elle est en conformité avec ce qu’Allah a révélé dans le Livre et la Sunna. Et si l’œuvre est contraire à ce qu’Allah a révélé, elle est rejetée, comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. »
Ces versets et hadiths confirment l’idée que le musulman qui œuvre doit suivre la Sunna, mettre en pratique le Coran et la Sunna, et délaisser tout ce qui s’oppose au Livre et la Sunna comme avis, adorations, et toute chose contraire au Livre et la Sunna, car il est un serviteur auquel on ordonne de se conformer [au Livre et la Sunna] : «Obéissez à Allah et obéissez au Messager » (Al-Mâ’idah, v.92)
L’obéissance inconditionnelle n’est vouée qu’à Allah, de même pour l’obéissance vouée à Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) car il n’ordonne que ce qu’Allah lui a commandé : « Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion, Ce n’est qu’une révélation qui lui est faite » (An-Najm, v.3-4)
Il transmet la révélation d’Allah et il est infaillible. Quant aux autres créatures en dehors du Messager, on ne doit leur obéir qu’en ce qui est conforme à la voie du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). On leur obéit par suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour elles-mêmes, ainsi on obéit aux savants si ce qu’ils disent est conforme à ce qui est rapporté du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), donc l’obéissance qu’on leur voue suit l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant à celui qui se trompe ou s’oppose au Livre et la Sunna, on ne doit pas lui obéir, c’est pourquoi le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur. » [As-Sahîhah (181)] et il dit : « On ne doit obéir que dans le bien. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (2285)] Et c’est pourquoi Allah dit : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. » (An-Nisâ’, v.59)
Les savants ont dit qu’Allah a ordonné de Lui obéir, de même que d’obéir à Son Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi les savants et les gouverneurs. Ceux qui détiennent le commandement sont les savants et les gouverneurs qui détiennent le pouvoir. Ainsi, il est obligatoire de leur obéir, mais à condition que cela reste dans ce qu’Allah et Son Messager ont ordonné, et pas en ce qui est contraire à l’ordre d’Allah et de Son Messager. Pas d’obéissance à une créature
dans la désobéissance au Créateur, c’est pourquoi Allah n’a pas répété l’ordre d’obéir pour ceux qui détiennent le commandement, car on ne peut leur obéir pour eux-mêmes. Il dit : « Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement »
et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » mais Il a lié cela à l’obéissance à Allah et Son Messager, car l’obéissance qu’on leur voue découle [de l’obéissance à Allah et Son Messager] et non pour eux-mêmes, ainsi Il n’a pas répété le verbe à leur sujet, comme Il l’a répété pour Son Messager. C’est là
une subtilité dans la formulation divine : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement.
» et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » car on ne leur obéit pas pour eux-mêmes, mais par obéissance au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
L’auteur – qu’Allah le préserve – dit :
Le prêche et l’adoration, liant ainsi la voie du prêche au Livre, à la Sunna et aux récits authentiques. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – répondit :
Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)
Cela montre le suivi de la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons, leurs successeurs et ceux qui ont emprunté leur voie, car les pieux prédécesseurs cheminaient sur la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ils étaient plus à même de comprendre le Livre et la Sunna, plus proches de la vérité, plus éloignés des exagération, plus préservés de l’opposition [au Livre et à la Sunna]. Ils étaient très attachés au suivi du Livre et de la Sunna, et c’est pourquoi Allah a fait leurs éloges, ainsi que les éloges de ceux qui les suivent de la meilleure manière. Comme nous l’avons mentionné, on doit leur obéir et les suivre par suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour eux-mêmes, car aucune obéissance à une créature pour elle-même n’est obligatoire en dehors du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Tout autre en dehors de lui est obéi à condition que cela soit dans le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), conforme à la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là le sens de ce qu’ont montré les savants.
La preuve en cela est le Livre et ce qui a été rapporté authentiquement du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là la preuve sur laquelle on doit s’appuyer, et non les propos des gens et leurs efforts d’interprétation, même si leurs intentions sont bonnes et que leur science est grande. Si ils tombent dans l’erreur, il faut délaisser cette erreur et prendre ce qui est juste, et eux sont récompensés, comme cela est rapporté dans le hadith : « Lorsque le juge fait un effort d’interprétation et voit juste, il obtient deux récompenses ; et s’il fait un effort d’interprétation mais se trompe, il obtient tout de même une seule récompense. » [Al-Bukhârî (6919) et Muslim (1716)] Ils sont donc récompensés pour leur effort, même s’ils se trompent, mais il n’est pas permis de les suivre dans ce que nous voyons être une erreur. Mais quand cela est-il une erreur ? C’est une erreur lorsque cela est contraire aux Textes, et ainsi tout ce qui
est contraire aux Textes est une erreur.
S’il tombe dans l’erreur sans avoir voulu tomber dans l’erreur et l’opposition [aux Textes], il est récompensé pour son effort, en raison de son intention et son dessein. Mais il n’est pas permis à celui qui sait qu’il est tombé dans l’erreur de le suivre dans son erreur. Il ne doit le suivre que dans ce qui est correct et ce en quoi il voit juste.
Comme l’a dit l’imam Mâlik : « Chacun d’entre nous réfute et peut être réfuté, sauf l’habitant de cette tombe. » [Siyar Aclâm An-Nubalâ’ (8/93)] L’imam Ahmad a dit : « Je m’étonne de gens qui connaissent les chaînes de transmission et leur authenticité, mais adoptent l’avis de Sufyân – At-Thawrî – alors qu’Allah dit : « Que
ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les
atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63) [Tafsîr Ibn Kathîr (2/348)]
Ibn 'Abbâs a dit : « Il s’en faut de peu que des pierres tombées du ciel ne s’abattent sur vous ! Je vous dis : le Messager d’Allah a dit, et vous me répondez : Abû Bakr et 'Umar ont dit ! » [Ahmad (1/337)] Ceci concernant l’accomplissement du pèlerinage selon le rite At-Tamattu', qui est une question sur laquelle différents avis ont été donnés. Mais lorsque l’effort d’interprétation de Abû Bakr et 'Umar, qui sont les meilleurs hommes de cette Communauté après son Prophète, fut en opposition aux Textes, Ibn 'Abbâs eut ces propos, car celui qui doit être suivi est le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant aux autres, quels que soient leur importance, éminence ou rang en islam et en science, ils ne doivent être suivis que dans ce qui est conforme aux Textes, de même qu’ils sont récompensés pour leur effort d’interprétation comme nous l’avons mentionné, et ainsi que cela est authentifié dans le hadith, mais il n’est pas permis de les suivre dans l’erreur.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les salafis de l’Est
La source de la législation, du prêche et de l’adoration est le Coran et la Sunna authentique
Ceci en raison de la Parole d’Allah :
« Suivez ce qui vous a été révélé venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. » (Al-A'râf, v.3.)
« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! » (Âl 'Imrân, v.132)
« Cramponne-toi à ce qui t’a été révélé car tu es sur la voie droite.» (Az-Zukhrûf, v.43)
« Ô vous les croyants ! Ne devancez pas Allah et Son messager. » (Al-Hujurât, v.1)
« Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur, car tous seront interrogés. » (Al-Isrâ’, v.36)
« Par l’étoile lorsqu’elle disparaît ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été trompé, et il ne prononce rien sous l’effet de la passion » (An-Najm, v.1-3)
Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Je
vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous égarerez jamais
[tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » [As-Sahîhah (1761)]
Shaykh Fawzân a dit :
Cela complète ce qui a précédé et en donne les preuves. Ainsi, l’œuvre n’est acceptée par Allah que si elle est en conformité avec ce qu’Allah a révélé dans le Livre et la Sunna. Et si l’œuvre est contraire à ce qu’Allah a révélé, elle est rejetée, comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. »
Ces versets et hadiths confirment l’idée que le musulman qui œuvre doit suivre la Sunna, mettre en pratique le Coran et la Sunna, et délaisser tout ce qui s’oppose au Livre et la Sunna comme avis, adorations, et toute chose contraire au Livre et la Sunna, car il est un serviteur auquel on ordonne de se conformer [au Livre et la Sunna] : «Obéissez à Allah et obéissez au Messager » (Al-Mâ’idah, v.92)
L’obéissance inconditionnelle n’est vouée qu’à Allah, de même pour l’obéissance vouée à Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) car il n’ordonne que ce qu’Allah lui a commandé : « Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion, Ce n’est qu’une révélation qui lui est faite » (An-Najm, v.3-4)
Il transmet la révélation d’Allah et il est infaillible. Quant aux autres créatures en dehors du Messager, on ne doit leur obéir qu’en ce qui est conforme à la voie du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). On leur obéit par suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour elles-mêmes, ainsi on obéit aux savants si ce qu’ils disent est conforme à ce qui est rapporté du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), donc l’obéissance qu’on leur voue suit l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant à celui qui se trompe ou s’oppose au Livre et la Sunna, on ne doit pas lui obéir, c’est pourquoi le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur. » [As-Sahîhah (181)] et il dit : « On ne doit obéir que dans le bien. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (2285)] Et c’est pourquoi Allah dit : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. » (An-Nisâ’, v.59)
Les savants ont dit qu’Allah a ordonné de Lui obéir, de même que d’obéir à Son Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi les savants et les gouverneurs. Ceux qui détiennent le commandement sont les savants et les gouverneurs qui détiennent le pouvoir. Ainsi, il est obligatoire de leur obéir, mais à condition que cela reste dans ce qu’Allah et Son Messager ont ordonné, et pas en ce qui est contraire à l’ordre d’Allah et de Son Messager. Pas d’obéissance à une créature
dans la désobéissance au Créateur, c’est pourquoi Allah n’a pas répété l’ordre d’obéir pour ceux qui détiennent le commandement, car on ne peut leur obéir pour eux-mêmes. Il dit : « Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement »
et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » mais Il a lié cela à l’obéissance à Allah et Son Messager, car l’obéissance qu’on leur voue découle [de l’obéissance à Allah et Son Messager] et non pour eux-mêmes, ainsi Il n’a pas répété le verbe à leur sujet, comme Il l’a répété pour Son Messager. C’est là
une subtilité dans la formulation divine : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement.
» et Il n’a pas dit : « et obéissez à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » car on ne leur obéit pas pour eux-mêmes, mais par obéissance au Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
L’auteur – qu’Allah le préserve – dit :
Le prêche et l’adoration, liant ainsi la voie du prêche au Livre, à la Sunna et aux récits authentiques. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – répondit :
Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)
Cela montre le suivi de la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons, leurs successeurs et ceux qui ont emprunté leur voie, car les pieux prédécesseurs cheminaient sur la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ils étaient plus à même de comprendre le Livre et la Sunna, plus proches de la vérité, plus éloignés des exagération, plus préservés de l’opposition [au Livre et à la Sunna]. Ils étaient très attachés au suivi du Livre et de la Sunna, et c’est pourquoi Allah a fait leurs éloges, ainsi que les éloges de ceux qui les suivent de la meilleure manière. Comme nous l’avons mentionné, on doit leur obéir et les suivre par suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et non pour eux-mêmes, car aucune obéissance à une créature pour elle-même n’est obligatoire en dehors du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Tout autre en dehors de lui est obéi à condition que cela soit dans le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), conforme à la voie du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là le sens de ce qu’ont montré les savants.
La preuve en cela est le Livre et ce qui a été rapporté authentiquement du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), c’est là la preuve sur laquelle on doit s’appuyer, et non les propos des gens et leurs efforts d’interprétation, même si leurs intentions sont bonnes et que leur science est grande. Si ils tombent dans l’erreur, il faut délaisser cette erreur et prendre ce qui est juste, et eux sont récompensés, comme cela est rapporté dans le hadith : « Lorsque le juge fait un effort d’interprétation et voit juste, il obtient deux récompenses ; et s’il fait un effort d’interprétation mais se trompe, il obtient tout de même une seule récompense. » [Al-Bukhârî (6919) et Muslim (1716)] Ils sont donc récompensés pour leur effort, même s’ils se trompent, mais il n’est pas permis de les suivre dans ce que nous voyons être une erreur. Mais quand cela est-il une erreur ? C’est une erreur lorsque cela est contraire aux Textes, et ainsi tout ce qui
est contraire aux Textes est une erreur.
S’il tombe dans l’erreur sans avoir voulu tomber dans l’erreur et l’opposition [aux Textes], il est récompensé pour son effort, en raison de son intention et son dessein. Mais il n’est pas permis à celui qui sait qu’il est tombé dans l’erreur de le suivre dans son erreur. Il ne doit le suivre que dans ce qui est correct et ce en quoi il voit juste.
Comme l’a dit l’imam Mâlik : « Chacun d’entre nous réfute et peut être réfuté, sauf l’habitant de cette tombe. » [Siyar Aclâm An-Nubalâ’ (8/93)] L’imam Ahmad a dit : « Je m’étonne de gens qui connaissent les chaînes de transmission et leur authenticité, mais adoptent l’avis de Sufyân – At-Thawrî – alors qu’Allah dit : « Que
ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les
atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63) [Tafsîr Ibn Kathîr (2/348)]
Ibn 'Abbâs a dit : « Il s’en faut de peu que des pierres tombées du ciel ne s’abattent sur vous ! Je vous dis : le Messager d’Allah a dit, et vous me répondez : Abû Bakr et 'Umar ont dit ! » [Ahmad (1/337)] Ceci concernant l’accomplissement du pèlerinage selon le rite At-Tamattu', qui est une question sur laquelle différents avis ont été donnés. Mais lorsque l’effort d’interprétation de Abû Bakr et 'Umar, qui sont les meilleurs hommes de cette Communauté après son Prophète, fut en opposition aux Textes, Ibn 'Abbâs eut ces propos, car celui qui doit être suivi est le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Quant aux autres, quels que soient leur importance, éminence ou rang en islam et en science, ils ne doivent être suivis que dans ce qui est conforme aux Textes, de même qu’ils sont récompensés pour leur effort d’interprétation comme nous l’avons mentionné, et ainsi que cela est authentifié dans le hadith, mais il n’est pas permis de les suivre dans l’erreur.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les salafis de l’Est
Re: suis je salafi
Lun 3 Nov 2008 - 22:08
La Sunna explique le Coran
Règle 3
Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ne délaisse pas la Sunna pour comprendre le Coran
Ceci en raison de la Parole d’Allah :
« Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux
d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)
« Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux » (An-Nahl, v.44)
« Que ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les
atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63)
Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent, et peu s’en faut qu’un homme repu allongé sur son divan dise : Attachez-vous au Coran. Ce qui vous y trouverez de licite, déclarez-le licite, et ce que vous y trouverez d’illicite déclarez-le illicite. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)]
Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah rapporte : « Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) nous adressa un sermon éloquent qui fit trembler les cœurs et couler les larmes. Je dis : ô Messager d’Allah ! Cela ressemble à un sermon d’adieu, alors fais-nous des recommandations. Il dit : « Je vous recommande de craindre Allah, et d’écouter et obéir, même si c’est un esclave abyssin qui vous gouverne. Quiconque vivra parmi vous verra de nombreuses divergences, alors attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux
choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » [As-Sahîhah (937)]
Et dans le Sahîh Al-Bukhârî, il est rapporté d’après Hudhayfah :« Ô vous assemblée de savants ! Restez sur la voie droite car vous avez été devancés de loin, et si vous déviez à droite ou à gauche, vous vous égarerez très loin. » [Al-Bukhârî (6853)]
Shaykh Fawzân dit :
Ceci montre que la Sunna est une preuve qu’il faut utiliser au même titre que le Noble Coran. Elle est au deuxième rang après le Coran car Allah a confié à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) l’exposé du Coran. Allah dit : « Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » [An-Nahl, v.44]
Ainsi, la Sunna explique le Coran, l’explicite, le commente et l’indique, il est donc nécessaire d’utiliser la Sunna comme preuve avec le Coran. Par exemple, Allah a ordonné la prière : son accomplissement, sa préservation, la continuité en cela, et Il a menacé ceux qui la délaissent et suivent leurs désirs. Mais on ne trouve pas dans le Coran de détails sur la prière : quel est le nombre de ses raka’ât, qu’y dit-on, que dit-on lors de la station debout, l’inclinaison et la prosternation, et quels sont les détails de la prière ? Tout cela ne se trouve pas dans le Coran, mais dans la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier. » [Al-Bukhârî (605)] De même pour la Zakât,
Allah l’a ordonnée de manière globale dans le Coran, sans en exposer la valeur, les types de bien qui y sont soumis, mais Il l’a uniquement ordonnée de manière globale. Allah dit : « Accomplissez la prière, acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [Al-Baqarah, v.43]
Celui qui l’explique, la délimite et l’explicite est le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dans sa Sunna. Il a exposé ce qu’était la Zakât : quand elle était obligatoire, quels étaient les biens soumis à la Zakât, la valeur de ce que l’on doit acquitter enZakât. Et il en est de même pour le jeûne, le pèlerinage et pour toutes les adorations, leurs détails ont été rapportés du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).
C’est là la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ils prennent pour preuve la Sunna au même titre que le Coran. Ils placent le Coran au premier degré, puis la Sunna, puis l’unanimité, puis l’analogie, puis le reste des fondements exposés dans les livres
traitant des fondements de la religion.
Mais il existe des groupes d’égarés qui ne considèrent pas la Sunna comme une preuve, comme Al-Khawârij et ceux qui empruntent leur voie, parmi ceux qui ont rejeté la Sunna et s’en sont tenus au Coran, comme ils prétendent. À notre époque, on les nomme les Coranites, c’est-à-dire qu’ils prétendent s’appuyer sur le Coran, et ils mentent en cela, ils ne s’appuient pas sur le Coran, car le Coran ordonne de suivre la Sunna. Allah dit : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. » [Al-Hashr, v.7]
Ainsi, ils ne mettent pas en pratique le Coran lorsqu’Allah dit de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Il leur enseigne le Livre et la sagesse »
Le Livre désigne le Coran, et la sagesse désigne la Sunna, ou encore le fait que la Sunna prophétique fait partie de la Sunna. Allah dit : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. » [An-Nisâ’, v.80]
« Nous n’avons envoyé de messager que pour qu’il soit obéi, par la permission d’Allah. » [An-Nisâ’, v.64]
« Obéissez à Allah et obéissez au Messager » [Al-Mâ’idah, v.92]
« Obéissez au messager, afin qu’il vous soit fait miséricorde. »
Et les versets à ce sujet sont très nombreux. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)] La voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah consiste à prendre pour preuve la Sunna et la mettre en pratique. Quant à ceux qui sont d’avis de se limiter au Coran en se passant de la Sunna, ils sont égarés, et leur acte peut même les rendre mécréants.
De même, certains d’entre eux qui font une différence dans la Sunna, commeAl-Muctazilah et ceux qui ont emprunté leur voie, et ne prennent pas comme preuve une
partie authentique de la Sunna. Ils disent : on ne doit prendre comme preuve que ce qui est rapporté de nombreuses chaînes de transmission, quant à ce qui n’est rapporté que d’une seule chaîne de transmission, on ne doit pas le prendre comme preuve dans la croyance. Ils n’utilisent pas la Sunna authentique concernant la croyance, si cela
n’est rapporté que d’une chaîne de transmission, selon leur prétention, mais ils s’appuient sur des règles de rhétoriques et de raisonnement qu’ils ont fondées. Et si ces règles sont en contradiction avec le hadith authentique et confirmé du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ils s’appuient sur leur règle de raisonnement et rejettent le hadith, soit par une fausse interprétation, soit en mentant et en accusant
faussement les transmetteurs de hadiths du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
Ils comptent également parmi ceux qui ont rejeté la Sunna, même s’ils ne l’ont pas repoussée en intégralité, mais ils en ont rejeté la plus grande partie. C’est là une voie caduque, égarée et déviante, nul doute en cela, car ils ont renié la Sunna prophétique, ou une partie. Et si on renie la Sunna, ou une partie seulement, de nombreuses règles de la Législation disparaissent, et ainsi que signifie l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) ? De plus, cela est contraire à la voie des adeptes de la vérité qui prennent pour preuve ce qui est authentique de ce qui est rapporté du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), que cela soit rapporté de plusieurs chaînes de transmission ou d’une seule, concernant les croyances ou autre, conformément à la Parole d’Allah : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. », et Sa Parole : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. », ou encore : « Si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. » [An-Nûr, v.54] Et bien d’autres versets encore.
Utiliser la Sunna comme preuve fait donc partie des fondements de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ; et au contraire la rejeter, totalement ou en partie, compte parmi les fondements des adeptes de l’innovation, de l’égarement et de l’éloignement vis-à-vis dela vérité.
Il existe ce que l’on nomme aujourd’hui les rationalistes, qui sont les descendants deAl-Mu’tazilah et empruntent cette voie égarée. Lorsqu’un hadith authentique du Messager d’Allah (r) contredit leur raison et pensées, ils le rejettent et disent : « Nous n’allons pas repousser ce que nous dit la raison pour un hadith rapporté par untel ! » Et ce, au point qu’ils ont émis des doutes sur les hadiths rapportés par Al-Bukhârî et d’autres. Ils ont dit : « Même si Al-Bukhârî le rapporte, ou n’importe qui d’autre. » tant que cela est contraire à leur raison, ils ne l’acceptent pas, et ils l’ont clairement affirmé dans leurs écrits et ouvrages. On les nomme rationalistes car ils donnent priorité à la raison sur la Sunna authentique rapportée du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
Mais quels sont ces esprits auxquels on donne priorité sur la Sunna ?
Des esprits limités, si seulement ils savaient ! Pour ce qui est de la Sunna, elle est infaillible, et quant à leurs esprits ils sont suspects et limités. Mais l’égarement, qu’Allah nous en protège, conduit son adepte à la perte. C’est un groupe qui existe à notre époque et qui possède des ouvrages, il est donc obligatoire d’avertir contre ses
égarements et sa voie.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les Salafis de l’Est
Règle 3
Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ne délaisse pas la Sunna pour comprendre le Coran
Ceci en raison de la Parole d’Allah :
« Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux
d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)
« Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux » (An-Nahl, v.44)
« Que ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les
atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63)
Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent, et peu s’en faut qu’un homme repu allongé sur son divan dise : Attachez-vous au Coran. Ce qui vous y trouverez de licite, déclarez-le licite, et ce que vous y trouverez d’illicite déclarez-le illicite. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)]
Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah rapporte : « Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) nous adressa un sermon éloquent qui fit trembler les cœurs et couler les larmes. Je dis : ô Messager d’Allah ! Cela ressemble à un sermon d’adieu, alors fais-nous des recommandations. Il dit : « Je vous recommande de craindre Allah, et d’écouter et obéir, même si c’est un esclave abyssin qui vous gouverne. Quiconque vivra parmi vous verra de nombreuses divergences, alors attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux
choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » [As-Sahîhah (937)]
Et dans le Sahîh Al-Bukhârî, il est rapporté d’après Hudhayfah :« Ô vous assemblée de savants ! Restez sur la voie droite car vous avez été devancés de loin, et si vous déviez à droite ou à gauche, vous vous égarerez très loin. » [Al-Bukhârî (6853)]
Shaykh Fawzân dit :
Ceci montre que la Sunna est une preuve qu’il faut utiliser au même titre que le Noble Coran. Elle est au deuxième rang après le Coran car Allah a confié à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) l’exposé du Coran. Allah dit : « Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » [An-Nahl, v.44]
Ainsi, la Sunna explique le Coran, l’explicite, le commente et l’indique, il est donc nécessaire d’utiliser la Sunna comme preuve avec le Coran. Par exemple, Allah a ordonné la prière : son accomplissement, sa préservation, la continuité en cela, et Il a menacé ceux qui la délaissent et suivent leurs désirs. Mais on ne trouve pas dans le Coran de détails sur la prière : quel est le nombre de ses raka’ât, qu’y dit-on, que dit-on lors de la station debout, l’inclinaison et la prosternation, et quels sont les détails de la prière ? Tout cela ne se trouve pas dans le Coran, mais dans la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier. » [Al-Bukhârî (605)] De même pour la Zakât,
Allah l’a ordonnée de manière globale dans le Coran, sans en exposer la valeur, les types de bien qui y sont soumis, mais Il l’a uniquement ordonnée de manière globale. Allah dit : « Accomplissez la prière, acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [Al-Baqarah, v.43]
Celui qui l’explique, la délimite et l’explicite est le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dans sa Sunna. Il a exposé ce qu’était la Zakât : quand elle était obligatoire, quels étaient les biens soumis à la Zakât, la valeur de ce que l’on doit acquitter enZakât. Et il en est de même pour le jeûne, le pèlerinage et pour toutes les adorations, leurs détails ont été rapportés du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).
C’est là la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ils prennent pour preuve la Sunna au même titre que le Coran. Ils placent le Coran au premier degré, puis la Sunna, puis l’unanimité, puis l’analogie, puis le reste des fondements exposés dans les livres
traitant des fondements de la religion.
Mais il existe des groupes d’égarés qui ne considèrent pas la Sunna comme une preuve, comme Al-Khawârij et ceux qui empruntent leur voie, parmi ceux qui ont rejeté la Sunna et s’en sont tenus au Coran, comme ils prétendent. À notre époque, on les nomme les Coranites, c’est-à-dire qu’ils prétendent s’appuyer sur le Coran, et ils mentent en cela, ils ne s’appuient pas sur le Coran, car le Coran ordonne de suivre la Sunna. Allah dit : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. » [Al-Hashr, v.7]
Ainsi, ils ne mettent pas en pratique le Coran lorsqu’Allah dit de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Il leur enseigne le Livre et la sagesse »
Le Livre désigne le Coran, et la sagesse désigne la Sunna, ou encore le fait que la Sunna prophétique fait partie de la Sunna. Allah dit : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. » [An-Nisâ’, v.80]
« Nous n’avons envoyé de messager que pour qu’il soit obéi, par la permission d’Allah. » [An-Nisâ’, v.64]
« Obéissez à Allah et obéissez au Messager » [Al-Mâ’idah, v.92]
« Obéissez au messager, afin qu’il vous soit fait miséricorde. »
Et les versets à ce sujet sont très nombreux. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)] La voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah consiste à prendre pour preuve la Sunna et la mettre en pratique. Quant à ceux qui sont d’avis de se limiter au Coran en se passant de la Sunna, ils sont égarés, et leur acte peut même les rendre mécréants.
De même, certains d’entre eux qui font une différence dans la Sunna, commeAl-Muctazilah et ceux qui ont emprunté leur voie, et ne prennent pas comme preuve une
partie authentique de la Sunna. Ils disent : on ne doit prendre comme preuve que ce qui est rapporté de nombreuses chaînes de transmission, quant à ce qui n’est rapporté que d’une seule chaîne de transmission, on ne doit pas le prendre comme preuve dans la croyance. Ils n’utilisent pas la Sunna authentique concernant la croyance, si cela
n’est rapporté que d’une chaîne de transmission, selon leur prétention, mais ils s’appuient sur des règles de rhétoriques et de raisonnement qu’ils ont fondées. Et si ces règles sont en contradiction avec le hadith authentique et confirmé du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ils s’appuient sur leur règle de raisonnement et rejettent le hadith, soit par une fausse interprétation, soit en mentant et en accusant
faussement les transmetteurs de hadiths du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
Ils comptent également parmi ceux qui ont rejeté la Sunna, même s’ils ne l’ont pas repoussée en intégralité, mais ils en ont rejeté la plus grande partie. C’est là une voie caduque, égarée et déviante, nul doute en cela, car ils ont renié la Sunna prophétique, ou une partie. Et si on renie la Sunna, ou une partie seulement, de nombreuses règles de la Législation disparaissent, et ainsi que signifie l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) ? De plus, cela est contraire à la voie des adeptes de la vérité qui prennent pour preuve ce qui est authentique de ce qui est rapporté du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), que cela soit rapporté de plusieurs chaînes de transmission ou d’une seule, concernant les croyances ou autre, conformément à la Parole d’Allah : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. », et Sa Parole : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. », ou encore : « Si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. » [An-Nûr, v.54] Et bien d’autres versets encore.
Utiliser la Sunna comme preuve fait donc partie des fondements de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ; et au contraire la rejeter, totalement ou en partie, compte parmi les fondements des adeptes de l’innovation, de l’égarement et de l’éloignement vis-à-vis dela vérité.
Il existe ce que l’on nomme aujourd’hui les rationalistes, qui sont les descendants deAl-Mu’tazilah et empruntent cette voie égarée. Lorsqu’un hadith authentique du Messager d’Allah (r) contredit leur raison et pensées, ils le rejettent et disent : « Nous n’allons pas repousser ce que nous dit la raison pour un hadith rapporté par untel ! » Et ce, au point qu’ils ont émis des doutes sur les hadiths rapportés par Al-Bukhârî et d’autres. Ils ont dit : « Même si Al-Bukhârî le rapporte, ou n’importe qui d’autre. » tant que cela est contraire à leur raison, ils ne l’acceptent pas, et ils l’ont clairement affirmé dans leurs écrits et ouvrages. On les nomme rationalistes car ils donnent priorité à la raison sur la Sunna authentique rapportée du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam).
Mais quels sont ces esprits auxquels on donne priorité sur la Sunna ?
Des esprits limités, si seulement ils savaient ! Pour ce qui est de la Sunna, elle est infaillible, et quant à leurs esprits ils sont suspects et limités. Mais l’égarement, qu’Allah nous en protège, conduit son adepte à la perte. C’est un groupe qui existe à notre époque et qui possède des ouvrages, il est donc obligatoire d’avertir contre ses
égarements et sa voie.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les Salafis de l’Est
Re: suis je salafi
Dim 16 Nov 2008 - 20:10
Suivre la voie des pieux prédécesseurs
Règle 4
Ils ne délaissent pas la compréhension des pieux prédécesseurs pour comprendre le Coran et la Sunna
Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (An-Nisâ’, v.115)
« Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)
« Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent :
« Croirons-nous comme ont cru les simples d’esprit ? » Certes, ce sont eux vraiment les simples d’esprit, mais ils ne le savent pas. » (Al-Baqarah, v.13)
‘Abd Allah Ibn Mas’ûd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent.» [Al-Bukhârî (2509) et Muslim (2533)]
‘Abd Allah Ibn ‘Amr rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Arrivera à ma Communauté ce qui est arrivé aux Enfants d’Israël, ils les suivront pas à pas, au point que l’un d’eux copule en public avec sa mère, des gens de ma Communauté feront cela. Les Enfants d’Israël se sont divisés en soixante-douze sectes, et ma Communauté se divisera en soixante-treize sectes, toutes en Enfer sauf une. » Les Compagnons dirent : « Quelle est-elle, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : «Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. »As-Sahîhah (203)] Dans une version rapportée par l’imam Ahmad, d’après Mu’âwiyah, il expliqua que le groupe sauvé était le groupe uni des musulmans (Al-Jamâ’ah) [As-Sahîhah (204)].
Et dans le hadith précédemment cité de Al-‘Irbâd : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. »
cÂ’ishah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) récita : « C’est Lui qui t’a révélé le Livre : il s’y trouve des versets sans ambiguïté, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à interprétations. Les gens qui ont dans leur cœur un penchant vers l’égarement, suivent les versets à équivoque » Puis il dit : « Lorsque vous voyez des gens suivre ce qui est équivoque, sachez que c’est d’eux dont Allah parle, alors prenez garde. » [Al-Bukhârî (4273) et Muslim dont c’est la formulation (2665)]
‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « Al-Khawârij sont les pires des créatures auprès d’Allah. Ils ont pris des versets révélés au sujet des mécréants et les ont appliqués aux croyants. » [Al-Bukhârî (92)]
Al-Awzâ’î a dit : « Patiente sur la Sunna, arrête-toi là où les gens se sont arrêtés, dis ce qu’ils ont dit, abstiens-toi de ce dont ils se sont abstenus, et suis la voie de tes pieux prédécesseurs, car ce qui leur a suffit te suffira. » [Al-Lâlakâ’î dans Sharh Usûl Al-Ictiqâd (315)]
Ceci car les pieux prédécesseurs avaient un esprit plus grand, une meilleure compréhension, un esprit plus affûté, une vision plus subtile, comme l’a dit ‘Abd Allah Ibn Mas’ûd : « Celui d’entre vous qui veut suivre quelqu’un, qu’il suive une personne morte, car le vivant n’est jamais préservé des troubles. Les Compagnons de Muhammad ont les cœurs les plus pieux de cette Communauté, leur science est la plus profonde, et ils sont ceux qui ont eu le moins d’effort à fournir [dans la compréhension]. Ce sont des gens qu’Allah a choisis afin d’accompagner Son Prophète et d’établir Sa religion, alors reconnaissez leur droit, et attachez-vous à leur voie, car ils cheminaient continuellement sur la droiture. »
On trouve de nombreux Textes dans lesquels le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a exposé que la meilleure génération de cette Communauté est celle en laquelle il a été suscité, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent.
Le plus grand des mérites est celui de la science et de la foi, ainsi les savants sont unanimes pour dire qu’ils sont les plus savants de cette Communauté, au grand dépit des voies innovées et blâmées. Ils étaient, ainsi que les a décrits ‘Umar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz : « Plus à même de dévoiler les choses, et plus connaisseurs du bien que pouvaient contenir ces choses. » [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]
Ceci leur appartient en dehors de nous, et quant aux discernements que nous
pouvons avoir en commun avec eux en ce qu’indiquent les termes et les esprits, alors nul doute que leurs cœurs étaient plus pieux, qu’ils étaient plus savants, qu’ils avaient moins d’effort à faire [dans la compréhension], et étaient plus proches de réaliser des choses qu’on ne nous a pas accordées, car Allah leur a fait don d’esprits illuminés, d’éloquence, d’une grande science, d’une facilité de mémorisation, d’une rapidité et facilité de discernement, d’une faible présence voire d’une absence de contradicteurs, de desseins pieux, d’une crainte duSeigneur. L’arabe était leur nature et disposition innée, les sens authentiques étaient ancrés dans leur nature et leur esprit, ils n’avaient pas besoin d’étudier les chaînes de transmission et le cas de chaque transmetteur, les défauts du hadith, les critiques et éloges, ni même d’étudier les règles, fondements et propos des savants desfondements de la religion. Ils étaient dispensés de tout cela, et se limitaient à deux choses : Premièrement : Allah a dit, Son Messager (r) a dit. Deuxièmement : Son sens est ceci et cela.
Ils sont les membres de la Communauté qui connaissaient le mieux ces deuxfondements, leur force était vaste et concentrée sur ces deux choses. Quant à ceux venus après, leur force est divisée et leurs pensées multiples. L’arabe et ce qui en découle occupe une grande part de leur force, les fondements et les règles une autre, la science des chaînes de transmission et des transmetteurs une autre encore, leur réflexion sur les propos de leurs différents auteurs et enseignants et le sens qu’ils ont visé occupe encore une partie de leur force, et d’autres choses encore. Lorsqu’ils parviennent aux Textes prophétiques, même si leur ardeur est enviable, ils y parviennent avec des cœurs et esprits usés par le cheminement de jour et de nuit sur d’autres voies, et le parcours nocturne sur d’autres chemins. [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]
Shaykh Fawzân dit :
C’est là une incitation à suivre la voie des pieux prédécesseurs, après le suivi du Livre et de la Sunna. Il faut suivre la voie des pieux prédécesseurs, avec à leur têteAl-Muhâjirûn et Al-Ansârs, et à la tête de Al-Muhâjirûn les califes bien guidés : Abû Bakr, cUmar, ‘Uthmân et ‘Alî. Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux où ils demeureront éternellement. Voilà l’immense succès ! » (At-Tawbah, v.100)
Ceux qui les ont suivis de la meilleure manière ont suivi la voie des Muhâjirîn et Ansârs, pourquoi ? Car les Muhâjirîn et Ansârs ont suivi le Livre et la Sunna. Allah témoigne pour les Muhâjirîn et Ansârs en disant qu’ils sont sur la vérité et qu’ils doivent être suivis et imités en cela. Ainsi, on ne doit les suivre que parce qu’ils sont en conformités avec le Livre et la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés après moi. »
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit à propos du groupe sauvé : « Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. »
Il a mentionné ses Compagnons car ils étaient sur une voie droite, étaient plus savants que nous, plus proches de la connaissance du Livre et de la Sunna, car ils ont pris la science du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ont combattu avec lui, ont assisté à la Révélation, et ont appris les interprétations. Ainsi, ils sont plus savants que nous, et de manière globale plus proches de la vérité et de la justesse, même si aucun
d’entre eux n’est infaillible, mais l’infaillibilité est pour leur ensemble, et même si certains d’entre eux se trompent c’est en faisant un effort d’interprétation qui est récompensé et rétribué et ne diminue en rien de leur mérite et leur rang auprès d’Allah. Ceci, alors que leurs erreurs sont peu nombreuses, louange à Allah. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a loué les meilleures générations en disant : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent. »
Le transmetteur du hadith dit : « Je ne sais s’il a mentionné après sa génération, deux ou trois générations. » Il mentionna ensuite l’arrivée de troubles, de divergences et ordonna de se conformer au Coran et la Sunna en disant : « Celui d’entre vous qui vivra verra de nombreuses divergences. Attachez-vous donc à ma Sunna et la Sunna des
califes bien guidés. » Allah dit : « Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)
Ainsi, Il a réuni l’existence de divergences et de divisions, et Allah nous a ordonné de suivre le Livre et la Sunna, de même que Son Messager nous a commandé de suivre le Coran et la Sunna dans les divergences et oppositions entre les gens, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection. Il dit : « Je vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous
égarerez jamais [tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » Cela fait partie de la miséricorde d’Allah sur cette Communauté : la préservation du Livre, sans modification et transformation, et la préservation de la Sunna et sa codification en
des recueils sûrs. Cela fait partie de la clémence d’Allah pour cette Communauté, lorsqu’Il lui donna ce qui la préservera de l’égarement, si elle s’y attache.
A notre époque sont apparus des groupes voulant couper les musulmans de leurs pieux prédécesseurs, réprouvant l’affiliation aux pieux prédécesseurs, le suivi des pieux prédécesseurs, et cherchant la modernité. On les nomme ainsi les musulmans modernes ! Par cette modernité ils veulent couper le lien entre les pieux prédécesseurs et les contemporains, mais pourquoi ? Afin d’égarer les gens de la voie
d’Allah.
Leurs beaux parleurs recommandent de suivre le Coran et la Sunna et avertissent contre le fait de suivre les pieux prédécesseurs. Mais comment pouvons-nous nous attacher au Livre et à la Sunna en délaissant la voie des pieux prédécesseurs qui sont les meilleurs de ceux qui ont suivi le Livre et la Sunna et également les meilleurs dans leur compréhension ? Et Allah nous a ordonné, ainsi que Son Messager de suivre leur voie, et si nous délaissons la voie des pieux prédécesseurs, comment pourrons-nous comprendre le Coran et la Sunna ? C’est là une désobéissance à Allah et Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), un appel à l’égarement, et une rupture entre les contemporains et les pieux prédécesseurs de cette Communauté. Il est mentionné dans un hadith que parmi les signes de l’approche de l’Heure est qu’apparaîtront des gens qui insulteront les pieux prédécesseurs et que les derniers de cette Communauté maudiront les premiers. Il n’est pas éloigné de penser que cela est le début de ce qui va arriver de ce dont le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés.
Ils n’ont d’autres anbiguïtés en cela que de dire : emprunter la voie des pieux prédécesseurs est une imitation, et on nous a ordonné de suivre le Coran et la Sunna, et on nous a interdit l’imitation !
Nous leur disons :
l’imitation n’est pas totalement blâmable, et l’imitation dans la vérité et le suivi des adeptes de la vérité est commandée. Allah dit à propos de Son prophète Yûsuf : « Et j’ai suivi la religion de mes ancêtres, Ibrâhîm, Ishâq et Yacqûb. » Donc Yûsuf nous informe qu’il a suivi ceux qui l’ont précédé dans leur droiture, et Allah n’a blâmé que le suivi des pères et ancêtres car ils étaient ignorants, lorsqu’Il dit : « Et quand on leur dit : « Suivez ce qu’Allah a révélé », ils disent : « Non, mais nous suivons les coutumes de nos ancêtres. » – [Est-ce qu’ils les suivent], même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas bien guidés ? » (Al-Baqarah, v.170)
Il les a blâmés car ils ne savaient rien et n’étaient point bien guidés. Cela montre que si ceux qui nous précédent connaissent et comprennent le Coran et la Sunna, ils doivent être suivis en cela. Et Allah dit : « Et quand on leur dit : « Venez vers ce qu’Allah a révélé et vers le Messager », ils disent : « Nous suffit ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres », même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient
pas bien guidés. » (Al-Mâ’idah, v.104)
Cela montre que celui qui sait est celui qui doit être pris pour exemple, et Il n’a blâmé que celui qui suit celui qui ne sait rien. L’imitation n’est donc pas totalement interdite, et pas totalement permise, mais il faut la détailler : celui qui est sur la vérité doit être suivi et imité, conformément à l’ordre mentionné dans le Coran et la Sunna de suivre les pieux prédécesseurs et de les prendre pour modèles. Quant à celui qui s’oppose à la vérité, il ne doit être ni suivi ni imité. C’est là la réponse à cette question.
Règle 4
Ils ne délaissent pas la compréhension des pieux prédécesseurs pour comprendre le Coran et la Sunna
Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (An-Nisâ’, v.115)
« Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière » (At-Tawbah, v.100)
« Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent :
« Croirons-nous comme ont cru les simples d’esprit ? » Certes, ce sont eux vraiment les simples d’esprit, mais ils ne le savent pas. » (Al-Baqarah, v.13)
‘Abd Allah Ibn Mas’ûd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent.» [Al-Bukhârî (2509) et Muslim (2533)]
‘Abd Allah Ibn ‘Amr rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Arrivera à ma Communauté ce qui est arrivé aux Enfants d’Israël, ils les suivront pas à pas, au point que l’un d’eux copule en public avec sa mère, des gens de ma Communauté feront cela. Les Enfants d’Israël se sont divisés en soixante-douze sectes, et ma Communauté se divisera en soixante-treize sectes, toutes en Enfer sauf une. » Les Compagnons dirent : « Quelle est-elle, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : «Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. »As-Sahîhah (203)] Dans une version rapportée par l’imam Ahmad, d’après Mu’âwiyah, il expliqua que le groupe sauvé était le groupe uni des musulmans (Al-Jamâ’ah) [As-Sahîhah (204)].
Et dans le hadith précédemment cité de Al-‘Irbâd : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. »
cÂ’ishah rapporte que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) récita : « C’est Lui qui t’a révélé le Livre : il s’y trouve des versets sans ambiguïté, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à interprétations. Les gens qui ont dans leur cœur un penchant vers l’égarement, suivent les versets à équivoque » Puis il dit : « Lorsque vous voyez des gens suivre ce qui est équivoque, sachez que c’est d’eux dont Allah parle, alors prenez garde. » [Al-Bukhârî (4273) et Muslim dont c’est la formulation (2665)]
‘Abd Allah Ibn ‘Umar a dit : « Al-Khawârij sont les pires des créatures auprès d’Allah. Ils ont pris des versets révélés au sujet des mécréants et les ont appliqués aux croyants. » [Al-Bukhârî (92)]
Al-Awzâ’î a dit : « Patiente sur la Sunna, arrête-toi là où les gens se sont arrêtés, dis ce qu’ils ont dit, abstiens-toi de ce dont ils se sont abstenus, et suis la voie de tes pieux prédécesseurs, car ce qui leur a suffit te suffira. » [Al-Lâlakâ’î dans Sharh Usûl Al-Ictiqâd (315)]
Ceci car les pieux prédécesseurs avaient un esprit plus grand, une meilleure compréhension, un esprit plus affûté, une vision plus subtile, comme l’a dit ‘Abd Allah Ibn Mas’ûd : « Celui d’entre vous qui veut suivre quelqu’un, qu’il suive une personne morte, car le vivant n’est jamais préservé des troubles. Les Compagnons de Muhammad ont les cœurs les plus pieux de cette Communauté, leur science est la plus profonde, et ils sont ceux qui ont eu le moins d’effort à fournir [dans la compréhension]. Ce sont des gens qu’Allah a choisis afin d’accompagner Son Prophète et d’établir Sa religion, alors reconnaissez leur droit, et attachez-vous à leur voie, car ils cheminaient continuellement sur la droiture. »
On trouve de nombreux Textes dans lesquels le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a exposé que la meilleure génération de cette Communauté est celle en laquelle il a été suscité, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent.
Le plus grand des mérites est celui de la science et de la foi, ainsi les savants sont unanimes pour dire qu’ils sont les plus savants de cette Communauté, au grand dépit des voies innovées et blâmées. Ils étaient, ainsi que les a décrits ‘Umar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz : « Plus à même de dévoiler les choses, et plus connaisseurs du bien que pouvaient contenir ces choses. » [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]
Ceci leur appartient en dehors de nous, et quant aux discernements que nous
pouvons avoir en commun avec eux en ce qu’indiquent les termes et les esprits, alors nul doute que leurs cœurs étaient plus pieux, qu’ils étaient plus savants, qu’ils avaient moins d’effort à faire [dans la compréhension], et étaient plus proches de réaliser des choses qu’on ne nous a pas accordées, car Allah leur a fait don d’esprits illuminés, d’éloquence, d’une grande science, d’une facilité de mémorisation, d’une rapidité et facilité de discernement, d’une faible présence voire d’une absence de contradicteurs, de desseins pieux, d’une crainte duSeigneur. L’arabe était leur nature et disposition innée, les sens authentiques étaient ancrés dans leur nature et leur esprit, ils n’avaient pas besoin d’étudier les chaînes de transmission et le cas de chaque transmetteur, les défauts du hadith, les critiques et éloges, ni même d’étudier les règles, fondements et propos des savants desfondements de la religion. Ils étaient dispensés de tout cela, et se limitaient à deux choses : Premièrement : Allah a dit, Son Messager (r) a dit. Deuxièmement : Son sens est ceci et cela.
Ils sont les membres de la Communauté qui connaissaient le mieux ces deuxfondements, leur force était vaste et concentrée sur ces deux choses. Quant à ceux venus après, leur force est divisée et leurs pensées multiples. L’arabe et ce qui en découle occupe une grande part de leur force, les fondements et les règles une autre, la science des chaînes de transmission et des transmetteurs une autre encore, leur réflexion sur les propos de leurs différents auteurs et enseignants et le sens qu’ils ont visé occupe encore une partie de leur force, et d’autres choses encore. Lorsqu’ils parviennent aux Textes prophétiques, même si leur ardeur est enviable, ils y parviennent avec des cœurs et esprits usés par le cheminement de jour et de nuit sur d’autres voies, et le parcours nocturne sur d’autres chemins. [Dar' Tacârud Al-cAql macâ An-Naql (7/287)]
Shaykh Fawzân dit :
C’est là une incitation à suivre la voie des pieux prédécesseurs, après le suivi du Livre et de la Sunna. Il faut suivre la voie des pieux prédécesseurs, avec à leur têteAl-Muhâjirûn et Al-Ansârs, et à la tête de Al-Muhâjirûn les califes bien guidés : Abû Bakr, cUmar, ‘Uthmân et ‘Alî. Allah dit : « Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn (de la Mecque) et les Ansârs (de Médine) et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux où ils demeureront éternellement. Voilà l’immense succès ! » (At-Tawbah, v.100)
Ceux qui les ont suivis de la meilleure manière ont suivi la voie des Muhâjirîn et Ansârs, pourquoi ? Car les Muhâjirîn et Ansârs ont suivi le Livre et la Sunna. Allah témoigne pour les Muhâjirîn et Ansârs en disant qu’ils sont sur la vérité et qu’ils doivent être suivis et imités en cela. Ainsi, on ne doit les suivre que parce qu’ils sont en conformités avec le Livre et la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés après moi. »
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit à propos du groupe sauvé : « Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons aujourd’hui. »
Il a mentionné ses Compagnons car ils étaient sur une voie droite, étaient plus savants que nous, plus proches de la connaissance du Livre et de la Sunna, car ils ont pris la science du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ont combattu avec lui, ont assisté à la Révélation, et ont appris les interprétations. Ainsi, ils sont plus savants que nous, et de manière globale plus proches de la vérité et de la justesse, même si aucun
d’entre eux n’est infaillible, mais l’infaillibilité est pour leur ensemble, et même si certains d’entre eux se trompent c’est en faisant un effort d’interprétation qui est récompensé et rétribué et ne diminue en rien de leur mérite et leur rang auprès d’Allah. Ceci, alors que leurs erreurs sont peu nombreuses, louange à Allah. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a loué les meilleures générations en disant : « Les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent. »
Le transmetteur du hadith dit : « Je ne sais s’il a mentionné après sa génération, deux ou trois générations. » Il mentionna ensuite l’arrivée de troubles, de divergences et ordonna de se conformer au Coran et la Sunna en disant : « Celui d’entre vous qui vivra verra de nombreuses divergences. Attachez-vous donc à ma Sunna et la Sunna des
califes bien guidés. » Allah dit : « Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)
Ainsi, Il a réuni l’existence de divergences et de divisions, et Allah nous a ordonné de suivre le Livre et la Sunna, de même que Son Messager nous a commandé de suivre le Coran et la Sunna dans les divergences et oppositions entre les gens, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection. Il dit : « Je vous ai laissé après moi deux choses, vous ne vous
égarerez jamais [tant que vous vous y attacherez] : le Livre d’Allah et ma Sunna. » Cela fait partie de la miséricorde d’Allah sur cette Communauté : la préservation du Livre, sans modification et transformation, et la préservation de la Sunna et sa codification en
des recueils sûrs. Cela fait partie de la clémence d’Allah pour cette Communauté, lorsqu’Il lui donna ce qui la préservera de l’égarement, si elle s’y attache.
A notre époque sont apparus des groupes voulant couper les musulmans de leurs pieux prédécesseurs, réprouvant l’affiliation aux pieux prédécesseurs, le suivi des pieux prédécesseurs, et cherchant la modernité. On les nomme ainsi les musulmans modernes ! Par cette modernité ils veulent couper le lien entre les pieux prédécesseurs et les contemporains, mais pourquoi ? Afin d’égarer les gens de la voie
d’Allah.
Leurs beaux parleurs recommandent de suivre le Coran et la Sunna et avertissent contre le fait de suivre les pieux prédécesseurs. Mais comment pouvons-nous nous attacher au Livre et à la Sunna en délaissant la voie des pieux prédécesseurs qui sont les meilleurs de ceux qui ont suivi le Livre et la Sunna et également les meilleurs dans leur compréhension ? Et Allah nous a ordonné, ainsi que Son Messager de suivre leur voie, et si nous délaissons la voie des pieux prédécesseurs, comment pourrons-nous comprendre le Coran et la Sunna ? C’est là une désobéissance à Allah et Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), un appel à l’égarement, et une rupture entre les contemporains et les pieux prédécesseurs de cette Communauté. Il est mentionné dans un hadith que parmi les signes de l’approche de l’Heure est qu’apparaîtront des gens qui insulteront les pieux prédécesseurs et que les derniers de cette Communauté maudiront les premiers. Il n’est pas éloigné de penser que cela est le début de ce qui va arriver de ce dont le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés.
Ils n’ont d’autres anbiguïtés en cela que de dire : emprunter la voie des pieux prédécesseurs est une imitation, et on nous a ordonné de suivre le Coran et la Sunna, et on nous a interdit l’imitation !
Nous leur disons :
l’imitation n’est pas totalement blâmable, et l’imitation dans la vérité et le suivi des adeptes de la vérité est commandée. Allah dit à propos de Son prophète Yûsuf : « Et j’ai suivi la religion de mes ancêtres, Ibrâhîm, Ishâq et Yacqûb. » Donc Yûsuf nous informe qu’il a suivi ceux qui l’ont précédé dans leur droiture, et Allah n’a blâmé que le suivi des pères et ancêtres car ils étaient ignorants, lorsqu’Il dit : « Et quand on leur dit : « Suivez ce qu’Allah a révélé », ils disent : « Non, mais nous suivons les coutumes de nos ancêtres. » – [Est-ce qu’ils les suivent], même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas bien guidés ? » (Al-Baqarah, v.170)
Il les a blâmés car ils ne savaient rien et n’étaient point bien guidés. Cela montre que si ceux qui nous précédent connaissent et comprennent le Coran et la Sunna, ils doivent être suivis en cela. Et Allah dit : « Et quand on leur dit : « Venez vers ce qu’Allah a révélé et vers le Messager », ils disent : « Nous suffit ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres », même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient
pas bien guidés. » (Al-Mâ’idah, v.104)
Cela montre que celui qui sait est celui qui doit être pris pour exemple, et Il n’a blâmé que celui qui suit celui qui ne sait rien. L’imitation n’est donc pas totalement interdite, et pas totalement permise, mais il faut la détailler : celui qui est sur la vérité doit être suivi et imité, conformément à l’ordre mentionné dans le Coran et la Sunna de suivre les pieux prédécesseurs et de les prendre pour modèles. Quant à celui qui s’oppose à la vérité, il ne doit être ni suivi ni imité. C’est là la réponse à cette question.
Re: suis je salafi
Dim 16 Nov 2008 - 20:12
L’auteur – qu’Allah le préserve – dit :
Qu’Allah soit bon envers vous. Il existe de grandes questions que nous ne pouvons comprendre qu’à travers la compréhension des Compagnons, comme notre divergence avec les autres groupes concernant le destin, le sort de celui qui commet un grand péché, les Noms et Attributs d’Allah, et si l’on perd cette voie, chacun pourra comprendre le Coran à sa manière.
Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – a répondu :
Oui. Nous disons qu’il n’est possible de comprendre le Coran et la Sunna qu’en suivant la voie des pieux prédécesseurs, et il n’est pas possible qu’une personne vienne à la Fin des Temps, rejette la voie des pieux prédécesseurs et prétende prendre directement du Coran et de la Sunna. C’est un égarement, une division de la Communauté, et une rupture du lien entre ses contemporains et ses pieux prédécesseurs.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les salafis de l’Est
Qu’Allah soit bon envers vous. Il existe de grandes questions que nous ne pouvons comprendre qu’à travers la compréhension des Compagnons, comme notre divergence avec les autres groupes concernant le destin, le sort de celui qui commet un grand péché, les Noms et Attributs d’Allah, et si l’on perd cette voie, chacun pourra comprendre le Coran à sa manière.
Shaykh Fawzân – qu’Allah le préserve – a répondu :
Oui. Nous disons qu’il n’est possible de comprendre le Coran et la Sunna qu’en suivant la voie des pieux prédécesseurs, et il n’est pas possible qu’une personne vienne à la Fin des Temps, rejette la voie des pieux prédécesseurs et prétende prendre directement du Coran et de la Sunna. C’est un égarement, une division de la Communauté, et une rupture du lien entre ses contemporains et ses pieux prédécesseurs.
Source : Al-IsbâhTraduit et publié par les salafis de l’Est
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